Petite musique de la Mort – Frank Tallis

POLAR VIENNOIS

Vienne 1903, la Belle Époque ! François-Joseph règne encore, Freud est déjà célèbre, Mahler dirige l’Opéra de Vienne.

La cantatrice Ida Rosenkrantz est retrouvée morte allongée sur son tapis. Suicide ou meurtre? Rheinhardt, le policier va enquêter avec son partenaire Max Liebermann, psychiatre.  Les deux amis forment aussi en privé un duo musical: Liebermann au piano accompagne Rheinhardt. Bien entendu, le premier lied évoqué est la Jeune fille et la Mort.

Max Liebermann est ravi d »accompagner son ami à l’opéra pour rencontrer Mahler. Une séance d’hypnose va guérir un célèbre chanteur paralysé par le trac et lui gagner la sympathie du maestro. C’est la finesse d’analyse de Max Liebermann, sa connaissance des mécanismes de l’inconscient qui va faire avancer l’enquête.

Quel plaisir de suivre les deux complices dans Vienne d’alors! Ils nous convient à un parcours touristique, passant par Bergstrasse, le domicile du Docteur Freud, le Naschmarkt, la Hofburg, bien sûr, et même le Pavillon Sécession! Polar musical, comme le ttire l’indique. Max Liebermann en parallèle s’intéresse à la disparition de David Freimark, un musicien oublié dont on ne connait qu’un seul lied. Freimark a-t-il réellement existé?On s’aventure aussi dans le domaine de la peinture, évocation magistrale du baiser de la Fresque Beethoven de Klimt …

Le Maire de Vienne, Lueger en campagne électorale, s’appuyant sur la clique des écrivains antisémite, n’est pas un personnage de fiction. les anecdotes racontées se sont réellement passé!

Ce n’est pas seulement un thriller intelligent, cultivé. C’est aussi une promenade dans Vienne, un peu à la manière de Dona Leon dans Venise.