Maramures randonnée à pied avec Ion autour de Poenil Izei

Un mois en Roumanie en Logan chez l’habitant

La source : eau minérale gazeuse

la source

L’étape suivante dans la randonnée est la visite de maisons traditionnelles . J’admire le montage des poutres en queue d’aronde « antisismique » ajoute Ion. Un joug pour les bœufs, un baril de sel décorent la galerie de bois.
Un kiosque en bois au toit de bardeaux abrite une source. Un tronc d’arbre évidé et écorcé imite la margelle d’un puits ; L’eau ferrugineuse a rougi les galets et les graviers. Un garçonnet remplit avec soin ses bouteilles puis Ion les nôtres. La promenade m’a donné soif. L’eau est excellente, fraîche mais aussi gazeuse. Les monts Maramures sont d’origine volcanique ce qui explique la présence de gaz. Les bulles se pressent à a surface à intervalles irréguliers.

Le pique-nique d’Ana est fameux. En franchissant la colline nous retrouvons les jeunes nonnes qui fanent en compagnie de gamines fort dévêtues et du vieux qui nous a fait visiter l’église. Toutes les terres de la colline appartiennent au monastère,  plus loin, au monastère de Budesti. Ion prononce « bouddhiste » , j’ai cru un moment qu’il y avait un centre de méditation bouddhique et j’ai rectifié ma méprise.
–    « du temps des communistes est ce que les monastères ont été nationalisés ?, je demande
–    « ils étaient fermés. »
–    Est-ce qu’il y avait des kolkhozes ?
–    «Non, dans les montagnes, la petite propriété n’a pas été touchée »
Cela ne lui rend pas Ceauscescu plus sympathique. Il visse son index sur sa tempe.

L’église de Poenil Izei est classée au patrimoine de l’UNESCO  les fresques intérieures sont très bien préservées mais interdit de la photographier. Encore une fois nous sommes captivés par la représentation de l’Enfer. Les diables sont vraiment très réussis. Ils font subir toutes les tortures aux damnés. Un diable violoniste empêche une femme de dormir, d’autres donnent la fessée…

Maramures : monter une meule de foin

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monter une meule

 

Ion a perdu avec nous une bonne demi-journée de travail aux champs. Nous l’y conduisons et proposons d’aider aux foins.

Leur pré est vraiment très en pente. Y grimper est  une épreuve par cette après midi de canicule. Ana et sa mère ont déjà tout ratissé. Quand j’arrive il ne reste presque plus rien à faire. Ion m’embauche pour déplacer un tas de foin près de la meule. Sous le tas il a placé deux perches, chacun empoigne le bois et soulève
–    « transport médiéval ! » dit il

La construction d’une meule est un exercice passionnant pour nous. Nous avions émis de nombreuses hypothèses en observant les trépieds, les arbres dont on avait gardé les branches, les piquets doubles…Nous ne pouvions pas imaginer que le foin tienne tout seul.

La meule que nos amis s’apprêtent à monter tient sur un seul piquet, lisse. Rien ne retient le foin. D’abord Ana et Ion empilent un tas avec une fourche. Quand la meule est déjà haute 3ou 4m à l’amont et au moins 6 à l’aval (la meule est adossée à une pente raide) Ion tresse avec Ana une sorte de couronne qu’il suspend  à un buisson en attendant. Ana installe une grande perche et aide Ion à grimper au sommet. Il tasse le foin pendant que les autres étayent avec des bâtons ordinaires. Ana lance de beaux ballots que Ion installe ; La grand-mère, D et moi, ratissons ce qui s’est détaché du ballot ou qui est tombé. Quand la meule atteint une belle hauteur, ils la peignent. A nouveau, il faut ratisser, ramasser, lancer des paquets, tasser, peigner la meule…Finalement Ana lance la couronne. Ion tasse et finir au râteau le chef d’œuvre.

ion au sommet

On enfile les râteaux et fourches par la fenêtre ouverte de la Logan. Seul Ion rentre à pied.

Maramures : dernière soirée en musique chez Ana et Ion

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Soirée musicale chez Ion et Ana

 

Au  menu du dîner:

La soupe crémeuse est parfumée avec la livèche poivrons farcis et chou farci, enfin des beignets.

Ana a revêtu son costume traditionnel pour faire une démonstration de tissage.

Leur partenaire  est arrivé et notre séjour s’achève en musique comme il avait commencé.

De Maramures en Bucovine par le Col de Prislop

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En, route de Maramures vers la Bucovine

 

Les adieux sont déchirants. Ana nous a fait cadeau d’une pochette tissée à carreaux noirs et blancs.
– « pour mettre mon téléphone et mes lunettes que je perds tout le temps ! »

A partir de Borsa la montagne est très belle. La route suit un  torrent puis s’élève jusqu’au col de Prislop (1416m) dans des forêts de résineux de taille impressionnante.

