CAP SIZUN ET CORNOUAILLE

A l’écart du centre, de l’autre côté de l’Odet, le quartier de Locmaria autour de l’église Notre-Dame-de Locmaria et du Prieuré (joli jardin médiéval le long de l‘Odet) est le centre de la Faïencerie de Quimper. La faïencerie Henriot se visite également.
Le Musée de la Faïence – rue Bousquet retrace plus de trois siècles de faïence à Quimper. Les techniques de fabrication de la faïence y sont présentées. Enfin, de belles expositions temporaires s’y tiennent. Un menu copieux pour occuper une demie journée.

Les premières salles nous initient au travail de la faïence et surtout au décor sous-émail. Pour décorer, les artisans s’aident de poncifs qui sont des calques perforés de petits trous. La poncette est la poudre de charbon. Les pinceaux sont faits de petit gris de Kazan (un écureuil). Pour les contours, on utilise des poils d’oreille de bœuf.
Jean-Marie Bousquet, originaire du Var, s’installa à Locmaria en 1699 apportant avec lui la tradition de Moustiers et le « vieux Marseille » à fond jaune.
Pierre Bellevaux (1704-1748) venu de Nevers, épouse la fille de Bousquet, important un décor en camaïeux bleu et blanc>.
En 1734, Caussy originaire de Rouen épouse Marie-Jeanne Bellevaux et amène les traditions de Rouen.

Chaque faïencier a apporté son savoir-faire, ses couleurs, ses moules, ses modèles. La faïence de Quimper est donc la résultante de toutes ces influences. A la fin du XIXème siècle le décor « au petit breton » voit le jour. Au XXème siècle avec les Expositions et l’essor du tourisme en Bretagne on produit des souvenirs. Décors folkloriques mais aussi « assiette parlantes« comme ces assiettes-Zola fustigeant l’écrivain ou beaucoup plus tard les assiettes-Libération.

Les salles suivantes offrent des parcours variés : je retrouve les 7 frères, ou plutôt 6 autour de Jeanne Malivel (1895 -1926) avec des objets et des motifs proche de l’Art Déco comme je les avais découverts ce matin au Musée Breton. Ce mouvement artistique a pris ce nom en référence à un conte breton illustré par Jeanne Malivel, les artistes n’étaient pas 7 mais plus nombreux (d’après Wikipédia).

Une promenade à travers l’exposition coloniale de 1931 fait découvrir d’autres horizons.
Autre rencontre : Mathurin Meheut céramiste et peintre que j’aimerais mieux connaître.

L’exposition Géo Fourrier CLICun aventurier explore la faïence a été prolongée et offre un voyage exotique . S’inspirant du Japon il a aussi réalisé des céramiques sur des motifs africains, n’oubliant pas les thèmes bretons. j’ai beaucoup aimé.

Le monde de la faïence de Quimper est beaucoup plus divers que je ne l’avais imaginé dépassant largement l’idée folklorique que j’en avais : bols à prénoms ou motifs colorés paysans.
Nathalie de chez Mark et Marcel m’a précédée dans cette visite; lire ICI son avis.
J’y suis allée en juin dernier, joli souvenir.
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Je trouve que le musée est vraiment intéressant, sur un sujet technique, il propose un parcours riche et pédagogique.
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Il n’y a pas que les bols, en effet (même si j’en ai un ^_^)
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Il était fermé quand j’y étais dommage !
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Qu’est-ce qui est reproché à Zola ? ( j’imagine mais je n’arrive pas à lire !)
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@claudialucia : on a chargé la charrette des œuvres de Zola je lis Nana entre autres et fait tirer la charrette par un cochons. Et même on veut le traîner au dépotoir.
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