Siwa : Temple d’Amon

EGYPTE 2010 OASIS ET DESERT BLANC

Siwa temple d’Amon

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Pour consulter l’oracle Alexandre le Grand vint dans ce temple qui était aussi consacré à Zeus. L’oracle lui confirma son origine divine

Amoun disent les Egyptiens, le temple est perché sur une colline non loin de là après le village d’Agourmi en ruine. Le temple hybride gréco-égyptien est consacré à Amon et à Zeus, un portique, des murs du sanctuaire. Peu de traces. Un conférencier raconte en allemand l’histoire d’Alexandre.  Je prête peu d’attention. Blottières a si bien raconté cet épisode ! Sans le connaître, la visite n’aurait que peu d’intérêt.

Siwa : Bains de Cléopâtre

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Bains de Cléopâtre

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Un beau bassin circulaire, très profond, bordé d’une maçonnerie de pierre. L’eau est étonnamment limpide. Des bulles de gaz remontent en bouffées imprévisibles. Un cortège de grosses bulles remonte, puis tarit…
Je trempe un pied. C’est tiède, bien tentant. On m’avait raconté qu’il n’était pas raisonnable de s’y baigner. Voire. Une dame, la soixantaine, et son mari sont en maillot. Un jeune italien plonge du bord. Sa fille est garnie de bouées. Autour, des cafés pour touristes (menus en italien)- vides. J’aurais dû apporter mon maillot.

Après midi à la piscine de l’hôtel – eau froide. La source de Cléopâtre est à 26°C, fraîche à midi, chaude la nuit – je suis contente de ma brasse dans la piscine ronde  du Resort.

Siwa : Shali

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Un parcours touristique a été aménagé dans le village écroulé. Des avertissements invitent à respecter le calme de la mosquée – seul édifice encore debout; son minaret ressemble à une cheminée. Il serait dangereux de sortir de l’itinéraire balisé. Tout est fendillé, fissuré, creux.  A tout moment le karshif pourrait céder. Le tableau accroché au restaurant de l’hôtel,  figure la forteresse en 1820. Elle avait belle allure.

Notre chauffeur Mustafa et saz chicha

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Samer nous invite pour le thé :

–    «  c’est un honneur pour moi ! » dit-il cérémonieusement.

Cherif et Mustapha fument la chicha,ils ne sont pas pressés de partir et semblent ravis de notre arrivée. Séance photo : Cherif et Mustapha posent comme autrefois chez le photographe. Le cafetier apporte à D un thé Lipton et un kerkadé brûlant pour moi. Il aura le temps de refroidir !
Nous observons le va-et-vient des ânes tirant dans les petites charrettes, touristes ou Siwis. Dans un brûlot, de l’autre côté de la chaussée, brûle un grand feu pour les charbons de la chicha. De temps en temps, le cafetier traverse la voie et l’attise. Une charrette s’est garée non loin. L’âne tend le museau vers le bois. L’enfant tire son animal un peu plus loin vers un trognon de chou. Sa mère (ou sa cliente) accroupie dans la charrette, enveloppée dans son châle gris bleu, un linge noir sur le visage, prend toute la fumée.

Siwa : coucher de soleil aux sources de Fatnas

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Les touristes convergent vers la source de Fatnas, en 4×4, en bus, ou en carreta. Un café a installé ses chaises sous les palmiers devant le lac. Tout le monde attend. Communion des touristes ! Peu importe la foule, le spectacle est magnifique, le miroir opalin, les montagnes colorées sous la lumière du couchant, les graminées qui se reflètent, les palmiers….
Au retour une curieuse course de char à âne s’engage : les ânes de Siwa galopent vite. Une touriste blonde a pris les rênes et double deux gamins qui transportent de la luzerne.

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Shali : emplettes

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Samer rapporte des souvenirs pour sa famille au Caire : huile d’olive et dattes mélangées à des amandes. Nous achetons  des olives et de l’hibiscus pour le kerkadé.
Nos chauffeurs partent cette nuit pour le Caire un 4×4 les remplacera sur la piste..
Le dîner est « très délicieux » : épinards et fromage, aubergines, poulet et gâteau de citrouille meringué.