Un lecteur roumain m’a signalé que :

le col de Prislop  est décrit aussi par Bram Stoker dans son livre ”Dracula”.

Nous rencontrons beaucoup de camions de bois. Au col, je fais une courte promenade : on a construit un monastère avec tours et tourelles, trop de croix… nous regrettons les modestes églises de bois.

Côté Bucovine, le versant est aussi boisé ; la route suit encore une rivière. Dès premier village, l’architecture des maisons est bien différente de celle de Maramures. Cirlibaba est un joli village de montagne. Ses églises brillent avec leurs toits métalliques aux tourelles et bulbes compliqués.

Bucovine: Ciocanesti

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Ciocanesti est un village- musée.

Ses maisons sont décorées de motifs géométriques : frises sous le toit ou autour des fenêtres, souvent des frises florales qu’on  les croirait brodées au point de croix.

les puits couverts de bucovine

Les  éléments métalliques ont été travaillés avec un soin particulier: gouttières, bordures de toit. Le fer est découpé, plié, ouvragé comme de la dentelle. A côté des maisons, les édicules abritent un puits sont très originaux. Certains sont coiffés  de toits en pagode compliqués, d’autres portent des pinacles. Les auvents des portails reprennent les motifs décoratifs et les pliages métalliques.

Décoration intérieure traditionnelle

Souvent , une date est peinte sur la façade. Date de construction ou du dernier ravalement du crépi ? En tout cas,  je lis ici sont  des dates autour de 1965.

Explication d’u lecteur roumain:

Ciocanesti- oui, la date écrite a la maison c’est toujours la première date de construction.

Certaines maisons transformées en musée se visitent. Une vieille dame me fait entrer chez elle : toute la maison est remplie de coussins brodés, d’écharpes blanches au point de croix, de tapisseries colorées, de cadres pyrogravés, de photographies anciennes. La dame me déguise avec une belle tenue moldave : une blouse très bariolée, elle m’enroule autour de ma taille un lourd tissu et le fixe avec une ceinture brodée. Comme ma coiffure n’est pas du tout assortie, elle complète avec un fichu. Photo !

Bucovine : Arrivée à Moldovita

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la maison de Viorica

 

La route très large, très fréquentée, est pleine d’énormes camions. D’où viennent-ils ? Où vont-ils ? Je croyais que la Bucovine était le bout de l’Europe coincée entre l’Ukraine et la Moldavie.

Journée de canicule, il fait plus de 35°. Le soleil écrase tout.  Nous sommes abruties de chaleur quand nous arrivons à notre nouveau gite de Moldovita.

La maison crépie de blanc est au fond d’un petit jardin entouré de barrière de bois à clairvoie, les fenêtres se distribuent symétriquement. Le  cerisier porte encore quelques cerises. Une allée mène au perron, séparant le potager du jardin à fleur. Les ombelles jaunes aériennes de l’aneth dépassent du carré de carottes. Les oignons sont en fleur, les salades ont monté. De l’autre côté, les soucis ont bien chaud tandis que les roses trémières résistent.

A l’arrière la maison est recouverte de bardeaux de bois. Dans une petite maison de bois Viorica a sa cuisine. Le gîte est plus modeste et plus petit que les autres mais notre hôtesse est très accueillante et parle très bien français. Petite surprise : je peux me servir de son ordinateur  sur le pallier devant notre chambre. Au lieu de sortir dans la chaleur j’entreprends le nettoyage de ma boîte à lettres électronique.

 

La route très large, très fréquentée, est pleine d’énormes camions. D’où viennent-ils ? Où vont-ils ? Je croyais que la Bucovine était le bout de l’Europe coincée entre l’Ukraine et la Moldavie.

Journée de canicule, il fait plus de 35°. Le soleil écrase tout.  Nous sommes abruties de chaleur quand nous arrivons à notre nouveau gite de Moldovita.

La maison crépie de blanc est au fond d’un petit jardin entouré de barrière de bois à clair-voie, les fenêtres se distribuent symétriquement. Le  cerisier porte encore quelques cerises. Une allée mène au perron, séparant le potager du jardin à fleur. Les ombelles jaunes aériennes de l’aneth dépassent du carré de carottes. Les oignons sont en fleur, les salades ont monté. De l’autre côté, les soucis ont bien chaud tandis que les roses trémières résistent.

A l’arrière la maison est recouverte de bardeaux de bois. Dans une petite maison de bois Viorica a sa cuisine. Le gîte est plus modeste et plus petit que les autres mais notre hôtesse est très accueillante et parle très bien français. Petite surprise : je peux me servir de son ordinateur  sur le pallier devant notre chambre. Au lieu de sortir dans la chaleur j’entreprends le nettoyage de ma boîte à lettres électronique.

