APRES LE 7 OCTOBRE…

Depuis le 7 octobre, je suis saisie de « Judéobsession » comme l’a écrit Guillaume Erner dont je suis justement en train de lire le livre. Ecoute compulsive de podcasts sur l’antisémitisme, les Juifs, la Shoah. J’ai découvert Toutes les vies de Théo en même temps que L’Annonce d’Assouline sur Répliques : la Littérature face aux attaques du 7 octobre. En même temps que l’Annonce, j’ai téléchargé Toutes les vies de Théo. Autant le livre d‘Assouline m’a parlé, autant j’ai été agacée par celui d’Azoulai.
Théo, à moitié allemand par sa mère, à moitié breton, rencontre Léa à une séance de tir sportif, en tombe amoureux et l’épouse. La mère de Théo pour vaincre sa culpabilité d’allemande vis à vis de la Shoah, est ravie de cette union avec une juive, une sorte de rédemption par son fils. Ils ont une fille Noémie. le 7 octobre va déchirer cette union.
« Elle dit que l’histoire l’avait prise par le col, qu’elle l’obligeait à retourner dans sa niche. »
Léa se sent renvoyée à son identité juive, solidaire d’Israël. Théo se sent exclu. Il rencontre une plasticienne libanaise, en tombe amoureux et épouse la cause palestinienne sans réserve. Mais la belle est volage et il va se retrouver abandonné
La fracture que le 7 octobre peut induire dans un couple mixte, je la comprends ; son analyse m’aurait passionnée. Fracture réelle pour de nombreux juifs s’éloignant d’amis proches et de relations, de militants, et surtout de toute une gauche qui maintenant les rejette. Je pensais trouver cela dans le livre.
« On aurait voulu inventer ta vie, Théo, qu’on n’aurait pas osé, dit Léa. Tu auras passé la première moitié à
vouloir être juif et la deuxième à vouloir être arabe. – Et toi, à vouloir oublier que tu étais juive puis à t’en
vouloir d’avoir voulu l’oublier, dit-il du tac au tac. – Au moins, moi, je me débrouille avec ce que je suis.
Mais qui sait, un jour, tu seras peut-être toi-même… »
Mais non, plutôt une caricature. Je n’ai pas pu m’attacher à la personnalité de Théo réduite à son attraction vers les Juifs puis les Palestiniens. Il est dessiné en creux, amoureux de l’autre différente, puis retourne à son identité. J’aurais aimé voir vivre la famille de Léa, comprendre les réactions différentes au départ des deux soeurs Léa et Rose qui vivent un mariage symétrique et un divorce aussi prévisible. Cette symétrie me semble bien artificielle. Quant à la conversion de Noémie au catholicisme puis son retour au judaïsme, cela m’ a paru bien superficiel.
j’avais plus aime que toi. Je trouvais juste les ficelles un peu trop grosses.
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@lorenztradfin : peut être l’attente était trop forte, d’où la déception
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Comme j’ai déjà eu l’occasion de te le dire, j’ai écouté « Répliques » ce jour là. Autant j’ai été intéressée par Assouline, autant je n’ai pas accroché à ce que racontait Nathalie Azoulai. De mon côté, je vais acheter le journal de l’auteur de polar Dror Mishani. Je l’ai feuilleté en librairie et il me paraît très fort sur ce déchirement dans les familles (lui juif, sa femme polonaise catholique).
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@Aifelle: Dror Mishani est déjà dans la liseuse
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merci d’avoir lu ce livre pour moi, que je ne lirai pas évidemment !
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Le bouquin d’Assouline n’est pas à la bibli, celui d’Azoulai ne m’inspire pas après ton billet.
Actuellement je lis Nous vivrons de Joann Sfar, tout à fait ‘après le 7 octobre’ , je le lis lentement, je dois faire des pauses. J’ai en ligne de mire son dernier, j’attends la bibli! Un auteur prolifique.
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@keisha : je lirai sûrement le Sfar. Le problème c’est qu’il soit disponible à la mediatheque
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J’ai moi aussi écouté l’émission Répliques, et j’hésitais, concernant ce titre… je l’oublie sans regrets, ton billet confirmant mes craintes à son sujet !
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