
Exposition temporaire du 18 Octbre 2017 au 15 janvier 2018
Première question à l’entrée de l’exposition, pourquoi cette association entre François 1er et l’art néerlandais?
J’ai plutôt tendance à imaginer un François 1er Renaissance italienne. Le portrait équestre de François 1er par Clouet donne un élément de réponse, Clouet de Valenciennes est considéré comme un peintre des Pays Bas. La carte du nord de la France montre la frontière proche d’Amiens en ce temps là. Clouet n’est pas seul, toute une cohorte d’artistes flamands, néerlandais ou tout simplement d’Arras formaient une école non négligeable.
L’exposition fait un inventaire, parfois hétéroclite d’ailleurs de ces artistes que je ne connaissais pas. Peinture, tapisserie souvent de Bruxelles, vitraux et sculptures. Les oeuvres sont très variées.

Deux peintres maniéristes flamands Gauthier de Campes et Arnoult de Nimègues. j’ai beaucoup aimé l’extraordinaire précision des ornements, bijoux, broderies, la foule de personnage. Le Triptyque de l’adoration des mages de Jan de Beer est de la même veine, j’ai adoré les petits anges d’une telle finesse qu’ils ne sont pas ressortis à la photo, aériens envolés dans le haut du tableau ou survolant la crèche.; le rendu des cheveux des Rois Mages.

Les tableaux du Maître d’Amiens sont fascinants : foule de personnages d’un soin étonnant; On pourrait contempler chacun des visages, observer les détails du décor, chercher l’allégorie : Marie porte la véritable balance je « juste poids » est Jésus » . il s’agit de l’illustration d’un palinod – un poème peint pour la cathédrale d’Amiens.
la salle suivante montre des sculptures de bois délicatement peintes de Scipion Hardouin

Dans des vitrines, des manuscrits sont merveilleusement bien illustrés ou enluminés et au mur on voit des gravures correspondant à ces illustrations de la Guerre des Gaules ou du Maître du Carcer d’amour, roman espagnol publié à Séville en 1492. Une réserve cependant, les formats sont très petits et l’éclairage est très faible, j’ai bien du mal à en profiter et je me félicite du manque d’affluence, par jour de foule on ne verrait rien.
La salle suivante propose de grandes pièces, tapisseries et vitraux: Tenture de l’Histoire des Gaules et Jugement de Salomon (1531)en tapisserie de Bruxelles.
Après la déambulation dans ces trois salles je me suis demandée quel rapport avec François 1er? La réponse est encore Clouet! Toute une série de portraits du Roi mais aussi de ses proches. François 1er est représenté en Saint Jean Baptiste. L’agneau est traditionnelleemnt associé au baptiste, la croix de roseau va bien, mais le perroquet?

la section suivante s’intitule François 1er collectionneur. On voit encore toute une série de portraits dont celui d’Henry VIII de Joos van Cleve, portraitiste invité à la cour.

Un autre portraitiste de La Haye est Corneille dont on voit une série de 19 portraits de petit format presque tous sur fond vert dans la même attitude, mains jointes et souvent en habit noir., un soin particulier est accordé aux mains.

J’ai beaucoup aimé les sybilles en pierre de Tonnerre du Retable de Formentière.
l’exposition se termine avec l’Ecole de Fontainebleau : sur le chantier du château une multitude d’artistes se sont rencontrés, italiens, français, flamands….
