8 JOURS AU SOLEIL DU SUD MAROCAIN

faux départ à Inzerki,
Le GPS nous a joué un tour de cochon. Pour gagner quelques centaines de mètres, il nous fait tourner dans la campagne sur des chemins complètement défoncés. Lorsque nous atteignons le goudron, un pneu est complètement déchiré, la roue sur la jante, l’enjoliveur sorti. Impossible de continuer. Un village se profile. J’y vais à pied. Un vieux en burnous sur une mobylette assure qu’il y a bien un garagiste au village et me propose de monter sur le porte-bagages, je n’arrive pas à enjamber les grosses sacoches. Sur le bord de la route P1708, il y a bien un gros tas de pneus signalant un vulcanisateur mais le rideau de fer est descendu. J’appelle le numéro de GSM placardé. Répondeur en arabe. Je laisse le message « pneu crevé » sans résultat apparent.
Un grand taxi blanc et bande vert, Lodjy, s’arrête à ma hauteur. Il m’accompagne à la voiture, trouve la route de secours, démonte la roue. En un quart d’heure la voiture est dépannée . Le loueur de voiture appelé par téléphone, nous explique que les crevaisons ne sont pas comprises dans l’assurance. Il faudra en acheter un pneu d’occasion. .Abdou, le gérant des 3 paons en trouve un en un quart d’heure. Il a même un compresseur pour gonfler. Les crevaisons sont récurrentes au Maroc, problème connu qui se règle vite. Mais il est trop tard pour le Rucher.
Que faire de la journée ?
Achats au souk de Taroudant
Visiter la tannerie et acheter un nouveau pouf peut-être ?
Le GPS nous entraîne dans la médina dans des ruelles où aucune voiture de touriste ne devrait s’aventurer. Embouteillage : un camion tente de passer la file de voiture à contre-sens tandis que des ouvriers sont perchés sur des échelles pour accrocher une enseigne. Les piétons passent imperturbables, les vélos et 2 roues se faufilent. Au bout d’un long moment les voitures au compte-gouttes contournent le camion. La file avance. Les rétroviseurs se frôlent sans aucun dommage à la carrosserie. Plus loin, on décharge des bouteilles de gaz d’un autre camion. En l’absence d’obstacle sur le trottoir, cela passe bien. Sur une placette près du souk, invisible de la rue, un gardien organise un parking.
Un vieil homme en burnous surgit et propose de m’accompagner à la coopérative des tanneurs. » La tannerie ? c’est fermé le lundi « (ce n’est pas vrai, nous l’apprendrons plus tard et elle ne se trouve pas du tout dans la médina). A sa suite, je passe par des couloirs et des ruelles à travers le marché d’alimentation, étals de légumes, boucheries, herbes et épices dans des sacs. Nous entrons dans un marché couvert. Vêtements et babouches. Il traverse une boutique de vêtements berbères avec des burnous et des vestes aux rayures verticales noir et blanches de très belle qualité pour terminer dans une sorte de remise où se trouvent les poufs. Le premier est le plus beau, cuir marron magnifique, belles coutures 700 Dirhams – trop cher – les autres sont soit trop petits soit de qualité moindre et ne me plaisent pas. Comme je suis décidée à acheter, je laisse le vendeur les déplier et les gonfler. J’ai sorti 400 Dirhams, somme que je ne veux pas dépasser. Finalement je sors de la boutique avec le beau pouf descendu à 500 Dirhams ; Mon accompagnateur me reconduit à la voiture que j’aurais été incapable de retrouver seule. Il nous souhaite bonne route et file. Un homme désintéressé ou un copain du marchand ?
la route d’Afensou

La conduite dans la médina a été éprouvante pour Dominique. Nous avons envie de campagne. Direction Nord, dépassons le musée Claudio Bravo, Tamaloukt, vers le Haut Atlas. L’entrée du barrage est interdite par une haute grille. Nous empruntons les route d’Afensou, village gravement touché par le séisme de septembre 2023. Je suis impatiente de voir la reconstruction. Si on n’avait pas vu le désastre l’an passé on n’aurait pas imaginé l’ampleur des dégâts. La route est réparée. On construit. En parpaing et en ciment. Le ballet des camions de chantier occupe la route : ciment, parpaing, grillages qu’on remplit de pierres.

Les belles maisons basses en terre chaulées de blanc sont éclipsées par les constructions neuves de plusieurs étages. Mais je ne vois plus personne sous des bâches plastiques ou dans des algécos. L’oasis dans le creux de la montagne m’émerveille toujours autant.

Au dîner, salade de tomates, tagine de boulettes avec sauce oignons, raisins secs et pruneaux ; Salade de fruits.
dommage pour le rucher, une belle journée quand même!
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Dépaysant, vraiment ! Ah non pas un nouveau pouf ça va encore sentir la chèvre… 😉
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@philfff / tu n’aimes pas les biquettes? je les aime sur les branches des arganiers, le fromage frais ou sec, et même en pouf/
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Journée chaotique mais qui finalement a eu ses bons côtés.
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