Environs de Naples : la Solfatare de Pouzzoles

la bocca grande

CARNET NAPOLITAIN/ 8 JOURS EN JUILLET 2005

En métro vers Pouzzoles

A 8h30, au Métro Cavour, le guichet est fermé. Je ne sais quel billet acheter dans l’automate.
L’employé préfère lever la chaîne et nous laisser passer plutôt que de nous renseigner.

Sur le quai, des jeunes avec des parasols et des sacs de plage attendent déjà.
La gare de Pouzzoles- Solfatare est le terminus de la ligne. Nous sortons soulagées de ne pas avoir été contrôlées. A l’arrêt du bus deux vieux très aimables nous renseignent :
–  «  Où acheter le billet d’autobus ? »
–  « pas la peine c’est le même que celui du train »
–  « on l’a jeté », mentons –nous, effrontément,
–  « Peccato ! ».

Nous continuons notre voyage gratuit.

La Solfatare : un volcan actif !

La Solfatare est un volcan occupé par un camping. A l’entrée, un porche devant un bâtiment rouge foncé du même rouge que celui des maisons des cantonniers. Dans le petit musée de jolis cristaux : du réalgar orange et jaune fluo ; c’est un sulfure d’arsenic qui cristallise ici. .Les pancartes nous expliquent les caractéristiques de l’arbutus et de la myrte.
Le centre du cratère est une plaine blanche et desséchée : la Fangaia, le bourbier, les eaux infiltrées sont réchauffées par le magma proche, elles ressortent en faisant de grosses bulles de boues. Malheureusement, cette année, la boue est desséchée, il a dû faire trop sec. C’est l’odeur sulfureuse qui nous surprend en l’absence de bouillonnement dans le bourbier. Nous ne découvrons les fumerolles que plus tard. Deux pyramides renversées attirent notre attention : réflecteurs pour les mesures par satellite des déformations du sol. Deux autres réflecteurs sont  situés de l’autre côté du cratère. Un satellite à 800 km  en orbite peut mesurer l’écartement entre les deux cibles et en déduire des changements au niveau du magma. La Solfatare est un volcan actif !
Un peu plus loin les fumerolles sont impressionnantes, à la base de la plus grande la Bocca Grande, des concrétions oranges (du réalgar ?). Des traînées de soufre colorent le sol très blanc(de l’alun ?). Parfois les cristallisations se font dans des sortes de tubes ou dans de petites géodes contenant de fines aiguilles. Elles ne sont pas faciles à photographier sans objectif macro. Plus haut, le bord du cratère a été exploité comme carrière de trachyte, roche très claire presque blanche ici. On veut s’asseoir, le sol est brûlant.
Nous passons devant un puits du Moyen Age d’où on tirait une eau miraculeuse. Au XIXème siècle, des étuves ou sauna ont été construits à l’aplomb de fumerolles particulièrement abondantes : l’Enfer et le Purgatoire.

pour la carte : clic

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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