Bucovine: monastères Voronet et Humor

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Voronet jugement dernier

L’église de Voronet est cachée par une enceinte de plus de 5m de haut. On découvre ensuite l’église et ses fresques extérieures abritées par un large auvent de bois. Toiture en petites lattes formant des losanges crantés. Autour de l’église, un pavage de pierre. On ne peut pas s’approcher. Une pelouse permet d’avoir du recul et ce n’est pas plus mal.

La façade Ouest de l’exonarthex représente le Jugement Dernier comme dans toutes les églises orthodoxes. Le registre du haut figure la fin des temps, il est très original. Je lis le livre de Dominique Fernandez, m’aidant de mes jumelles pour les détails.

La façade sud est la plus colorée avec l’Arbre de Jessé sur un fond bleu le « bleu Voronet » caractéristique. Cet arbre de Jessé montre les ancêtres du Christ mais aussi des saints et même des philosophes antiques. On voit aussi le tableau de Constantin et Hélène rapportant à Constantinople les reliques de la vraie croix.

La façade nord est plus effacée mais on distingue Adam et Eve chassés du paradis et le contrat d’Adam avec le diable.

L’intérieur est aussi entièrement peint. Les fresques du naos, plus anciennes plus délavées me plaisent plus surtout les portraits des donateurs offrant la maquette du monastère. C’est un classique mais les visages sont moins stéréotypés que les images des saints. Sur les narthex et l’exonarthex : ménologe, en petites vignettes. Il y a trop de monde et je ne reconnais rien.

Humor est distant d’une dizaine de km de Voronet. Le monastère a gardé une tour carrée mais une palissade tient lieu de mur d’enceinte. Les couleurs des fresques sont plus passées qu’à Voronet. Le programme est le même : Jugement dernier à l’ouest, Hymne Acathiste à la Vierge et à Saint Nicolas sur le mur sud. Il y a quand même quelques différences. L’arbre de Jessé, peint au nord est exposé aux intempéries, donc moins bien conservé. Le style diffère aussi, le Jugement Dernier est moins riche qu’à Voronet. En revanche les fresques du naos paraissent plus brillantes et encore, je remarque l’offrande du monastère par les donateurs.

Les moniales s’affairent autour de nous. Elles sont étonnamment jeunes et jolies sous leurs voiles noirs qui sont très seyants. En Grèce, nous avions plutôt rencontré de rares centenaires ? Une nonne tond la pelouse, modernité incongrue dans un pays où les prés sont fauchés à la main.

Bucovine : le village de Moldovita

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Moldovita

Promenade à Moldovita : village-rue. Rue interminable. Les magasins sont bien cachés dans des maisons d’habitation. Nous entrons pour le plaisir dans un bazar qui vend aussi bien de l’alimentation que de la quincaillerie. On peut aussi bien acquérir une nouvelle fourche qu’un e robe de fée en tulle rose suspendue à un cintre. La Poste est difficile à trouver. On pousse une porte pour arriver dans un bureau d’un autre âge à l’abandon. Dans une annexe, la receveuse vérifie que nous avons bien timbré les cartes et déclare qu’elles partiront lundi. Quand arriveront-elles ? Mystère.
Je m’installe dans le jardin pour dessiner. Dessin de face, symétrie, peu d’intérêt esthétique. Le principal est d’observer.
Viorica dîne avec nous. Délicieuse soupe légère avec de la betterave, céleri, tomate, carottes poivron et de la crème fraîche. Grillades de porc marinés aux herbes accompagnées de patates sauce à l’aneth, chou en salade pour dessert pastèque et crêpes aux myrtilles et à la crème.

Bucovine : randonnée dans la montagne

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En montagne au dessus de Moldovita

 

Violetta la fille de Viorica, sera mon guide.

Nous partons à dix heures pour  arriver à l’heure du déjeuner sur les crêtes.

J’en profite pour dessine l’église vue du jardin. C’est une église tout à fait ordinaire avec ses toits de tôle grise et ses murs crépis de beige, 3 tours avec des chapeaux pointus. Les rose trémières au premier plan, les cimes plantées de sapins lui donnent un cadre agréable.

Le sentier grimpe raide. Violetta ménage des pauses pour boire. J’économise mon eau- ce qui est idiot puisqu’il y a une source plus haut – Les maisons de Moldovita s’alignent le long de la route. La montagne elle-même est peuplée.

Je remarque d’abord les granges, très hautes fermées de planches sur tous les côtés à la différence de celles de Maramures qui sont ouvertes et seulement couverte d’un toit porté par quatre piquets.  Elles ont un toit à deux pans. La montagne en semble piquetée.

