CHALLENGE AUTOUR DE JULES VERNE
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Lu à la suite de Jules Verne contre Nemo de Céline Ghys qui avait lancé une allusion transparente :
« Disons que je prendrai un époux quand je verrai un rayon vert à la place du soleil couchant. «
En effet, le personnage principal est – une fois n’est pas coutume – une jeune fille intrépide, Miss Campbell, jeune écossaise que ses oncles veulent marier à un jeune scientifique Aristobulus Ursiclos qui, outre son nom ridicule, est parfaitement ennuyeux.
Tu ne veux pas te marier ? dit le frère Sam. – A quoi bon ? – Jamais ? … dit le frère Sib. – Jamais, répondit Miss Campbell, en prenant un air sérieux, que démentait sa bouche souriante, jamais mes oncles… du moins tant que je n’aurais pas vu… – Quoi donc ? s’écrièrent le frère Sam et le frère Sib. Tant que je n’aurai pas vu le Rayon-Vert. »
Et voilà Miss Campbell, ses deux oncles Sam et Sib, ainsi que leurs fidèles serviteurs, partis pour le littoral écossais, côte ouest bien sûr. Nous allons les suivre dans leur périple qui va les conduire dans la station balnéaire d’Oban, dans les îles de Mull, Kerrera, Seil, Staffa…îles Hébrides. Périple touristique sur des vapeurs puis sur un yacht loué. Vacances écossaises classiques. Rien à voir avec les aventuriers de certains romans et encore moins 20.000 lieux sous les mers ou de la Terre à la Lune. Vacances tranquilles où ‘on s’occupe à de belles promenades ou au jeu de croquet. On surveille le baromètre qui promet (ou non) un beau coucher de soleil.
Du tourisme plutôt que de l’aventure! Mais avec beaucoup d’humour. On sourit beaucoup. Pas de technologie révolutionnaire, encore moins de science-fiction. D’ailleurs la science, en la personne d’Aristobulus Ursiclos, est ridiculisée.
C’était un « personnage » de vingt-huit ans, qui n’avait jamais été jeune et probablement ne serait jamais vieux. Il était évidemment né à l’âge qu’il devait paraître avoir toute sa vie.
Un collier de barbe encadrait ses joues et son menton – ce qui lui donnait une face quelque peu
simiesque. S’il avait été un singe, c’eût été un beau singe – peut-être celui qui manque à l’échelle des
Darwinistes pour raccorder l’animalité à l’humanité.
[…]
risible, mais peut-être s’en riait-on, parce qu’il était ridicule. Personne n’eût été moins digne que ce faux
jeune homme de s’approprier la devise des francs-maçons anglais : Audi, vide, tace. Il n’écoutait pas, il ne
voyait rien, il ne se taisait jamais.
Rayon vert ou pas, comment la pétillante Miss Campbell pourrait le prendre pour époux? Surtout qu’elle est très romantique. Etrangement, Jules Verne écrit le Rayon Vert un roman d’amour romantique avec nombreuses allusions à Walter Scott, Ossian et les légendes folkloriques écossaises.
Romantisme du gouffre de Corryvrekan
« Le gouffre de Corryvrekan, justement redouté dans ces parages, est cité comme l’un des plus curieux endroits de l’archipel des Hébrides. Peut-être pourrait-on le comparer au raz de Sein, formé par le rétrécissement de la mer entre la chaussée de ce nom et la baie des Trépassés, »
Romantisme aussi de la Grotte de Fingal où ils vont bivouaquer.
Romantisme de la tempête qui s’y déchaînera….mais je m’arrête ici de peur de spoiler.
C’est une lecture facile, distrayante, différente des romans que Jules Verne a livré. Et en plus cela se lit vite!
le fabuleux rayon vert …
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Pas mon rayon mais tu donnes envie .
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Je l’aI lu et je dois écrire mon billet. Le nom seul du fiancé est un avertissement au lecteur !
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Bonjour Miriam
Ce titre fait partie des quelques dizaines que j’avais parcourus (parmi tous ceux que je possède) l’an dernier, pour en extraire le noms des bateaux qui rendaient cette oeuvre éligible au challenge Book trip en mer chez Fanja. La pirouette finale est bien digne de ce coquin de Jules Verne!
(s) ta d loi du cine, « squatter » chez dasola
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