mémoire de Paris: Robert BOBER : On ne peut plus dormir tranquille quand on a une fois ouvert les yeux

Livre –mémoire.

Mémoire de Paris ou plutôt d’un certain quartier juif autour de la République, délimité par la Rue Oberkampf, le Boulevard Saint Martin, Belleville, et Le père Lachaise. Quartier que je connaissais bien, où habitaient Noémie, Aviva, Tal, mes copines et copains du Mouvement, où leurs mère parlaient avec l’accent Yiddish qui berce la lecture de ces pages… Habituellement, je m’évade par la lecture, curieuse d’apprendre sur le monde et je laisse peu de place au retour sur les lieux de mon adolescence.

 Il faut bien dire que la promenade nostalgique est douce lorsqu’en plus elle se double des réminiscences cinéphiles : Jules et Jim, les  400 coups, Casque d’Or les  Frères Marx. Quelle scène géniale que ce retour du cinéma où la mère, après tant d’années raconte son histoire à son fils, écho de celle de Jules et Jim ! Le narrateur découvre à la suite les photos de famille…

Le jeune narrateur à la recherche de ses disparus, entre vieux journaux et cartes postales d’époque,  découvre une autre mémoire, plus ancienne tandis que se déroulent des évènements contemporains (pour lui) qui sont pour moi des marqueurs de mon histoire comme cette manifestation et les morts de Charonne, référence des militants un peu plus âgés que moi, dont je conserve un souvenir cinématographique dans le film de Diane Kurys.

Cinéma et mémoire s’entremêlent. Cherchant des décors d’époque pour Jules et Jim, l’ancien mono de colonie retrouve Bernard Appelbaum, et lui fait découvrir des bistros de Belleville où les maçons piémontais chantent la chanson des partisans italiens, et où il reste même des souvenirs de la Commune.

Le héros ira jusqu’à Berlin et sa quête se terminera à Auschwitz. Etape douloureuse mais obligée.

merci à Claudialucia  qui a écrit un très beau billet qui m’a donné envie de le lire, et qui a fait de ce livre, un livre-voyageur. Livre que j’ai attendu, désiré pendant l’attente, reçu par la poste avec joie…
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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

2 réflexions sur « mémoire de Paris: Robert BOBER : On ne peut plus dormir tranquille quand on a une fois ouvert les yeux »

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