CHALLENGE LE PRINTEMPS DES ARTISTES
Exposition temporaire jusqu’au 3 Aout 2025

Artemisia Gentileschi (1593 -1653)
Née à Rome, fille d’un peintre reconnu Orazio Gentileschi, elle apprend la peinture dans l’atelier de son père. Dès l’âge de 16 ans, elle signe sa première œuvre majeure Suzanne et les vieillards présentée dans l’exposition de Jacquemart André, mais interdite à la photo. Victime d’un viol de la part d’un collaborateur de son père, Tassi, elle subit aussi la torture au cours du procès que son père intentera à Tassi. Après son mariage elle s’installe à Florence où elle obtiendra de nombreuses commande. Rome, Florence, Londres…Artemisia, de son temps avait une clientèle internationale. Curieux qu’elle soit tombée dans l’oubli!

Dès qu’on entre dans l’exposition, on est frappé par la taille des tableaux, la vigueur des personnages. Ce n’est pas ce qu’il convient d’appeler un « ouvrage de dame« . Artemisia joue dans la cour des grands. Elle choisit les sujets en vogue à l’époque : Antiquité avec Ulysse, Minerve, Cléopâtre, sujets bibliques : , Assuérus et Esther, David et Goliath, Judith et Holopherne. Et surtout aucune mièvrerie. Ses Judith sont aussi terribles que celles du Caravage

Artemisia a sûrement rencontré le Caravage que fréquentait son père. Elle a pu admirer ses tableaux dans les églises de Rome. Sa peinture est dans son sillage. Elle est presque aussi cruelle que lui. La parenté entre son style et celui du Caravage a été déjà évoquée dans une exposition à Jacquemart André ICI où elle était très présente – en tout cas ses tableaux m’avaient bien plu puisque j’avais illustré le post avec . Notons que c’est Le Caravage qui s’auto-portraiture avec un luth . Un tableau présenté ici est inspiré par Caravage, peint par Artemisia puis copié par un anonyme de son atelier….

Têtes coupées, exécution avec un poinçon pour Yaël et Sisera, on pourrait presque écrire que la dame ne fait pas dans la dentelle. Et bien si! elle peint merveilleusement bien les tissus, drapés, et dentelle des pourpoints des hommes dont elle fait le portrait.

Une série de femmes de caractère comme Cléopâtre, ou mythique comme Minerve complète cette impression de femme forte!
j’avais beaucoup aimé l’expo du musée Maillol il y a quelques années, quel destin!
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Beau retour sur une exposition qu’il faut que je découvre ! Merci
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il faut évidemment que j’y aille, mains dans les poches, tant pis
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