CARNET DE BUDAPEST – Toussaint 2008

Bus 16 sur Deák Ter.
Ouverture de la Galerie : 10 heures.
De la terrasse surplombant le Pont des Chaînes, vue magnifique sur Pest, dans l’axe du pont, la grande coupole de la Basilique Saint Etienne, à gauche le Parlement. La brume du matin adoucit les couleurs. Les arbres roux ajoutent leurs oranges et leurs ors.
La Galerie située dans le Château des Habsbourg a été rénovée récemment.Les sols brillent, les ascenseurs sont modernes.
Au 3ème étage une rotonde présente des sculptures contemporaines.
Au 2ème, dans de belles salles neuves sont exposés les peintres hongrois du 20ème siècle. Nous sommes séduites par les tableaux très colorés de Ferenczy Károlyi : Beechwood 1906, Octobre 1903. Un peu plus
loin Beguy Joszeph et Szöny Istvan Cszontvary 1902 et Rippi Ronay 1889. Je recopie les noms et les dates dans l’espoir de glaner sur Internet un peu plus d’explications.
Il n’est pas étonnant que la peinture ait fleuri à Budapest à la Belle Époque alors que la ville se couvrait d’immeubles délirants et que la grande Hongrie s’étendait de l’Adriatique à la Transylvanie.
Les peintures antérieures du 19ème siècle sont moins bien mises en valeur dans une aile peu éclairée sur des cimaises anciennes . En écho à l’Exposition Hodler d’ hier, quelques tableaux symbolistes valent autant pour leur cadre que pour la peinture étalée sur le canevas. Des peintures historiques ne me plaisent guère. Si je connaissais mieux l’histoire de la Hongrie, ces scènes m’auraient amusée. Les représentations de la vie rurale – sans préjuger de la qualité esthétique – m’intéressent. Une curieuse caravane de dromadaire à Sarajevo rappelle que l’Orient commençait aux portes de Vienne !
Les salles « gothiques » réveillent notre intérêt : surtout des retables et de bois sculptés. 1520 ! C’est bien tardif pour du gothique ! Surtout que le roi Matthias (1458-1490) est représenté comme un prince de la Renaissance ! La facture est parfois maladroite, moins raffinée que ce que l’on connaît en Occident.
Dernière visite : l’Exposition d’Art Brut d’ Autriche et de Hongrie, œuvres de patients d’hôpitaux psychiatriques, collectées par des psychiatres persuadés de leurs vertus thérapeutiques, ou d’amateurs d’art éclairés. De nombreux artistes se sont intéressés à l’Art Brut notamment Dubuffet. Les œuvres sont variées souvent inégales. L’exposition se termine par les passionnants carnets du comte Ernö Teleki.

A la sortie de la Galerie, la brume s’est levée, il fait un temps magnifique sur la terrasse. Du château des origines de Béla IV (1236-1270) ou de celui de Matthias Corvin (1458-1490) il ne reste rien de visible. L’imposant château est habsbourgeois élevé d’abord par Marie Thérèse et agrandi par François-Joseph. Néo-baroque, ou néo-classique, ces énormes ailes symétriques et leurs colonnades, tout est écrasant de solennité et d’ennui.
La statue équestre du Prince Eugène de Savoie retient notre attention. Non parce qu’elle est belle mais parce que le personnage est singulier : vainqueur des Turcs en 1697 .
La fontaine du roi Matthias, au coin de la vaste esplanade, :est une composition aux lourdes statues de bronze représentant une scène de chasse. Le roi a abattu un cerf, ses chiens occupent le devant de la scène. La jeune fille Ilona caresse une biche. Symétriquement un homme cagoulé porte un faucon. Cette scène est inspirée d’un poème de Vörösmarty. Je n’ai guère de goût pour la chasse ou pour les scènes grandiloquentes mais j’en reconnais l’utilité pédagogique : le roi Matthias prend ainsi figure comme homme de la Renaissance, l’homme cagoulé est un poète italien et Vörösmarty cesse d’être uniquement le nom de la place où se trouve la pâtisserie Gerbaud !
Au milieu de l’esplanade, à la place d’honneur, non pas un souverain ou un général mais un palefrenier en tenue des cavaliers de la puszta. Étrange, un simple serviteur au pied de l’étalon. J’aurais plutôt pensé à la statue équestre d’un roi de Hongrie !
Une autre statue intéressante: l’Aigle Touroul saisissant un glaive : énorme. On le voit de l’autre côté du Danube ! Symbole des magyars ? Toutes les grandes dynasties ou nations (même les USA) on choisi des aigles pour emblèmes Une vaste cour carrée néo-baroque ( ?) encore une fois, l’historicisme Habsbourg ou Napoléon III m’assomme.
Bonsoir,
Comment se rendre à la colline de Budapest???
Merci de me répondre.
Bonsoir
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pour le bus c’est écrit en rose juste sous le titre
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