CARNET CRÉTOIS
Les oiseaux me réveillent par un magnifique soleil.
Je paresse au lit avec le livre sur Cnossos/ DÉCOUVERTES GALLIMARD qui est passionnant.
Dès que j’ouvre la porte, je suis éblouie. La neige brille sur les sommets proches. Les couleurs sont ravivées. Nous avons envie de recommencer toutes les photos d’Arolithos prises hier. Je dessine la place triangulaire du petit kafénéion : 4 ou 5 tables métalliques, des chaises de bois, une jolie enseigne. De la place descendent deux rues bordes de grosses jarres crétoises renfermant un hortensia, un aloès ou des géraniums. Les maisons sont toutes différentes et les jardins fleuris. A une porte sommeillent 4 chats. Un sac de pommes de terre entre-ouvert me fait imaginer qu’habite là une vieille dame en noir ….Le four à pain fume abondamment. On y cuira l’agneau pascal.
M. Michelis, à la réception nous prévient que tout sera fermé avec les Pâques Grecques. Ils n’ouvriront pas leur petit musée…On part quand même pour Tylissos distant de 4 kilomètres, passant devant des usines modernes – agroalimentaires et bâtiment – le village st animé et moderne. Aucune indication du site archéologique. A la sortie du village, dans une voiture, un homme avec un fort accent américain propose de nous aider, le suivre et tourner à droite puis à gauche dans des rues étroites bordées de maisons. Le site est cadenassé. Une dame en noir qui balaie la rue confirme : il n’ouvrira pas. Il se voit très bien de la rue : les fouilles ont dégagé trois grandes villas. On n’y comprend rien. Les Minoens, beaucoup plus anciens que les Romains ou les Grecs auxquels nous sommes habituées, bâtissaient de gypse ou de pierre friable. Difficile d’identifier quoi que ce soit. Si le site avait été ouvert, cela n’aurait rien changé, il n’y a aucun panneau explicatif. A moins de venir en compagnie d’un archéologue…
C’est plus intéressant de regarder 3 demi-agneaux grillant le long du grillage.

Plutôt que de faire demi-tour dans les rues étroites, nous préférons continuer la route dans l’ancien village et découvrons une place ombragée avec 3 cafés occupés par de vieux Crétois bien typiques, vêtus de noir aux épais cheveux blancs, sourcils broussailleux, chapelet d’ambre, très photogéniques. La fontaine turque en calcaire ciselé me donne le prétexte d’un film. Je photographie la fontaine, passe en vidéo et fais un travelling sur les cafés et les consommateurs.
A la sortie du village la route continue dans les vignes, descend dans un vallon, passe devant d’immenses panneaux solaires visibles d’Arolithos. Sur notre carte, aucune indication de la route. Sans doute, un chemin agricole récemment asphalté ?
.La route tortille vers la montagne et aboutit à Kamari. Fin de la route : cul de sac ! Il faut revenir en arrière, prendre la route d’Heraklion en passant par Karamoutzi. Partout on grille l’agneau sur le bord de la route : ici un magnifique gigot à la broche, là-bas, un lot de côtelettes, un agneau sans les pattes…A Athènes, nous avions vu des grills en aluminium avec un plateau pour les charbons de bois et une broche tournante. Les Crétois font plus simple : allument des sarments de vigne et plantent des ferrailles toutes simples sur le bord de la route. Les hommes surveillent, les femmes balaient.

les hommes surveillent les femmes qui ne peuvent pas les balayer…
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Le commentaire de JEA me fait sourire … L’odeur de l’agneau grillé devait vous suivre partout.
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Celui qui utilise « des sarments de vigne » pour preparer l’agneau doit etre un sorte de « expert », car le feu est tres vif et forte et il peut bruler l’agneau dans une instant, si il ne sait pas comment surveiller et controler la flamme…J’ai ecrit ca a partir de ma propre experience.
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