Le Caire médiéval

PREMIER VOYAGE EN EGYPTE 2002

Beit El Sukheimi

Bab El Foutouh est une porte carrée dans la muraille mais moins décorée que Bal El Nasr, salons de réception, Selon nos guides, autrefois se tenait le marché aux esclaves, remplacé aujourd’hui par le marché aux oignons.

  Beit El Sukheimi se trouve dans un pâté de maisons rénové. Un homme nous escorte durant toute la visite. Son anglais est rudimentaire, il nous montre une cafetière « kawa, very nice », pointe du doigt le plafond, « very nice » ouvre le placard mural « clothes, very nice ». A la fin de la visite je lui donne un billet marron d’une livre il s’offusque « me guide ! » ! Five pounds »l’entrée nous a coûté 100 f avec le permis de photographier. C’est cher, on ne s’en rendait as compte quand Zeinab achetait pour nous les tickets. J’avais regretté de ne pouvoir faire des photos au musée Gayer Anderson, ici nous nous rattrapons. La lumière est meilleure les pièces sont plus grandes. Nous nous promenons dans une vaste maison édifiée au XVIIème siècle puis agrandie une sorte d’hôtel particulier avec ses les pièces pour les femmes à l’étage, le petit hammam et sa salle de massages, les WC avec la jarre d’eau cachée dans un placard. Partout les estrades sont garnies de tapis et de coussins de plateaux de cuivre…Dans une cour, une noria et une meule à grain.

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La  promenadeest tranquille, la plupart des édifices ne se visitent pas ; ils sont pour beaucoup en rénovation. Cela fait plaisir de voir qu’on ne laisse pas s’écrouler un tel patrimoine mais le contraste entre le vieux et le rénové est un peu choquant; le vieux quartier perdra son âme si les habitants ne peuvent plus rester.

Sabil Kouttab

Actuellement, la rue est de plus en plus défoncée et se retrouve même inondée. Il faut contourner une mare sordide juste au niveau de la belle fontaine ottomane, sabil-kouttab. Lonely Planet nous conseille de nous y attarder, le portier ouvre parfois la porte. Mais avec la gadoue nous n’avons pas vraiment l’occasion de flâner.
D’immenses murs de madrassas et de palais bordent la rue. Bizarre des ogives gothiques dans un style bien européen. Je trouve la clé du mystère dans le Guide bleu : c’est le portique de Saint Jean d’Acre qui a été démonté et rapporté en trophée.
C’est agréable d’aller au hasard tranquillement, de lever la tête et de découvrir des merveilles sculptées dans la pierre ou le bois, de vieilles portes, des minarets aux formes bizarres.

Bazar Khan Khalili
Bazar Khan Khalili  les bijoutiers  vendent de fort belles choses. Il y a aussi des boutiques de souvenirs moches et clinquants qui déparent.

Le café de Naguib Mahfouz m’a bien déçue. C’est un peu un pèlerinage mais l’endroit est trop rénové, aseptisé, piège à touristes.

Mosquée El Hussein

Nous faisons une halte devant la mosquée El Hussein : une belle place est occupée  un jardin et il n’y a pas de circulation automobile. Le muezzin appelle à la prière, ce n’est pas le moment de visiter la mosquée. D’ailleurs son aspect  clinquant malgré les grands murs austères ne nous attire pas. En principe, elle est interdite aux non-musulmans. On zappe. Dernière étape du périple, El Azhar. Une sorte d’autoroute urbaine infranchissable la sépare de notre pâté de maisons. Nous admirons de loin les minarets très originaux.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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