Saint Georges d’Oléron

MARS ATLANTIQUE – OLERON

St Georges d’oléron marais de Douhet

Beau temps : exploration du marais qui, sur la carte, recouvre une bonne partie de la commune de Saint Georges d’Oléron.

La grande route D734 qui traverse Oléron du Viaduc à la Pointe et passe au Chéray, traverse des zones commerciales hideuses : un monstrueux Centre Leclerc à Saint Pierre d’Oléron, un peu plus loin, presque aussi gros SuperU, sans compter GamVert et les magasins de toutes les zones commerciales de la France Moche. La surface occupée par les hangars, les parkings est énorme. Comment, sur une île, peut-on imperméabiliser une telle surface ? Toujours à la recherche du marais, nous passons le long des pistes d’un petit aérodrome. Toujours pas de marais malgré la vaste étendue bleue de la carte routière.

Port du Douhet

Visorando propose un circuit de 5 km, 1h30, à partir de la Plage de Plaisance et le Marais de Douhet. Le petit port de Douhet est entouré de restaurants aux façades colorées. Un vieux moulin fait grise mine à l’arrière de maisons neuves. Juste avant le pont, un chemin piétonnier herbu borde le chenal, la piste cyclable est de l’autre côté. L’eau est couverte d’une mousse blanche de fort mauvais aloi. D’où provient-elle ? Une sorte de cascade s’échappe d’une bonde. Ce qui n’a pas l’air d’effrayer l’aigrette plantée à quelques mètres. Les étiers, anciens marais salants, sont bien entretenus. Des bandes enherbées alternent avec des rectangles de puroir d’eau. Aigrettes et goélands. Les passereaux sont très bruyants mais invisibles, ils se cchent dans les buissons et les ronces. Les ajoncs sont jaune vif. Les épines prêtes à exploser d’heure en heure avec leur floraison blanche éblouissante.

Au bout du marais, les maisons basses du hameau de Foulerot. Maisons basses et cabanes, aussi mobile homes au fond d’un pré.

 

Entre la route et la plage, la forêt des Saumonards. Un sentier balisé serpente entre pins et chênes verts.

Je termine le circuit sur la Plage de Plaisance et découvre un curieux bâtiment style paquebot, précédé par des colonnes surmontées de jarres vernissées. C’est la villa La Durandière qui a servi de décor au film Liberté Oléron.

Pour le pique-nique de midi, nous cherchons dans le marais un parking agréable. Arrêt après le pont de la Perrotine : deux cabanes de dégustation de crustacés, huitres et moules seraient un bon plan. Mais ce n’est pas la saison des moules. La forêt des Saumonards est très bien organisée avec des parkings, des pistes cyclables avec parkings à vélo. Mais loin de la mer cachée par la dune.

Boyardville Fort Boyard

Je marche sur la plage vers Boyardville. La lumière est très vive : je vois très nettement La Rochelle et l’ile de Ré. Quand j’atteins la courbure de la côte, le Fort Boyard semble très proche.

A l’approche de Boyardville, le club nautique et un brise-lame me découragent de continuer sur la plage ; je coupe par la forêt et la piste cyclable. Dominique m’attend au parking de l’embarquement pour la rochelle et les îles (Aix et Fort Boyard. Pas de départ prévu hors saison, le parking est désert et gratuit.

Réserve ornithologique de la Perrotine

Réserve ornithologique de la Perrotine

De l’autre côté du canal de la Perrotine, sur une digue qui va loin jusqu’à la balise, deux ornithologistes ont planté les supports pour leurs longues-vues. Ils observent les oiseaux très nombreux sur un banc de sable. Je les rejoins. Les limicoles ont nombreux, tassés les uns contre les autres, petites boules grises que je n’arrive pas à distinguer les uns des autres. La dame me tend son guide Delachaux des oiseaux. Elle me montre bécasseaux et pluviers. Les huitriers-pies sont plus facilement reconnaissables, les goélands plus gros. Ces oiseaux sont tranquilles dans cette réserve intégrale. Le spectacle commence quand ils s’envolent. J’observe la murmuration. Le vol est tantôt noir, tantôt blanc selon qu’ils montrent leur dos ou leur ventre. Posés, ils sont gris. C’est un spectacle fascinant.

