Thessalonique : musée Archologique

CARNET MACÉDONIEN

Alexandre le Grand, figure incontournable en Macédoine

 

14heures, tous les magasins ferment. Difficile de trouver même un glace.

On rejoint le Musée Archéologique par de grandes rues vides ; des bâtiments modernes hideux ressemblant à une halle d’exposition. Le Musée des Technologies  était signalé à l’aéroport mais pas dans nos guides. Un peu plus loin, une tour – grande tour de la télé ou tour de contrôle ?

Cratère représentant les noces d’Ariane et de Dionysos

Le Musée Archéologique est installé dans une construction plate située dans un parc arboré. L’Or des Macédoniens est un éblouissement renouvelé. J’avais pourtant vu l’exposition récente au Louvre ainsi que l’Or des Thraces à Kazanlak l’an passé. Les couronnes en feuilles d’or imitant les feuilles des cèdres ou des lauriers sont toujours aussi légères et éblouissantes, répliques parfaites. Les explications sont très complètes, décrivant les techniques des bijoutiers, comment les feuilles d’or sont battues entre deux parchemins, aussi le travail du filigrane d’une finesse incroyable. On voit des fibules ainsi que des bandes cousues sur les vêtements.

Numismatique : au début or et argent avaient la même valeur. Le rapporta atteint 13 mais il a baissé de 905 à la suite des conquêtes d’Alexandre. Nous admirons les cratères magnifiques. L’un d’eux figure les Noces d’Ariane et de Dionysos avec une ornementation spectaculaire.

Plus loin, deux audiovisuels racontent l’histoire de la Macédoine l’un, l’autre celle de la ville de Thessalonique. Le reste du musée serait passionnant pour des visiteuses disponibles mais nous sommes un peu saturées après la visite de l’Or des Macédoniens.

Retour en autobus, trois lignes relient le Musée à notre hôtel sur Egnatia. Facile depuis que nous avons repéré l’affichage électronique se déroulant en grec et en lettres latines.

 

Thessalonique romaine : Galère

CARNET MACÉDONIEN

Palais de Galère

 

Le Palais de Galère (250-311) occupe une grande aire en creux, on peut y voir (des grillages, parce que le samedi c’est fermé) des Bains, une basilique octogonale et de nombreux bâtiments que je n’arrive pas à identifier. Place Navarinou, de hauts immeubles colorés à balcons encadrent le site archéologique. Cela me fait penser à Alexandrie.

Arc de Galère

Le chantier archéologique se poursuit plus haut jusqu’à l’Arc de Galère qui se trouve Rue Egnatia. C’est une grande arche de briques décoré de parements calcaires blancs sculptés mais très érodés. Quatre registres horizontaux racontent les succès de l’empereur. On voit des éléphants, deux femmes représentent l’Arménie et la Mésopotamie soumises.

rotonde

Dans l’axe du Palais et de l’Arc de Galère, la Rotonde (mausolée de Galère ?) se remarque de loin, accompagnée de son haut minaret. En entrant sous la vaste coupole, on se croirait à Ravenne avec les mosaïques dorées scintillantes et les fresques du chœur – assez effacées. En sortant, je butte sur les pierres tombales gravées en hébreu, conservatoire de tombes juives, puis à l’entrée d’un enclos les tombes turques avec turbans, « musée lapidaire » je lis sur un guide – conservatoire des vieilles tombes, juives ou turques, colonnes romaines. Je remarque enfin la fontaine des ablutions aux colonnes de marbre précieux soutenant un épais toit de jasmin. A côté un figuier géant embaume.

Nous nous installons au Café Bleu sous la Rotonde. Sièges bleus, vitrine bleu marine. Belle ombre. Premier café frappé. L’ouzo est servi avec des cacahouètes et 2 petits triangles de brioche. Deux femmes derrière nous jouent au tavli – jeu masculin s’il en est. Je mesure le changement. Il y a une cinquantaine d’années on n’aurait pas vu deux femmes seules au caf ! Ce Café bleu prête toutes sortes de jeux, du Monopoly aux cartes. Fond sonore, années 70. La serveuse est gentille. C’est mon grand plaisir des vacances : trainer au café, faire durer la mousse, regarder les passants, écrire ou dessiner.

14heures, tous les magasins ferment. Difficile de trouver même un glace. On rejoint le Musée Archéologique par de grandes rues vides les bâtiments modernes hideux ressemblant à une halle d’exposition. Le Musée des Technologies  était signalé à l’aéroport mais pas dans nos guides. Un peu plus loin, une tour – grande tour de la télé ou tour de contrôle ?.

