Dar Dbagh – les Tanneurs de Taroudant

8 JOURS AU SOLEIL DU SUD MAROCAIN

Le chat surveille les cuves

Les tanneries sont installées hors les murs de la ville close de Taroudant près de la Porte Bab Targhount. La rue qui y conduit sert de garage à ciel ouvert. Capots relevés les mécaniciens ou bricoleurs locaux s’affairent. Un très haut mur est percé d’un haut porche qui s’ouvre sur un patio couvert abritant les cuves. D’un côté des ateliers pour les finitions, en face de petites boutiques.

Sèchage des peaux

Les tanneries sont à proximité des abattoirs. Les peaux sont livrées directement et vont subir des bains successifs dans des cuves en ciment. Ces tanneries sont beaucoup moins importantes qu’à Fès ou Marrakech. Pas de brins de menthe pour les visiteurs à l’odorat délicat. D’ailleurs je n’en ressens pas le besoin. Il y a peu de peaux et le local est très bien ventilé. Bains dans l’eau salée, la fiente de pigeon, la chaux avant d’être débarrassée de la graisse puis des poils. Ds peaux sèchent à même  le sol. Elles vont être assouplies puis grattées avec d’énormes racloirs, puis frottées avec des tampons de papier émeri pour les finitions.

Les teintures sont naturelles. Dans un gros mortier de pierre on pile les écorces de grenade qui donneront la couleur jaune. L’indigo, le bleu. J’ai oublié celles qui donnent le rouge et le vert. Finalement les peaux sont étendues sur la terrasse pour sécher. Justement au moment que j’arrive deux hommes hissent une belle peau avec une poulie. Il faut un peu ruser pour les photographier, le vieux tanneur se cache faisant mine de l’étendre devant lui. Il suffit d’attendre un peu.

Après cette instructive visite mon guide m’entraine dans la boutique où snt présentés de magnifiques sacs et mallettes et sacoches, sacs à main, sacs à dos, pochettes de toutes tailles et toutes formes. De nouveaux modèles à porter verticalement sont destinés aux téléphones mobiles.

Dans le magasin voisin, des babouches. Jaunes à semelles épaisses pour dehors, fines et souples pour la maison. J’en choisis des marrons clairs très fines. J’ai acheté deux articles qui me faisaient envie espérant un rabais, minime !

 

 

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

Une réflexion sur « Dar Dbagh – les Tanneurs de Taroudant »

  1. J’ignorais que l’on pouvait obtenir du jaune avec la peau de grenades!

    Je me souviens que, quand j’étais gamin, on colorait des coquilles d’oeufs en les faisant bouillir avec du café, du thé… (en partant de coquilles plutôt claires, bien entendu!); ou parfois en teignant de la laine (blanche) en vert clair grâce à du lichen ramassé sur des arbres…

    (s) ta d loi du cine, « squatter » chez dasola

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