Voyager pourLire/Lire pour Voyager
Bruce Chatwin est un véritable écrivain. Pas seulement un écrivain voyageur. D’ailleurs, son voyage au Bénin a été écourté pour cause de coup d’état.
Le Vice roi d’Ouidah est un vrai roman d’aventure historique. Chatwin s’inspire d’un personnage réel très ambigu, marchand d’esclaves ami du Roi d’Abomey. J’imaginais le personnage honni et je découvre sur la place du marché aux esclaves une plaque au nom de Chacha, surnom de De Souza, que Chatwyn appelle Da Silva. Le livre nous transporte dans le sertao brésilien. Allers et retour entre le Brésil et le Bénin actuel. Métissages, la capitale du Bénin n’est elle pas Porto Novo et lees vieilles maisons coloniales ne sont-elles pas qualifiées de brésiliennes?
Terrible ambiguité du commerce des esclaves que souligne cet ouvrage passionnant.
Bonjour Myriam, je suis content que vous parliez de Bruce Chatwin, que j’apprécie énormément, et l’un des écrivains-voyageurs du 20eme siècle qui soient effectivement de véritables écrivains (pour dire les choses comme vous) — comme Nicolas Bouvier, Jacques Lacarrière ou plus récemment Sylvain Tesson. Vous savez sans doute que l’Afrique a d’ailleurs été sa première destination lorsqu’il a quitté l’Angleterre : il est parti au Soudan. Ce n’est qu’ensuite qu’il est parti en Patagonie, qui sera le sujet de son plus fameux livre.
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Je suis toujours gênée par l’expression « écrivain-voyageur », comme « roman historique » ou « policier » comme si en rangeant un livre ou un écrivain dans une case on lui déniait sa place dans la Littérature avec un grand L . Chatwin comme Lacarrière sont des écrivains comme P Loti d’un autre siècle. Je ne serais peut être pas aussi indulgente avec Tesson qui parle de lui-même avec une complaisance qui m’agace.
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