Quittant Siwa pour Bahariya

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Pendant le petit déjeuner, Samer reçoit un appel qui le contrarie (il ignore que je comprends très bien les jurons) Le départ est avancé à 7h45. Lorsque nous nous présentons au poste de police, nous devons nous tasser à l’arrière et un militaire occupe la place du passager à l’avant. Le convoi est déjà parti. Nous le retrouvons non loin de la ville sur le bord d’un lac. Ces lacs ne doivent pas être très salés. On ne voit aucun dépôt sur les bords. En revanche le sol semble labouré  avec les fentes de dessiccation.
Une source dans un bassin, face à une usine d’embouteillage Hayat – l’eau que nous buvons -, est peuplée de poissons aux gros yeux globuleux et proéminents qui se pressent quand Sayed, notre chauffeur de 4×4, leur lance des miettes.

De Siwa à Bahariya en 4×4

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EN 4X4!

 

Les 4×4 roulent en convoi sur une belle route goudronnée. Montagne multicolores, bancs parallèles horizontaux, marnes claires ou vertes, grès rose ou orange, sable d’or… J’apprécie le spectacle mais je suis frustrée : j’aimerai, une fois avant d’être trop vieille, faire un  trek, une méharée dans le désert. Apprécier le silence, m’imprégner de la grandeur du désert plutôt que de le traverser à 100 km/ h.
Des pierres posées au travers de la chaussée indiquent que l’asphalte se dégrade. La large route cède la place à un ruban cahoteux.  Des paquets de sable et des nids de poule nous font sauter
–    « Welcome to Disneyland ! »
On s’accroche et on rigole. J’essaie de photographier une dune de sable clair aux arêtes précises et aux formes arrondies.  Le résultat est décevant. En vidéo c’est mieux. Non loin de la route, un  petit lac. Je m’étonne de l’absence de vie autour du point d’eau, ni palmiers, ni maisons. Cette eau est elle salée ? Sayed quitte la route en direction du lac

De Siwa à Bahariya : nummulites

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NUMMULITES

Le sol est jonché de rondelles blanches, de la taille de pièces de monnaie : des nummulites. Je m’enthousiasme à cette récolte inattendue et m’évertue à convaincre Samer de l’importance des nummulites pour la stratigraphie.

La route, n’est plus la belle chaussée neuve. Une relique de route la double en  un trait foncé. Plutôt de la tôle ondulée. Sayed préfère rouler sur le côté, il a gonflé ses pneus pour le sable. Sur le cailloutis il risque de crever. Cette piste est pleine de pneus éclatés.

On a « perdu » la route, tout au moins on en a l’impression parce que le chauffeur, lui, sait très bien où il va. Les cahots m’amusent, j’éclate de rire. Petite culpabilité : est-ce bien écolo de rouler ainsi dans une grosse 4×4? Sentiment de péché. Les chrétiens voient le péché dans le sexe, les musulmans dans l’alcool, les écolos dans la voiture ! Et la transgression est aussi source de plaisir.
De temps en temps le sol est blanc : crissement des nummulites à notre passage. Parfois des petits cailloux noirs colorent le paysage. Que sont-ils ?

A un  check-point, un très gros rognon de silex est debout contre la cahute des militaires. Dans les arrondis j‘imagine deux seins, un ventre et une cuisse. Torse féminin. Les jeunes soldats ont l’air de gamins. Rêvent –ils à cette Vénus du désert ? Eux qui ne voient que des silhouettes grises ou noires, le visage entièrement caché.

Dans le sable, surgit comme un pilier, une demi-arche d’une vallée insoupçonnée. Nous roulons parallèlement à une paroi blanche. Mirage du désert, je crois voir une ville qui sort de l’eau. Puis on retrouve la vieille chaussée noirâtre et caillouteuse qui traverse une étendue plate, jaune vide. L’esprit vagabonde. Je pense à mes élèves, au planning du trimestre à venir…

Deux rochers isolés comme de gros champignons bruns se détachent du sable clair. On essaie de les capturer avec les appareils-photos. Ils seront flous.

Du blanc saupoudre le beige et le rose, à la manière de la neige quand quelques flocons qui ne resterons que quelques heures au petit matin de septembre dans le Dévoluy. Il a neigé des nummulites !

