EGYPTE 2010/ DESERT BLANC ET OASIS
Bahariya : matin pluvieux

Au lever du soleil, la lumière est bizarre. Je monte sur la plus haute terrasse dessiner. De grosses gouttes s’écrasent au sol. Je retourne à la piscine pour gravir la petite montagne qui domine l’hôtel.
La palmeraie paraît prospère, touffue. Plus loin, on voit des lacs. Le rebord nord du plateau forme un mur clair entaillé par de vagues échancrures.
Petit déjeuner sobre : tomates concombres, fromage blanc salé, omelette et un genre de cake. Samer a apporté son café moulu, il se fait préparer un café turc. Comme cela me fait très envie (et que cela doit se voir) il demande au serveur de m’en servir un. Délicieux, merci Samer.!
Un groupe d’israéliens est arrivé pendant la nuit. Leur présence n’étonne que moi. Ce sont des randonneurs en voyage organisé.

Bahariya : Momies dorées et tombes antiques
Le musée des momies dorées
Malgré ses trésors, le musée ne paie pas de mine : vitrines poussiéreuses sans aucune explication. Six ou sept momies dorment sous la garde d’un gardien vénal.
– « si vous donnez quelque chose il fermera les yeux sur les photos »
Nous ne photographions rien mais donnons 5£E quand même.
Le guide du groupe italien montre une toute petite momie à tête d’oiseau elle referme un jeune enfant. A côté, une momie d’une petite fille a un masque en cartonnage qui porte des seins et le visage doré d’une dame romaine. En comparant sa taille avec celle d’une troisième momie, on comprend que c’est celle d’un enfant.
Les visages sont touchants, plus romains qu’égyptiens avec barbes et coiffures. Les masques, très expressifs. Les grands yeux préfigurent les représentations coptes, expression de la tristesse de quitter ce monde.
Tombes
Creusées assez profond, peintes de couleurs fraîches. Tout le panthéon égyptien défile : Amon, Osiris, Isis, Nephtys ; Hathor…. Embaumement : Anubis a l’air bien affairé. Scène de la pesée des âmes. La taille des personnages étonne.
La qualité de l’exécution pèche un peu par maladresse, aucune comparaison avec la maîtrise des artisans de Gournah ou des gravures de Saqqara. Nous sommes dans une province lointaine, l’élite des peintres exerce plutôt à Memphis ou à Alexandrie !
Visite commentée par le guide des italiens, qui,comme il y a peu d’originalité dans ces tombes, en profite pour raconter des généralités.
– « Pourquoi la tête est elle de profil, les épaules de face, et à nouveau les pieds de profil ?
– On représente ainsi le nez en entier au lieu de l’écraser dans les vues de face. Le nez est un organe essentiel puisqu’il permet à l’air d’entrer. Selon sa théorie, le nez cassé qu’on observe souvent sur les sculptures de pharaon n’est pas un accident fortuit de l’érosion mais un acte de jalousie de la part de son successeur. En revanche, le torse vu de face, fait valoir les muscles et la force des hommes. Pour la partie inférieure, le profil est de rigueur pour montrer la marche vers la vie.
Vent de sable
Remontant à la surface, une bourrasque me mitraille de sable. Je descends la capuche de mon coupe-vent, utilise mon foulard pour me protéger le visage ; On mange de la poussière.