Village de Saint-Georges d’Oléron

Eglise d’Oléron st Georges

L’Office de Tourisme est ouvert. Il se trouve face à la grande église Saint Georges , l’église primitive, romane, a été remaniée à la suite des Guerres de Religion. Saccagée en 1568 elle a été agrandie de style Renaissance avec des voûtes en ogive très hautes. Des vitraux modernes transparents et verts donne une grande clarté.

porche roman de Saint Georges d’Oléron

J’ai beaucoup aimé le porche roman avec ses colonnettes séparées par un délicat décor, surmonté de chapiteaux ouvragés.

Sur  la place il y a une belle halle de bois et au fond le Château Fournier(Ephad). Si on fait le tour de la grande place Aliénor d’Aquitaine, on découvre les vieux quartiers avec des bâtisses de calcaire blanc percées de grands porches, et des ruelles médiévales. Il faudrait revenir pour suivre le parcours patrimonial du dépliant de l’office de Tourisme ;

Saint Denis – Phare de Chassiron à la Pointe de l’Ile d’Oléron

MARS ATLANTIQUE – OLERON

Phare de Chassiron – le jardin comme une rose des vents

Au réveil, la petite pluie incite plutôt à paresser sous la couette.

Le marché de Chéray

Le marché couvert de Chéray est ouvert tous les jours sauf lundi. Même hors saison, l’étal du poissonnier est très bien garni : homards, langoustines et bouquets vivants, soles portion, solettes et céteaux à des prix très raisonnables et toutes sortes de poissons rares et chers en région parisienne. La poissonnière casse au marteau les pinces de crabe pour ce premier pique-nique du dimanche. Le marchand de fruits et légumes est très bien achalandé. Il y a aussi deux fromagers, deux boucheries.

Au hasard, nous nous prenons la direction de la pointe de l’Île d’Oléron. Le lieu-dit « la Bétaudière » est un endroit charmant, pas pétaudière pour un sou.

Je ne peux m’empêcher de comparer l’Ile d’Oléron à Noirmoutier où nous étions l’an dernier. Sur Oléron la présence de la vigne est une différence majeure, les villages sont également plus denses. De la route on ne voit pas les marais. Les distances sont beaucoup plus grandes.

Saint Denis d’Oléron

les cabines colorées sur la plage de la Boirie

La petite ville de Saint Denis d’Oléron a une place charmante, des rues aux maisons blanches. Le port de plaisance est important, malheureusement en chantier. La jetée est en réfection, interdit de s’y promener.

De nombreux panneaux racontent qu’autrefois on expédiait le vin, le sel et les produits agricole de Saint Denis vers La Rochelle. Le port qui a tendance à s’ensabler a perdu sa vocation commerciale pour devenir un petit port de pêche. De gros travaux, construction de la jetée et désensablement l’on rendu à la navigation. C’est maintenant le port de plaisance le plus actif d’Oléron. Evidemment, début mars, c’est calme, restaurants et bars fermés. Il faut imaginer l’animation en saison.

Derrière la capitainerie et la base nautique, la belle plage de la Boirie est équipée de cabines de bains multicolores et fantaisie. Certaines sont décorées de bois découpé : le phare, des oiseaux…La plage de sable s’étend jusqu’à La Brée-les-bains. Le boulevard de l’océan est bordé de petites villas de l’autre côté de la route. Tranquille aujourd’hui, j’imagine la foule en été.

Nous déjeunons entre Saint Denis et La Brée : pinces de crabes et crevettes.
le soleil sort timidement.

