Exposition temporairejusqu’au7 septembre2025

l’Exposition Wax se déploie sur deux niveaux : au foyer au 1er étage et autour du Balcon des Sciences au second. Je vous conseille de commencer au balcon où vous apprendrez l‘histoire du wax

L’histoire du wax est d’abord une histoire coloniale. Elle commence en Indonésie avec le Batik traditionnel. Impression à la cire qui a donné son nom au tissu imprimé. Le wax fut ensuite exporté en Afrique de l’Ouest où il a gagné un beau succès. Le wax fut fabriqué principalement aux Pays Bas (Vlisco) ainsi qu’au Royaume Uni où les filature de Manchester trouvèrent des débouchés en particulier au Nigéria. Dans les années 60, avec les Indépendances, le wax devint le symbole de l’africanité. La fabrique Vlisco s’installa en Côte d’Ivoire et le commerce de ce tissu fut à l’origine de la fortune des Nanas Benz du Togo

Si vous voulez acheter du tissu, point n’est besoin de prendre l’avion pour Cotonou ou Lomé. Il suffit de descendre à la station de métro Château Rouge.

Cependant, porter un vêtement de wax à Paris, ne va pas de soi. D’abord il est merveilleusement frais sous les latitudes tropicales, mais ici, sous la pluie…Ensuite vous serez peut-être accusés d’appropriation culturelle. Ce tissu étant considéré par certains de marqueur identitaire. Pour ma part, le concept d’appropriation culturelle m’agace. Comme si il fallait être violée pour parler de viol, mexicain pour tourner une comédie musicale fantaisiste mexicaine à Bry sur Marne….et australopithèque pour faire « revivre » Lucy .

Sur le balcon vous pourrez vous familiariser avec les différents motifs. Certains sont tout à fait codés avec des allusions à la vie conjugale

L’oiseau qui s’échappe de la cage serait un avertissement pour un mari volage!

Certains motifs sont politiques : les candidats ou présidents n’hésitent pas à imprimer leur portrait, y compris à côté de Valery Giscard d’Estaing, des pagnes comme affiches électorales. D’autres sont féministes comme le portrait du Prix Nobel Denis Mukwege. D’autres montrent les congrégations religieuses

Au Foyer, l’exposition est celle de la création artistique contemporaine avec les grandes photos de Thandiwe Muriu

la série de ventilateurs du plasticien camerounais Lamine M symbolisant ses interrogations au sujet du réchauffement climatique.
les créations des stylistes montrent une utilisation très contemporaines de ces tissus comme le bomber

une exposition colorée qu’on peut voir en complément de celle sur les Migrations
C’est pas vraiment ce que tu dis, l’appropriation culturelle, mais ça à l’air plus simple de l’entendre de cette façon.
L’émission du Cours de l’histoire sur cette exposition est très bien, plein d’extraits sonores très intéressants.
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Allons bon, je me pose maintenant des questions sur l’appropriation culturelle… Il me semble que si la culture en question n’est pas sous évaluée, si on ne fait pas de l’argent, ça va; par exemple si un tailleur africain te confectionne une tenue avec un tissu acheté en boutique de wax, et que tu la portes, au pire tu dénotes, c’est ton problème.
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@keisha : quand nous avons rendu visite au collège béninois qui était notre « jumeau » dans le cadre d’un jumelage scolaire, la professeur de couture a pris nos mesures et nous a confectionné deux tenues magnifiques que nous avons portées là-bas. j’ai eu aussi l’occasion de les revêtir dans nos fêtes africaine du Jumelage. pour les jours de canicule c’est très agréable à porter. L’hiver non. Autre problème la jupe n’est pas une jupe mais un pagne et il faut le nouer comme il faut.
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Je vois! D’autant plus que j’ai vécu 6 ans au Bénin et pas résisté à me faire faire de belles tenues. De plus cela fait travailler les artisans locaux.
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J’ai entendu une émission sur France-Inter à propos de cette expo, qui reprenait l’historique de ce tissu. Je savais qu’il existait, mais sans plus de détails, c’était intéressant.
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