la Dune du Pilat et la Plage de la Lagune

MARS ATLANTIQUE – ARCACHON

Dune du Pilat

Une journée magnifique se prépare. Nous passons derrière l’Office de Tourisme, montons dans la Ville d’Hiver et ses villas fabuleuses dans des quartiers huppés. Descendons côté mer par d’autres quartiers très verts aux villas plus récentes mais toujours luxueuses. Nombreuses ont adopté le style basque avec boiseries marron ou vertes et lettres au graphisme basque. Nous longeons la mer dans les quartiers des Abatilles eu Moulleau et du Pyla-sur-mer (je note que l’orthographe diffère de celle de la Dune du Pilat). Les panneaux routiers ne mentionnent plus la Dune, nous voici égarées. Le GPS nous remet sur la bonne route. On accède à la Dune du Pilat par l’arrière dans la forêt sur un immense parking payant (7€) très bien organisé et ombragé.

Un cheminement stabilisé conduit aux « chalets » de bois abritant l’Accueil, les toilettes, des salles de projection. C’est vraiment très (trop) bien organisé. Le souffleur d’aiguilles fait un boucan épouvantable. Les souffleurs de feuilles déclenchent ma fureur : aussi bien en février quand les arbres ont perdu leurs feuilles depuis longtemps qu’en Aout où elles sont solidement attachées aux branches. Les rangers du parc dans le bâtiment d’accueil ne comprennent pas ma colère ; « il faut que ce soit propre » me répondent-ils. En effet la forêt landaise ne tolère pas une aiguille par terre.

Banc d’Arguin

Le chemin de la dune est bien indiqué. A partir d’Avril, un escalier de bois facilite la montée. Je suis ravie qu’il ne soit pas encore installé. J’ai mes chaussures de randonnée, mon bâton de marche et monte à l’assaut des 100 m de sable sec. Bien sûr, je m’arrête pour reprendre mon souffle et prends des photos, genre arrêt photo et pas randonneuse qui flanche. En à haut du raidillon je suis éblouie par le sable fin, doré. Les courbes sont somptueuses, les arêtes durcies. Le sable vole, emporté par le vent. Il fait très froid. Les randonneurs sont habillés comme aux sports d’hiver avec parkas, capuches, bonnets et écharpes. La dune me fait penser aux pistes de ski. Je suis la ligne de crêtes. Sur l’arête, je ne m’enfonce pas. Sur ma droite, l’océan, la vue est somptueuse avec le Cap Ferret et le Banc d’Arguin. Comme la mer descend plusieurs bancs sont visibles formant des chevrons. En observant plus attentivement, je surveille les allers et retours des bateaux à fonds plats des ostréiculteurs. A gauche, c’est le désastre. Les mégafeux de  ont ravagé la forêt le long de la Dune du Pilat. Les campings se reconstruisent. Sans la verdure, les mobil homes de bois ressemblent à des barraques de chantier tassées les unes contre les autres. Cela ne fait vraiment pas envie. A mon retour, peu avant midi, le raidillon de la montée ressemble à une queue à l’enregistrement d’un aéroport. Des cars ont déversé des lycéens américains, espagnols, allemands qui se se pousse même pas pour me laisser passer en sens inverse.

Plage de la Lagune : ganivelles

La route de Biscarosse est bordée d’arbres calcinés. Les pins verts réapparaissent par bouquets. Les parkings des plages sont proches de l’eau. Pas de dune pour cacher la& mer au parking de la Plage de la Lagune. La plage est immense. Au nord une dune et avant quelques pins.

Sur le sable mouillé, je remarque quelques galettes noires. Un dégazage sauvage ? Les galettes ont de plus en qui craque sous mes pas ; plus grosses et noires. Je m’approche et reconnais la structure du bois. Ce n’est pas du mazout mais le bois brûlé transporté depuis les grands incendies de 2022 ou peut être arrivé récemment ? La dune est fixée par des oyats et d’autres plantes maritimes. Pour éviter le piétinement des ganivelles barrent le passage. Je m’amuse à dessiner les pins, le bois flotté qui sert d’appui aux vélos, les ganivelles et les graminées. Dessiner est mon grand plaisir même si le résultat n’est pas à la hauteur.

L’après-midi, je retourne marcher pieds nus dans l’eau. La marée monte. Je laisse l’eau me baigner les jambes avant le reflux. Parfois je marche sur la croûte sèche qui craque sous mes pas. Je n’arrive pas à imaginer la limite de cette longue plage du Pilat à Biscarosse, 17 km au sud. Les promeneurs sont plus nombreux, souvent avec leurs chiens. Quelques pêcheurs ont installé leurs cannes sur de hauts supports ; ils ont apporté fauteuils pliants, appâts et tout un matériel lourd.

Coucher du soleil Plage Pereire

Pour terminer cette journée ensoleillée pas question de s’enfermer à l’appartement même si Filip a réparé la télévision – nous avions vécu le bug comme une catastrophe. Nous allons attendre le coucher du soleil. Il nous faut une plage orientée à l’ouest. La plage Pereire est bien à l’ouest mais le Cap Ferret borde l’horizon. Elle est longée par une très jolie promenade que je me promets de revenir la parcourir.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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