Arrivée à Kaunas par temps maussade

rue Vilnius

Les abords de Kaunas sont ceux d’une grande ville, un périphérique embouteillé, des échangeurs, des buildings modernes.

Le Centre, au confluent de la Neris et du Niémen,  est de taille réduite.

L’ hôtel Amberton Cozy 4*, estsitué derrière l’Hôtel de Ville. La chambre au rez de chaussée est immense, elle a des poutres apparentes et trois petites niches creusées dans le mur soulignées par des  arcades de briques. L’épaisseur des murs, les niches signent une demeure ancienne, le mobilier contemporain, l’épaisse moquette et salle de bain voûtée, le 4*.

A 18heures, sous une pluie fine : le centre de Kaunas est bien conservé. Les façades des maisons 16-18ème sont colorées. Est-ce la lumière du soir pluvieux ou la patine ? Les maisons n’ont pas l’air pimpant de celles de Riga ou de Tallinn. Les murs défraîchis s’écaillent. La Place de l’Hôtel de Ville est très vaste, l’Hôtel de Ville blanc gracieux mais des cafés aux auvents contemporains encombrent la place et un « arbre » de planches peintes en vert porte les blasons de dizaines de cités hanséatiques. Ce décor incongru choque. Autour des troncs des vrais et beaux arbres les bancs sont bien abrités mais il traîne des bouteilles vides, donnant un air négligé.

La Cathédrale St Pierre et Saint Paul (15ème ), gothique en brique, d’aspect massif et austère cache un intérieur Renaissance et Baroque qui ne me surprend qu’à moitié : il en était de même en Italie à Bologne ou à Parme. Les dimensions aussi correspondent. Là s’arrête la ressemblance parce qu’aucun Corrège n’a eu le talent de peindre les voûtes qui sont seulement chargées et pompeuse et que les peintures de Michele Elviro Andrioli, fils d’un capitaine de Napoléon ne soutiennent pas la comparaison avec les merveilles vues récemment en Italie.

Surprise pour nous qui arrivons du  Nord où les boutiques restaient ouvertes jusqu’à 23heures, à Kaunas tout ferme à 18heures ou à 19h. Les rares boutiques encore ouvertes sont sombres. La rue Vilnius aux belles maisons est occupée par des terrasses de cafés. Pour les cafés, c’est trop tôt ! Des musiciens accordent leurs instruments, les consommateurs sont rares. Nous sommes un peu déçues, désenchantées.

Kaunas n’a pas fait d’efforts de séductions pour les touristes. Mes pensées vont aux absents, aux 80 000 Juifs morts au IXème Fort et aux déportés. Le ghetto se trouvait de l’autre côté de la Neris mais où vivaient-ils ? D’humeur morose, je n’arrive pas à faire des efforts d’empathie pour Kaunas.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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