PALESTINE

Très court roman : 71 pages en numérique.
Isabella Hammad, dans le Tract Gallimard -Reconnaître l’étranger a évoqué longuement un autre livre de Ghassan Kanafani : Retour à Haïfa que j’ai cherché : indisponible en Français J’ai donc trouvé Tout ce qui vous est resté
Dès la première page, dans une « Clarification » l’auteur présente son roman
« Comme on le verra, dès le départ, les cinq personnages de ce roman, Hamed, Maryam, Zakaria, l’Horloge et le Désert n’évoluent pas selon des lignes parallèles ou opposées. Dans ce roman, nous trouvons à la place une série de lignes entrecroisées qui se rejoignent parfois de telle manière qu’elles semblent ne former que deux brins et pas plus. Ce processus de fusion implique également les indications de temps et de lieu, de sorte qu’il ne semble pas y avoir de distinction claire entre des lieux et des temps en même temps…. »
Le lecteur est prévenu. Il va nager en pleine confusion (et pas fusion). Pour l’aider, un visuel est prévu avec des changements de police : italique, gras, petites lettres, plus grandes. Quand les caractères changent, un autre personnage monologue ou plus rarement dialogue. Et ce n’est pas du tout évident de savoir qui parle, et à qui le narrateur s’adresse. Gaza où ont abouti les personnages, Jaffa d’où ils ont fui, le désert que traverse Hamed, à pied tentant de rejoindre la Jordanie où vit sa mère qu’il n’a pas vue depuis 20 ans.
Famille éclatée, nostalgie, exil, une mosaïque mal assemblée pour un tableau impressionniste de soleil levant dans le désert. Dans le désert Hamed croise un soldat israélien et le prend en otage. Incompréhension totale, l’un et l’autre ne parlent pas la même langue. Peur réciproque. Quant à l’horloge, comparée à un cercueil, je n’ai pas bien compris son histoire.
Etrange!
je garde ce mot : Etrange! et je ne crois pas que j’irais plus loin.
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Une lecture qui a l’air déstabilisante.
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Je ne le lirai pas ! Je suis certaine que je n’y comprendrai rien.
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