Baia – Parc archéologique : thermes de Vénus, retour par la Cumana

quart de parapluie, la coupole du temple de Diane

CARNET NAPOLITAIN/ 8 JOURS EN JUILLET 2005

Parc  archéologique : thermes de Vénus, villas luxueuses
Les escaliers  sont encadrés d’une végétation exubérante : bougainvilliers violets, bignonias, myrte aux petites feuilles pointues et aux discrètes fleurs blanches.

En passant, je découvre une forme creuse bizarre, tiers de parapluie énorme, coupole en ruine, sans doute le temple de Diane (29m de diamètre) à moitié envahie par des lianes.

De l’autre côté de la ville, encore un édifice gigantesque : les thermes de Venus’ (26m de diamètre).

Je suis la seule visiteuse. Pourtant c’est un site exceptionnel par sa situation géographique : il occupe tout le versant d’une colline avec une vue merveilleuse, par l’ampleur des ruines.

Les Thermes de Sassandra au centre, seuls visitables actuellement. Des panneaux guident le visiteur. Austères et détaillés : plan des ruines texte bilingue anglais-italien écrit tout petit. Je me promène au hasard sur les terrasses antiques ombragées le long des portiques à colonnades et à arcades. Je découvre une statue dans une niche, une petite salle au plafond décoré de stucs délicats aux motifs de cygnes et de Cupidon très  finement estampés, des mosaïques….Il faudrait un guide pour faire revivre ces ruines. J’en suis réduite aux conjectures : qui était donc Sossandra ? Etait ce un palais ? des thermes publics ou privés ? La dimension des salles est étonnante. Une colonnade plaquée de marbre rose est très élégante.

thiermes de Baia

Au premier abord, la présence de thermes à deux pas de la mer surprend. La présence du volcan, la proximité de la solfatare explique les eaux thermales, sans doute chaudes  Tandis que j’écris, je remarque l’absence d’hypocaustes si caractéristiques des thermes. Les sous sols sont ils masqués par la végétation ? Ont-ils été dégagés ? Ou tout simplement n’était-ce pas nécessaire avec la géothermie ? Le gigantisme est impressionnant. Je pense à Néron à Agrippine. Je regrette de ne pas avoir mieux préparé le voyage.

Le gros bouquin sur les derniers jours de Pompéi dort dans la valise. J’ai hâte de l’ouvrir.

Première baignade

Avant de reprendre l’autobus, je me déchausse sur la petite plage en contrebas de la route et marche dans l’eau pour mes ablutions rituelles. Comme je suis en pantalon je ne m’avance pas dans l’eau. La baignade est courte. La plage est barrée par un restaurant sur pilotis. Les baigneurs sont nombreux, certains ont installé des sièges pliants au milieu de l’eau.

Dans l’autobus l’autiste est sympa

L’autobus est complet, je reste debout près du chauffeur (l’autiste, faux ami qui me fait rire). Tout le monde s’accorde à dire que l’autiste est sympa : il s’arrête entre les arrêts pour collecter encore de nouveaux passagers (cela rappelle le Cap Vert). Détour panoramique entre les villas de Bacoli et de Fusaro dans les vignes. Brusquement demi-tour, on descend à Fusaro pour trouver la Cumana.

Retour de la plage dans la Cumana bondée

Le train est complètement recouvert de graphs et ressemble à un mythique métro New-yorkais quand le graph. était un phénomène artistique à la mode. Maintenant on s’en lasse ! Je trouve un siège et me relève brusquement :il est mouillé ! Cela fait rire tout le monde. Les passagers sont tous des jeunes, assez peu de familles. Garçons et filles sont allés à la plage. Ils reviennent rouges de coup de soleil ou noirs selon la nature de leur peau. Ils s’interpellent, se frappent dans le dos, chantent. J’avais imaginé écrire dans le train, impossible avec ce vacarme ! Tout le wagon est arrosé. Personne ne proteste, il fait chaud, cela provoque encore l’hilarité. Le train suit la côte, s’enfonce dans des quartiers sordides. Encore des fresques des grapheurs : le motif le plus employé est le cercueil orné d’une croix. Des canards ou des poulets tirent des guirlandes de cercueils avec des bombes stylisées pour changer : macabre décors !
Au terminus, Montesanto, tout le monde descend dans le noir. On s’embrasse. On s’étreint. Les adieux sont déchirants. Se connaissaient- ils d’avant, ces ados qui pleurent avant de se séparer ? Se reverront ils à la plage dimanche prochain ?

Je suis la procession dans la rue pour faire la correspondance avec le métro Montesanto. Une seule station mais une longue attente. Des ados font de la provocation : ils sont assis sur le rebord du quai. Les filles, longs cheveux noirs, boléros collants laissant voir des bourrelets bronzés, jouent avec des couteaux à cran d’arrêt, les lames brillent. Personne n’a l’air de s’en offusquer. Leur show meuble l’attente.Des hauts parleurs diffusent du Mozart entre les annonces « Il est interdit de jeter des objets par la fenêtre », « il est interdit de dépasser la ligne jaune ! ».Enfin le métro, tapis roulants, la sortie!

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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