Je vois ensuite de grosses fermes installées sur des épaulements. Aucune route n’y arrive. Il faut tout transporter à charrette, y compris les matériaux de construction. Nous nous dirigeons vers une ferme de bois noirci. Une petite fille vient à notre rencontre. Elle nous accompagne à la source. La cour de la ferme est boueuse. J’y enfonce une chaussure et ressort mon pied tout engadouillé jusqu’au mollet. La source est protégée par un tronc évidé. Un peu plus loin, une  autre source et un abreuvoir. C’est celle des animaux. La petite fille plonge son quart émaillé et remplit nos bouteilles avec soin, sans perdre une goutte. J’aurais pu boire davantage !

Nous traversons de magnifiques prairies fleuries avec des glaïeuls roses fuchsia sauvages et des anémones pulsatiles jaunes hautes sur tige, fournies, doubles triples ressemblant à des renoncules cultivées. Je commence à comprendre pourquoi il y a tant de fleurs ! C’est tout simplement parce que la prairie n’a pas été fauchée. Quand une grosse machine rase des hectares entiers, il ne reste plus de fleurs en Juillet. Quand on fauche manuellement des pans de montagnes sont intouchés !

Les crêtes se dessinent au loin. Partout des villages, des maisons isolées. L’hiver il faut déblayer les chemins à la pelle :
–    « le plus dur, c’est pour les enfants qui partent de nuit pour arriver à l’école à huit heures ! » dit Violetta.
Nous suivons le chemin de crête.

Sous un arbre Violetta étend une nappe blanche, sort jambon, fromages, tomates et un gâteau roulé à la noix. La descente est un plaisir. Le vent s’est levé. Nous cheminons dans une hêtraie (enfin des hêtres ! ces arbres ont donné leur nom à la Bucovine). Nous traversons des prairies vertes et roses où paissent des vaches. Le monastère de Moldovita n’apparaît qu’au dernier moment.

Bucovine: monastère de Moldovita

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Moldovita : La prise de Constantinople

 

Comme à Voronet, comme à Humor, un enclos fleuri est protégé par de hauts murs.

Dès qu’on passe le porche les fresques de l’abside nous surprennent par leurs couleurs vives en meilleur état que dans les monastères visités hier. L’effet de surprise ne joue plus, pourtant on est saisi !

Révisions : nous retrouvons l’Arbre de Jessé sur fond bleu. Nouveauté : la prise de Constantinople très réaliste avec des turcs enturbannés massés sur les collines, on voit même des canons. (tout cela est anachronique, cette image narre un autre siège bien antérieur, en 622 par les Perses).  A l’Ouest l’exonarthex rectangulaire est percé de grandes ouvertures et cache le Jugement Dernier. Malgré ses ouvertures et ses décors (Genèse, création de l’Homme et de la Femme, Adam et Eve au Paradis, la Chute) il paraît alourdir l’église en l’agrandissant. Les toitures sont coupées perpendiculairement. J’avais préféré les dimensions modestes et l’arrondi de Voronet.

les roses du monastère

Le jardin est soigné. Les moniales s’activent autour des  buissons de roses, arrosent les bégonias. Déjà, le soleil baisse. C’est un endroit calme et charmant. Nous restons un long moment à écrire et à lire assises sur un banc. De temps en temps, à court d’idée, je scrute les personnages des façades à la jumelle. C’est notre troisième visite de monastère en deux jours. J’aime bien être capable d’identifier des personnages mais notre curiosité est un peu émoussée. Voronet reste notre préféré.

La visite de l’église est toujours plus délicate. Les roumains ne viennent pas en visite culturelle pour l’amour de l’histoire de l’Art. Ils viennent prier. Les vigoureux signes de croix, les embrassades des icones en témoignent. Je n’ose pas sortir les jumelles et me planter trop longtemps en plein milieu de la nef. Juste assez pour trouver vertigineuse la coupole avec le Christ Pantocrator byzantin présidant à tout un cortège d’anges, de prophètes, reposant sur les quatre évangélistes aux quatre coins. Sur les murs montent  la garde les saints orthodoxes que je ne connais pas. Je renonce à déchiffrer leur nom en cyrillique.
Viorica est très occupée. Elle prépare la nourriture et la lessive pour deux jours. Dimanche, elle ne lave pas et lundi c’est Saint Elies – grand fête roumaine.

Au dîner la soupe aux champignons est blanche de crème. Crème encore,  avec les sarmalés et les poivrons jaunes. Au dessert petits gâteaux : croissants aux noix et génoise à l’orange.

Samedi, deux mariages se succèdent à l’église. Une musique étrangement militaire accompagne le premier. Une trompette résonne. Je ne veux rien perdre du spectacle. Plutôt décevant : trois musiciens : trompette, accordéon, saxo, habillés en veste rouge. Quelques invités portent de gros cierges. Pauvre noce de paysans endimanchés : minijupes « du soir » en lamé clinquant, grand-mère en savate. Photo de groupe au milieu de la route. Pas de cortège solennel comme samedi dernier.