Eleftherna

CARNET CRETOIS

Eleftherna  est un vaste site archéologique à une dizaine de kilomètre au nord est du monastère d’Arkadi.

Nos guides sont muets. Heureusement les autorités crétoises ont posé des panneaux et des cartes. Il faut dépasser Archéo-Eleftherna où les fouilles sont fléchées. On gare la voiture derrière une grande taverne (fermée hors saison) : un plan montre une quinzaine de points d’intérêt : citernes, latomies, puits mais aussi une nécropole bien visible dans le paysage grâce à d’énormes voûtes métalliques protégeant les tombes, deux sites : Katsivelos et Orthi-Petra.

Eleftherna porta successivement les noms de Satra, Saoros, Aeros, Appolonia.

Les fouilles ont mis à jour des vestiges allant de l’âge de bronze (10ème à 7ème av JC) d’époque Hellénistique et même d’époque Romaine  et des restes des Premiers  Chrétiens. Au musée archéologique de Rethymnon une très belle statue venait d’Eleftherna.

 

 

 

 

 

Un sentier balisé (gros points rouges) conduits aux points d’intérêt ; marchant sur la roche nue, je découvre d’abord une tour (pas d’indication chronologique), le sentier descend ensuite dans le vallon et se confond avec le GR E4, sentier Européen, (balisage jaune et noir) qui est en balcon.

Citerne ou latomies?

Sur le bord du sentier se trouvent les citernes (anciennes latomies ?). Pour arriver à la nécropole je quitte le sentier européen et suis les points rouges par des marches de bois. J’atteins le site de Katsivelos : murs épais, colonnes (mais je ne comprends rien). Autant les cheminements sont bien entretenus, autant les explications sont totalement absentes. Il faut beaucoup descendre  pour arriver à un grillage fermé qui protège les tombes. Les toits arrondis visibles de la route sont immenses. Le site est bien aménagé avec des escaliers métalliques, une route asphaltée y conduit. Impossible d’entrer.

site de Katsivelos

Le temps se gâte, il me faut remonter avant la pluie. J’ai quelques appréhensions : et si je ne retrouvais pas les marques rouges ? En remontant je découvre un autre parcours qui mène dans l’autre vallée à l’ancienne ville. Quelques gouttes tombent.

 

Une route goudronnée conduit à des propylées modernes de briques : tonnelles, bancs de bois, billetterie et toilettes (fermé) Le portail est ouvert mais les fouilles sont grillagées. De bancs sont installés à l’aplomb : on peut ainsi voir d’en haut. Il ne manque que les explications.

la ville antique

Nous avons approché les traces des anciens Crétois mais je n’ai pas été capable de les interroger !

 

 

 

 

 

Le ciel est bas, les nuages cachent les sommets.

Le village de Margaritas est spécialisé dans la céramique : de nombreux ateliers et magasins proposent toutes sortes de marchandises du pithoï antique où on peut élever un citronnier, au coquillage stylisé à suspendre au mur, en passant par les photophores d’argile brute aux découpes en triangle ou par les bougeoirs-fleurs vernissés.  Les couleurs des émaux sont assez criardes et vulgaires. Je préfère l’argile nue. Autour de cet artisanat, des tavernes et Rooms to Let.

Juste après Margaritas une tholos minoenne à 300m (appréciation crétoise manquant de précision). Empruntant une piste interminable, nous finissons par trouver la fouille : une tranchée droite soutenue par des poutrelles métalliques. Encore une fois notre poursuite des anciens crétois ne sera pas très parlante.

L’ancienne route traverse des contrées boisées et des oliveraies et rejoint la côte à Stavromenos. Maisons à louer, hôtels font une barrière bétonnée cachant la mer ? Il faut s’engager dans une ruelle au dernier moment pour espérer l’approcher ; première tentative à Stavromenos : taverne fermée en bord de rivière, pas de plage, les vagues battent les rochers. Deuxième un pue plus loin, un beau parking, un café de plage mais gardé par des chiens effrayants. Troisième tentative : un restaurant, des installations de plage qui ne s’envolent même pas dans la tempête : quasi-miracle !Je m’élance sur le sable qu’on croirait tamisé mais je garde mes sandales ; il fait froid, les grandes vagues interdisent qu’on s’approche de l’eau. Le vent soulève le sable mais aussi des morceaux de bois, des coquilles et me fouette les jambes. Encore une fois, une rivière barre le passage. Pas envie de renouveler l’expérience du passage à gué ! Je rentre après un petit quart d’heure.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

2 réflexions sur « Eleftherna »

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