CARNET CRÉTOIS

Le Musée Archéologique se trouve dans l’ancienne église San Francesco – une vraie merveille. La nef gothique bordée d’arches romanes sur les bas-côtés. La pierre blanche contraste avec le crépi rose.
Les vitrines sont d’inégal intérêt : poteries de tous âges. L’une d’elle est consacrée au LinéaireB inscrit sur des tessons (13ème siècle retrouvés dans l’ancienne Kydonia non loin du musée présentant plutôt des hiéroglyphes ainsi qu’une intéressante notation des nombres. Vis à vis : tablettes de Cnossos et sceaux très finement décorés : les agrandissements de l’impression sur argile donnent un meilleure appréciation des détails. Beaucoup de sceaux utilisent des thèmes animaliers (chevaux ou bovins) mais certains représentent des silhouettes humaines dont une femme en jupe à volants. Dans un vase, on a retrouvé les ossements d’un chiot. Que lui valait les honneurs d’être passé à la postérité : l’affection de son maître ou un sacrifice religieux ?

Comme au musée de Rethymnon, de beaux sarcophages minoens sont à l’honneur ; ici les motifs sont marins, poulpes et ondulations des algues ou vagues ?
Sous une grande boîte en plexiglas, tout un troupeau de bovins forme une pyramide. Je compte une bonne cinquantaine de terracottas de tailles variées, de 50 à 5 cm de haut : offrandes à Poséidon du 4ème -3ème av JC (hellénistiques) .
Les belles mosaïques sont romaines : maison de Dionysos, Poséidon et Amymome (Poséidon sauve Amymome de l’attaque d’un satyre). Des marbres sont alignés dans les bas-côtés, bustes romains ou grecs.
Dans la cour se cache une très belle fontaine turque de pierre blanche très fine (peut être du marbre ?) octogonale au sommet pointu.

Place Syntrivani, encore une fontaine. Nous prenons la rue Kalergon, moins touristique que les abords des quais. Nous nous égarons et tombons sur les fouilles de Kydonia, rue Kanervo : maisons minoennes détruites en 1450 puis en 1350 ; recouvertes à la période hellénistique. C’est très émouvant de trouver l’emplacement où ont été trouvés les objets que je viens d’examiner. En quête du port, nous errons par les voies sans issues du quartier de Kastelli. Hania est moins plate qu’on ne l’imagine, Kastelli est une véritable colline.
