JUMELAGE CRÉTEIL/POBE
Après le marché, on nous a promis des groupes folkloriques. Nous n’aurions jamais imaginé qu’on nous inviterait à des funérailles !
La personne qu’on porte en terre est un personnage assez considérable si on se réfère aux marques des voitures garées à l’entrée du hameau : Mercedes Benz, BMW, gros 4X4 brillants. Du beau monde s’est déplacé !
La musique bat son plein : un orchestre de cuivres et de tambours en tenue bleue de fanfare fait un bruit assourdissant. Une sono avec d’énormes baffles doit prendre le relais de la fanfare. Les funérailles ne sont ni tristes ni privées. On y danse, on y rit, on y mange sans retenue. Nous, occidentaux, sommes interloqués surtout quand on nous propose de rendre visite à la dépouille de la défunte. D’un commun accord, cette démarche nous semble déplacée. Nos guide se contenteront de présenter nos condoléances aux proches parents de la vieille dame décédée : sa co-épouse nous remercie chaleureusement d’être venus. Je dis un peu sottement à une dame qu’elle a une très belle robe sans savoir que c’est une très proche parente (sa fille).Aucune trace d’affliction ou de deuil. Moronikê nous l’avait dit. Si c’est quelqu’un de jeune, mort avant l’âge, on est triste. Mais si le défunt était très vieux « Alors ! C’est la fête ! ». Félix ajoute que si c’est un prématuré ou un jeune enfant, il n’y a pas de cérémonie du tout. Finalement, assez gênés, nous quittons les lieux avec soulagement.