la côte sauvage à l’ouest
Nous poursuivons à l’ouest à la recherche d’une plage. Le versant ouest est couvert d’une magnifique forêt de pins qui font ressortir le bleu de l’eau. Il est resté sauvage, très peu construit en dehors des villages perchés sur les hauteurs. La côte est très découpée avec des criques minuscules et des caps portant des tours de guet (supposition personnelle). Tours rondes réparties régulièrement sur les caps qui racontent des histoires de pirates.
plage d’Elinda

Nous trouvons facilement la plage d’Elinda au bout d’une piste faiblement pentue (cela change de Samos !).C’est une très belle plage de galets bordée de tamaris. Une tente vide, un parasol dont les propriétaires sont à l’eau. La plage est à nous seules ! Arrive un couple grec. C’est tout. Les tamaris sont suffisants pour abriter la voiture et il reste encore de la place pour s’installer. L’idéal !
L’eau est claire et fraîche. Une frange verte borde la plage, très fine puis l’au est bleu profond. La différence de couleur traduit une différence de profondeur. Tant qu’elle est verte, on voit bien les galets clairs et le fond où les poissons picorent. Quelques mètres plus loin la pente passe presque à la verticale. Je nage dans le bleu et je ne vois plus rien, que du bleu. Cela donnerait presque le vertige, ce talus abrupt, le fond invisible…De plus, l’eau est beaucoup plus froide. La fraîcheur de la Mer Egée est vraiment surprenante (on ne peu quand même pas apporter un thermomètre en vacances). Je sui saisie par la froid et décide donc de nager près du bord parallèlement à la plage, je longe toute la plage. Quand l’eau est moins profonde elle est plus chaude et plus peuplée. J’ai le plaisir de voir une néréis ramper de toutes ses pattes ( ?).
Lithi : tavernes
Nous avons bien prévu un pique-nique mais nous avons oublié la boisson. Au port de Lithi, il y a une plage de sable fin avec des parasols et de nombreuses tavernes. Deux cars ont déversé leur cargaison de touristes devant la plus grande taverne. Je commande des calamars à emporter.
Un calamar de collection
Le calmar est une merveille. Il a été frit entier avec tous ses tentacules. La pâte à frire est si légère qu’on ne la voit pas. Le mollusque est rose violacé. On l’immortalise en photo.
Les guêpes
Dès qu’on ouvre la boîte les guêpes arrivent en masse. Déjà à Samos Nous avions remarqué des bouteilles accrochées aux arbres sans comprendre. J’avais pensé à des traitements chimiques. Hier à Olimpi, nous avions élucidé le mystère : les bouteilles renversées sont des pièges. A Elinda, chaque tamaris possède son piège étiqueté par les autorités. Il existe donc un programme d’élimination des guêpes par piégeage. J’aimerais bien en savoir plus sur cette opération. L’île ne peut pas se permettre une lutte chimique : le miel est une des spécialité, les insecticides destinés aux guêpes nuiraient aux abeilles. Que dire aussi de la récolte du mastic ? De plus, les agriculteurs souffrant de la concurrence pour les agrumes et les olives se sont tournés avers l’agriculture biologique. Ce piégeage est il efficace ? Les habitants d’Olimpi étaient très couvent munis d’une tapette.

Une nuée d’hyménoptères nous assaille. Nous fuyons au bord de l’eau. Peut être à la manière des moustiques fuiront elles le soleil et la brise marine ? Que non ! Il ne reste plus qu’à nous replier dans la voiture. Elles nous y poursuivent. Et je sui même piquée au coude. Epilogue raté d’un pique-nique de rêve !
La baignade est tout à fait idéale. Nageant dans le bleu foncé je pénètre dans un banc de petits poissons : je nage dans le générique de Thalassa.
Retour
Nous rentrons par Sidirunda et Katavasi faisant ainsi une grosse boucle : suivons la côte Ouest dans les pins d’abord puis traversons un massif montagneux caillouteux et aride. La silhouette de gros blocs se détache sur le ciel. C’est presque un désert, un causse qui serait accidenté. Nous attendons une trouée pour apercevoir le bleu de la mer. Pendant une trentaine de kilomètres nous ne voyons pas un village. Des troupeaux de chèvres trouvent une maigre subsistance. Pas une maison ! Quelques cabanons de tôle pour les animaux. Brusquement, au tournant, à la sortie du col : la ville de Chios et son port, la mer, la Turquie. Nous redescendons dans la plaine.
















