Exposition Temporaire jusqu’au 28 juillet 2025

De 1250 à 1517, les sultans mamelouks régnèrent sur l’Egypte, la Syrie. 1260 – ils arrêtent l’avancée des Mongols, 1291, prennent Acre et mirent fin au Royaume Croisé de Jérusalem, 1400 arrêtent Tamerlan jusqu’en 1517 où il furent défait par l’armée ottomane de Sélim 1er.

Les mamelouks étaient des esclaves militaires, enfants ou adolescents achetés ou enlevés dans les plaines de Russie puis dans le Caucase. Cavaliers d’élite, ils formaient un e caste militaire parlant turc. Cet honneur n’était pas héréditaire, les fils des mamelouks devaient intégrer un autre corps ou se lacer dans une carrière civile.

Protecteurs des lieux saints, à la Mecque et Médine les sultans possédaient la clé de la Kaaba. –
La visite commence au Caire dans le Complexe de Qalawun (1284-1285) comprenant une madrasa, un hôpital et le mausolée de Qalawun. Projetées sur trois murs, les images et les zooms nous offrent toute la variété des décors, stucs, marbres, colonnes antiques, géométries élaborées….

De magnifiques objets accompagnent les images, brûle-parfum, bassins, coupes et chandeliers en métal cuivreux, incrusté d’or et d’argent finement ciselé. Ouvrages à décor géométrique, ou arabesques ou portant des écritures calligraphiées et même des scènes de chasse ou équestres

De petits encarts présentent les sultans les plus fameux :
Baybars, (1260_1277) le fondateur
Qaytbay (1468-1496) « la force tranquille » (1501-1516)
Qansawa Al Ghawri (1501 – 1516)
Ainsi que d’autres personnages :
Muhammad ibn Khalil Al-Samadi qui aurait vécu à Damas et aurait soutenu les troupes mamlouks de son tambour soufi.
Qawsun, grand émir et favori, arrivé en Egypte en 1320 comme marchand. Séduit par sa beauté, le sultan l’achète, le fait émir et lui donne sa fille pour épouse.
l’épouse de Qaytbay, Khawand Fatima, « sultane d’affaire »
Si les objets, d’une grande sophistication, sont toujours un peu les mêmes, cette présentation des mamelouks est passionnante.

De nombreux manuscrits sont exposés, des Corans monumentaux fastueusement enluminés d’or et de couleurs. Des encyclopédies contiennent toutes les connaissances scientifiques de l’époque. Des manuels de chasse ou de technique militaire représentent des mamlouks à l’exercice, en effet la Furusiya ou art équestre est à la base de la culture de ces cavaliers.

Cavaliers turcophones dans un environnement composite où coexistent diverses cultures et religions

mais aussi certificat juif de pèlerinage sous forme de rouleau dessiné figurant la route du sud du Caire jusqu’au Liban à travers la Terre Sainte, annoté en italien et en hébreu

ou bois sculpté des églises Coptes du Vieux Caire

La littérature est présente, elle a même traversé les siècles et est parvenue à nous à travers les contes qui animent encore les cafés traditionnels ou avec les théâtres d’ombre. Influences persanes, et même indiennes comme dans ce livre

Au centre des réseaux de commerce avec Venise, la Perse et même la Chine, plus étonnant les vases africains ashanti. Commerce maritime et de caravanes.

Travail du métal ciselé, travail du bois et marqueterie de toute beauté, tapis témoignent du raffinement de cette civilisation.

La visite se termine autour d’un chef d’œuvre étonnant : le Baptistère de Saint Louis signé Muhammad ibn al Zayn arrivé au château royal de Vincennes au XVème siècle et qui a servi au baptême de Louis XIII puis à celui d’Henri d’Artois en 1821 et à celui du prince Napoléon Eugène en 1856. on pourrait rester des heures à détailler les personnages dans les médaillons, mamelouks à la chasse, les frises d’animaux, éléphants et félins, oiseaux étranges…..
















