Florence : installation à la Villa Palagi

CARNET TOSCAN

Vue de la villa sur la chartreuse de Galuzzo et Florence

Les explications de l’Agence Cuendet sont assez énigmatiques : –  « suivre les flèches pour l’hôtel Royal Certosa ».
La Via Colle Ramole s’élève raide après le camping puis  dans les oliveraies. Au n°12, je lis : « Il Pino » sur une plaque de marbre, « Palacci » sur une autre, fixée aux montants de pierre encadrant un imposant portail métallique qui s’ouvre sur une monumentale allée bordée de pins. La villa est invisible.
C’est trop beau, trop monumental, nous avons dû nous nous tromper. Nous continuons la route et faisons demi tour au sommet de la colline. J’appelle avec le téléphone mobile. Une dame me répond qu’elle ouvre le portail. Lorsque nous retournons au n°12 la grille monumentale reste fermée. Nous nous sommes sûrement trompées !

Redescendons au camping et empruntons une autre route, pas de n°12, pas de villa. Retour à la grille. Je retéléphone. Un monsieur me répond en français :
– «  c’est bien là, j’arrive en voiture. »
Nous le suivons et découvrons une autre entrée, grand portail, allée dallée bordée de lavandes traversant les oliveraies. En contrebas nous découvrons la piscine. Arrivons devant des maisons de pierre à plusieurs étages autour d’une ravissante placette décorée de citronniers dans des pots de terre et de lauriers dans d’énormes jardinières rectangulaires.

Notre appartement occupe la moitié du rez de chaussée de la dernière maison. Un autre appartement est aménagé à côté. La pompe en fonte souligne la symétrie. Deux bacs de laurier en angle et des pots de buis taillés en cône de plus d’1.5m entourent une table rectangulaire recouverte d’une belle toile cirée à motifs de lierre avec deux chaises en fer forgé. L’intérieur est très petit mais très bien décoré : meubles de bois sombre tarabiscotés, des commodes ventrues, glaces de bois aux volutes baroques. Draperies et pompons encadrent la fenêtre. Placards immenses, lit king size. Nous baignons dans le luxe. Anabella, la femme de ménage,  fait visiter la propriété et la piscine :
– « les jeunes y font une fête ce soir, vous pouvez venir !»

Elle me montre « un coin très frais » : la loggia située sous la maison des propriétaires.

Catastrophe?
Avant d’aller me tremper dans la piscine. La dame est revenue. La « Mamma » a téléphoné à l’agence de Florence. Nous sommes atterrées. , il faut joindre Paris.

– Ouf ! ! C’est la tour qui a brûlé. Ils l’ont vu à la télévision, le feu aurait pris au 8ème étage  400 personnes seraient dispersées dans les hôtels de Créteil.  Je suis soulagée. Heureusement que nous avons les numéros de téléphone des voisins : rien à notre étage!
Notre domaine
Notre domaine qui est beaucoup plus vaste que je ne l’imaginais. Derrière la belle maison, une allée bordée d’iris et de bornes de grès sculpté descend dans les oliviers. Après plusieurs virage, je découvre le grand pin qui a donné son nom à la villa. De vieux bancs de pierre patinée invitent à s’asseoir dans son ombre. Je découvre ensuite le potager avec les haricots ramés, les choux, les tomates. Le chemin s’engage dans une forêt de chênes verts touffus. Je dérange un couple de faisans, un lièvre détale. Encore de vieux bancs de pierre. Je suis enfin dans l’allée de pins qui conduit à la grille. Je regarde ma montre : j’ai marché 20 minutes d’un bon pas. L’allée fait près de 2km. Sur combien d’hectares s’étale le domaine ?

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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