la Fée des Grèves – Paul Féval

CARNET DU MONT SAINT MICHEL A SAINT MALO

tangues et lises entre Tomblaine et le Mont

……. « Ces brouillards de grèves forment une couche très peu profonde, et
qui souvent n’a pas deux fois la hauteur d’un homme.
En général, moins la couche de brume a d’épaisseur, plus elle est
dense et impénétrable aux regards.
Nous avons montré une fois déjà, au début de ce récit, le monastère de
Saint-Michel voguant comme une gigantesque nef au milieu de cette mer
de vapeurs. Nous avons montré la brume, arrondissant ses vagues cotonneuses,
balançant ses sillons estompés et laissant au radieux soleil de
juin, qui dorait le sommet du Mont, toutes ses éblouissantes ardeurs.
Au printemps et en automne, cet aspect, qui arrête le voyageur ébahi,
se représente fréquemment. Les gens du pays, blasés sur ces merveilles,
jettent au prodigieux paysage un regard distrait et passent.
Ce qui les occupe, et ils ont raison, c’est le fond de cet océan de brume.
De tous les dangers de la grève celui-là est, en effet, le plus terrible.
Le brouillard des grèves est assez compact pour former autour de
l’homme qui marche une sorte de barrière mouvante, possédant à peine
la transparence d’un verre dépoli. …… »

Conte breton ou roman de chevalerie? Roman de cap et d’épée par l’auteur du Bossu ou féerie dans la Baie? Roman d’amour aussi ; qui est donc cette Fée?

1450, on célèbre le service funèbre pour Gilles de Bretagne le seigneur du château du Guildo assassiné par son frère. Un moine ou un fantôme menace le Duc de Bretagne et lui promet que 40 jours plus tard il rejoindra son frère…

L’action se déroule entre le Vivier et Avranches aux confins de la Bretagne et de la Normandie, dans l’Abbaye et dans la Baie.

Lecture facile, agréable, un fin roman à emporter lors d’une escapade au Mont saint Michel ou à lire au retour pour rêver encore à ces lieux magiques.

On peut aussi télécharger gratuitement cet ouvrage qui n’a plus de copyright (1850)

La Fée des Grèves est parue en 1850, romantisme tardif?

le Moyen Age, la Brume, la chevalerie, me semblent être des thèmes romantiques et je ressens une certaine proximité avec Walter Scott d’Ivanhoé ou des romans écossais …. pourquoi pas romantique?

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

3 réflexions sur « la Fée des Grèves – Paul Féval »

  1. Paul Féval, j’ai lu un peu dans ma jeunesse, c’est tout un style ! je note celui-ci, je le lirai bien en retournant au Mont tôt ou tard. Pour le challenge, je demanderais l’avis de ClaudiaLucia la grande ordonnatrice …

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  2. Chez nous (pendant les anees ’70), ils ont publie tous les livres ecrit par Paul Feval…
    j’ai achete tout ce que j’ai pu, mais « Le Bossu  » et « La fille du juif errant » ont ete publie plusieur fois…. »Le Compte de Monte Cristo » ecrit par Dumas(et la plupart de ses livres) a ete aussi publie plusieur fois…tout en edition « de luxe »… »Le « Decameron » de Bocaccio aussi…C’etait le temps quand tout le monde avait ces livres mais les gardait cachees dans un armoir/dans un place qui n’etait pas connu par les tous les voisins ou amis…c’etait leur « tresor » cache, mais decouvert chaque soir, avant de se mettre au lit…

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  3. « Roman de chevalerie », oui, c’est vrai que l’expression peut s’appliquer (même si je la voyais davantage dédiée à des épopées médiévales écrites avant le XIXe siècle). Walter Scott, oui, a « ouvert le mouvement » deux ou trois décennies avant La Fée des grèves. Et c’était aussi le grand moment des feuilletons, quand il fallait remplir les pages de la presse à grand tirage permise par l’invention du papier de bois (Dumas, Eugène Sue, Paul Féval… entre bien d’autres, pour ce qui est « roman historique »).
    Même si l’auteur (Paul Féval) pouvait avoir des convictions royalistes, ce titre donne aussi une part à la description « sociale » avec les deux histoires d’amour parallèles.
    (s) ta d loi du cine, « squatter » chez dasola

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