Sur la piste de Siwa à Bahariya

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désert entre Siwa et Baharya

 

De larges étendues noires tranchent sur les roches fauves du désert. Des cailloux noirs parsèment le sol. Des collines semblent cuirassées. J’imagine du volcanisme. Sans en être sûre. Je ramasse un  caillou, très lourd. Du fer ?

sable blnc et cailloux noirs près de Baharya

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A l’hôtel, à Bahariya, je découvre dans le jardin  une collection minéralogique : des échantillons de fer oxydés, des troncs d’arbres fossilisés, de grosses boules, des rognons de silex, des roches noires et vertes. La présence d’une source thermale est aussi en faveur de l’hypothèse du volcanisme bien que je n’ai vu ni bombes, ni coulée.
L’oasis bien cachée dans une échancrure du relief. A première vue, les arbres, le vert ne m’étonnent même pas. Je me reprends : nous sommes arrivés ! Voilà l’oasis et je m’en veux d’avoir réagi avec tant de passivité comme si j’étais blasée. C’est pourtant extraordinaire le vert dans le désert ! Seulement, en voiture, nous allons trop vite, nous venions de quitter une autre oasis ce matin.

Bahariya : notre hôtel Qasr Bawity

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hôtel Qasr Bawity Baharya

La petite localité de Bawity n’a pas le charme de Shali,  parcourue par la route avec des motos et des voitures.

L’hôtel Qasr Bawity est construit à flanc de colline en belle pierre jaune.  Jeux de dalles jaunes ou blanches, galets, toits en terrasses ou dômes ronds, voûtes nubiennes demi-cylindrique chaulées. Les chambres s’étagent sur plusieurs niveaux. Partout des marches, de la pierre mais aussi des bougainvillées fleuries, des portiques de palmier, des cordes enroulées. Jolie architecture pleine d’inventivité et de fantaisie.

décoration du plafond de notre chambre

Notre chambre est en gros moellons beiges. Une arcade la traverse. La voûte du dôme est peinte d’un décor naïf : dans une palmeraie un homme travaille avec une houe, un autre plante un petit palmier, un dromadaire blanc attend. Les seuls meubles sont les lits. Deux niches sont aménagées, l’une en penderie, l’autre forme un banc sous la fenêtre. Un kilim à bandes rouges aux motifs géométriques sur fond blanc  couvre le sol. La salle d’eau est aussi originale : la cabine de douche dans un angle, est délimitée par un muret de pierre. Les serviettes sont posées sur une sorte de balançoire : un rameau de palmier retenu au plafond par deux ficelles. Malgré la chaleur extérieure, il fait très frais dans la maison aux murs de pierre épaisse.

La piscine se trouve en contrebas d’une montagne hérissée de blocs noirs. Juste en dessous, une source thermale est captée. Dans une maison sombre, d’un gros tuyau sort un jet d’eau chaude assez malodorante dans un bassin de ciment très creux. La salle évoque un hammam avec ses ouvertures et sa pénombre.

Un jardin minéral et fleuri renferme une collection de bois fossiles, de concrétions ferrugineuses, des blocs noirs et verts autour d’outils agricoles pittoresques : un banc de bois assez bancal surmonte une rangée de disques en fer.  De grosses boules de pierre blanche d’un diamètre d’une vingtaine de centimètres m’intriguent. Comment se sont elles formées ? Peut être une vague parenté avec les rognons de silex ou les boules d’agate que nous avons récoltées au Canada ? Les bougainvillées roses tyrien éclatant  tranchent sur les pierres. D’autre buissons bordent les allées et grimpent sur des pergolas de croisillons de palmiers.

Pour dîner, nous préférons nous installer en terrasse sous des moustiquaires. Le dîner est plus « oriental » qu’au Shali Resort. En entrée: trois assiettes  de salades : caviar d’aubergine avec beaucoup d’ail, excellente tehina épicée, pois chiches mélangés avec des tomates et des concombres. Le pain est chaud, parfumé au thym et au cumin. Curieusement,  Samer appelle la pita « le pain du gouvernement ». On sert aussi un bouillon clair au vermicelles, haricots et légumes. Sur de grandes assiettes, du riz jaune moulé avec de belles cannelures, des légumes sautés variés accompagnent du poisson frit. Pour dessert : une sorte de blanc-manger avec des raisins secs.

Sous la tente bédouine on a allumé un feu odorant, les touristes suisses bavardent avec leur guide.

Une musique égyptienne nous parvient du café de l’autre côte de la route. Le patron propose de nous faire accompagner par quelqu’un de son personnel. Timidité idiote ? je décline son offre.