Le Phare de Chassiron

Le phare de Chassiron

Le Phare de Chassiron se dresse à la Pointe de l’Île d’Oléron au bout d’une allée plantée de grosses boules vertes d’éléeagnus alternant avec des euphorbes vert vif, des cardons gris-bleu, des romarins fleuris. Des panneaux racontent l’histoire du phare :

1685 Colbert fit construire une première tour à feu  avec deux feux à bois.

1834 Construction d’un phare haut de 46 m. Jusqu’en 1926, il était blanc, on lui a peint troiss bandes noires pour le différencier du Phare des Baleines de l’Ile de Ré.

1998, il est automatisé télécommandé depuis La Rochelle.

224 marches à gravir. Quand on croit que c’est fini on découvre encore deux étages de marches métalliques à clairevoie. Et sur la plateforme, vue sur la mer agitée, les vagues et le sentier côtier. Le jardin Rose des Vents avec ses bassins triangulaires et ses massifs, vu d’en haut est spectaculaire.

Vues du haut du phare les vagues

Un petit musée au pied du phare a pour thème la vie des pêcheurs de Chassiron : pêche au casier pour les crustacés ou simples barques ; pèche à pied sur l’estran rocheux : coquillages pour els femmes, crabes pour les hommes. Pêche à l’écluse : des murets arrondis sont construits très soigneusement en forme de fer à cheval. Submergés à marée haute, ils enferment les poissons quand la mer descend et les piègent. Au XIX ème siècle on en dénombrait 245 sur Oléron, il en reste 17.

Les pêcheurs de Chassiron sont aussi des agriculteurs. A l’abri du vent, figuiers et vigne donnent des récoltes. Dans le jardin « rose des vents » il y a quelques rangs de ceps et un très vieux figuier entre les pointes figurant les points cardinaux. A chaque pointe, des panneaux décrivent les vents, leur nom et ce qu’apporte chacun d’entre eux : la pluie, le froid, ou le son des cloches. Cette promenade est très instructive. En mars, on n’a pas le plaisir des fleurs. Les rosiers sont taillés très bas et la pyrale a ravagé les buis.

Pour le goûter : deux crêpes au sucre pour se réchauffer.

Sentier côtier et écluse à poissons

Le sentier côtier fait le tour de la pointe. La falaise est fragile, un fil tendu entre des piquets empêche de s’approcher du bord. Il est aussi destiné à empêcher le piétinement et préserver la végétation en canalisant les promeneurs. Sous le soleil, la falaise blanche est lumineuse. Des épines blanches annoncent le printemps.

 

 

 

Baie de l’Aiguillon – Pertuis breton

MARS ATLANTIQUE

Baie de l’Aiguillon à marée basse

Une étape d’une nuit, arrivée juste avant le coucher du soleil. Deux projets qui ne se réaliseront pas : aller à pied sur la digue vers la pointe et manger des moules en face des bouchots. Sur la digue, interdit de se promener! Pour les moules, ce n’est pas la saison. Nous nous contenterons d’un magnifique coucher de soleil.

Coucher de soleil vu de la digue de l’Aiguillon.

la Réserve Naturelle de la Belle Henriette se trouve le long de la route qui va de La Faute à La Tranche un cheminement de planches surplombe le marais et conduit à la dune et à la plage. La plage est déserte, il souffle un vent fort. 

Tourne-pierres

Seuls, les limicoles me tiennent compagnie. L’un d’eux est fort occupé à emporter, lâcher, reprendre un galet. Normal, c’est un Tournepierre à collier (Arenaria interpres)

La Pointe Saint Clément et le Pertuis breton

Pour la guinguette et les moules, nous traversons le marais par Saint-Michel-en -l’Herm et Charron et la belle église d’Esnandes à la recherche du restaurant Les Moules Brothers à Marsilly où nous avions déjeuné il y a quelques années. Le sentier littoral le long du Pertuis breton avec ses carrelets m’avait beaucoup plu. Hélas, l’érosion a mangé la falaise et la promenade est interdite à la Pointe Saint Clément. Nous allons constater le recul du trait de côte à plusieurs reprises.