Florence : San Miniato al monte

CARNET TOSCAN

façade romane de San miniato

De la terrasse de Neptune du Palazzo Vecchio, une façade blanche se détache des collines : San Miniato. Ce sera le but de notre promenade.

Le trajet de la Villa à San Miniato est facile et très agréable. La large avenue Galilée ondule aux flancs de la colline, entre des villas magnifiques précédées d’imposants jardins. D’immenses pins parasols font de l’ombre, toute la colline est boisée.

San Miniato est perchée sur des escaliers blancs. La façade de marbre éblouissant est extrêmement décorée : motifs, bandes et incrustations de marbre vert, colonnes antiques à chapiteaux corinthiens. Le décor ressemble à celui du Baptistère, mieux mis en valeur dans son écrin de verdure et ressort sur le ciel bleu tandis qu’au Baptistère, il se trouve écrasé par la Cathédrale.

 

Les tolits de Florence vus de san miniato

Assises dans un petit coin d’ombre sur le parapet, nous admirons les toits de Florence. Le panorama est magnifique. Nous identifions les tours, celle du Palazzo Vecchio, le Campanile, le Duomo, les arcades des Offices.

L’intérieur de l’église San Miniato s’harmonise bien avec sa façade. Cela parait idiot mais c’est loin d’être une évidence. Combien de façades baroques cachent des églises gothiques ou romanes en Espagne ! Ou au contraire, une façade romane sobre s’ouvre sur un intérieur baroque en Sicile! Les murs sont décorés des mêmes motifs : imposantes colonnes de marbres variés. Au sol, marqueterie de marbre noire et blanche : un zodiaque est ciselé au milieu de motifs géométriques compliqués rappelant, selon nos guides, les tissus siciliens. Il fait bon dans l’église fraîche et aérée. Le plafond de bois est peint de motifs géométriques de couleurs vives. Cette église me paraît étrangement familière, réminiscences de Sicile. Au dessus du chœur, la mosaïque dorée du Christ Pantocrator s’apparente aux mosaïques byzantines. Nos guides la qualifient de romane. J’ai la curieuse impression d’une boucle qui se referme ici entre l’Orient byzantin et le Roman que nous le connaissons en France. Entre l’étrangeté et l’exotisme byzantin, la symbiose sicilienne, se trouve ici un chaînon qui relie nos voyages, Chypre, Sicile, Toscane….Dans le chœur, un curieux tabernacle abrite un crucifix miraculeux : sorte d’arche très décorée de tableaux qui rappellent les icônes. Sous le chœur, une très jolie crypte est soutenue par de fines colonnes. Au dessus, nous remarquons des marqueteries de marbre noir et blanc. L’église est aussi peinte de fresques qui ne m’attirent pas spécialement.
La route qui serpente dans la colline aboutit à la place Michelangelo, occupée par un podium : des baraques, beaucoup de monde, aucun intérêt.

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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