Thessalonique – promenade jusqu’à la Tour Blanche

CARNET MACÉDONIEN

bedesten

 

La rue Egnatia (prononcer Egnati-a)est bordée de magasins de fringues bon marché aux couleurs criardes, de divers fast- food à la grecque, elle est très passante peu agréable pour la promenade. A un coin nous trouvons le Bezestani, le bazar oriental, marché couvert turc aux murs de biques et aux coupoles. De l’autre côté de Venizelou lui fait face le marché moderne, très coloré et aimé par les cris des marchands où l’on trouve un peu de tout, des légumes aux lunettes de soleil, en passant par les produits ménagers ou les aromates. On remarque les belles poissonneries.

Aristote

Parallèle à Venizelou, Aristolelou, est une large  avenue piétonnière plantée de pelouses, de palmiers, bordée d’arcades, de belles terrasses de cafés chics. Les immeubles Art Déco tendance mauresque, sont peints de crème ou de blancs, les étages supérieurs sont soulignés de colonnettes d’arcades ou de moulures orientales. J’achète des lunettes de lecture chez un opticien et de soleil dans un magasin de souvenirs. Sur la place près de la mer Aristote n bronze a un orteil brillant. Les jeunes se font photographier en lui tenant le pied. Je ne sais pas du tout à quoi correspond cette tradition !

la Tour Blanche

Promenade sur le bord de mer, sous un ciel couvert, la surface de l’eau est hérissée de vaguelettes, la houle balance de petites  barques. Nous arrivons à la Tour Blanche, turque ou vénitienne ? En tout cas 16ème siècle, elle était la dernière d’une série de fortifications et de remparts qui subsistent encore dans les hauts quartiers. Tour Blanche, Tour du Sang, c’est un des monuments emblématiques de la ville. On peut la visiter. Elle est accompagnée de nombreuses statues. Qui est donc ce Boutris 1912 en marbre poli, et Pavlos Mela (1870-1904) représenté en  bronze costumé en evzone ? Sur une stèle Ioannis Perpaplius (1792-1886) est entouré d’étudiants et de cordonniers.

Les immeubles de la corniche sont un mélange d’immeubles Belle Epoque, Art Déco, années 60 et années 2000 avec balcons de verre et alignements d’oliviers.

La rue Tsimikis est parallèle à Egnatia et à la côte, nettement plus chic et plus agréable à parcourir avec de beaux magasins, des restaurants. En creux nous découvrons  une très jolie église de briques à l’extérieur, toute doublée de bois peint et doré, avec de belles fresques et surtout fleurant bon la cire.

Des activistes du KKE tiennent une table et haranguent les passants avec un mégaphone ; Ils invitent à un meeting de soutien aux cueilleurs de fraises qui n’ont pas été payés. On filme les affiches dans une esthétique soixante-huitarde ce qui ne me déplait pas.

 

Créteil – Thessalonique

 

l’hôtel Atlantis et l’arrêt des autobus

CARNET MACÉDONIEN

L’ hôtel, Atlantis, se trouve sur la Rue Egnatia, que je m’obstine à appeler en latin Via Egnatia, qui traverse la ville historique. Descendre à l’arrêt Antigonodon du bus 78 venant de l’aéroport. Il  ne s’agit pas d’Antigone, héroïne de Sophocle, mais d’un roi macédonien Antigonodon, je l’apprendrai plus tard. C’est donc facile à retenir !

Je suis très fière de ce qu’on se soit débrouillées comme de vraies routardes à 1heure du matin avec nos trois valises et nos deux sacs à dos, et ma Minerve,  après un long voyage. Vol Alitalia Paris – Rome, opéré par Air France, puis escale de 8 heures à Fiumicino, enfin Rome- Thessalonique sur un petit Embraer. La longue escale a été très agréable grâce à des chaises longues luxueuses en cuir dans lesquelles nous avons dormi et à un restaurant où j’ai trouvé de magnifiques salades dans une coupelle mangeable (genre cône de glace) des pizzas et des croquettes. Pour collation des glaces italiennes délicieuses. Et une boutique Moleskine bien tentante, j’ai juste acheté un carnet.

escale à Rome : 8heures, on regarde les avions

Nous avons acheté dans le bus 78 le ticket 90centimes (la machine  ne rend pas la monnaie) et je me suis vengée en ne le compostant pas. Un passager nous a expliqué que nous devions guetter l’Arc de Galère qui marque l’entrée dans la ville historique. Ensuite c’est facile : les autobus de Thessalonique sont dotés d’une double signalisation : sonore en Grec et en Anglais, et lumineuse sur un écran électronique.

A l’hôtel Atlantis, on nous attendait.   La chambre 101 est aveugle.  Une étroite meurtrière s’ouvre sur une cour. il y a la télé, la clim et une salle d’eau  tout ce qu’il faut ! Et en bas un kiosque pour des boissons fraîches et une boulangerie qui ne ferme jamais : premier feuilleté aux épinards et au fromage à 2 heures du matin.