Villages à l’Est de la Canée : Stylos – église de Kiriakoselia-Gavalhori

CARNET  CRÉTOIS

circuit proposé par le guide Hachette-Evasion (p225-227)

Stylos.

Juste avant d’arriver, un panneau signale une tholos minoenne qui ne se voit pas de la route. Dans les orangers nous cherchons l’église de la Panaghia Serviotissa (11ème-12ème) la petite église byzantine avec sa haute coupole couverte de tuile émerge des orangers qui embaument. Elle est construite de pierre et de briques, les fines briques forment des motifs géométriques. On peut admirer l’élévation de la coupole sur son haut tambour.  Son mobilier est bien pauvre : des chaises aux montants métalliques, une simple croix de bois, des images pieuses modernes bon marché. Un bouquet d’arum flétrit dans un vase.

Nous nous installons sous de magnifiques chênes. Le verger de pamplemousse embaume. Ce parfum me rend folle.

A l’entrée de Stylos,  des spécialistes font des photos des chauves-souris nichant dans l’église ; j’en profite pour jeter un coup d’œil aux fresques. Stylos est proche de gorges touristiques : des tavernes très soignées ont installé de jolies nappes sur les tables carrées. C’est un bourg assez peuplé.

Dès qu’on sort de Stylos, la route s’élève dans les collines faisant des lacets serrés avant d’atteindre Samonas. On se croirait en moyenne montagne avec des à-pics et des falaises, un relief tourmenté. Samonas possède de nombreux beaux kafeneios.

Hiliomoudou, en revanche,  hameau perché ne compte que quelques maisons.

Au creux d’un ravin, Agios Nikolaos, l’église de Kiriakoselia,  est vantée dans nos deux guides. La grille de la première enceinte s’ouvre sur une estrade, des banquettes de pierre, une fontaine à l’ombre d’un platane gigantesque et d’un noyer au feuillage nourri. Un mur avec une grille en ferronnerie enferme le cimetière où les tombes sont installées sous deux rangées d’orangers couverts de fruits. La porte de l’église réputée pour ses fresques est fermée. Où trouver la clé? Au kafénéio ? Mais lequel ? Dans quel village ?Au village le plus proche, Hiliomoudou : pas de café, seulement un énorme restaurant panoramique flanqué d’un moulin aux ailes cycladiques. Dans la salle, les nappes sont mises ; il y a même des bouquets sur chaque table. Mais personne pour nous renseigner. On visite la taverne ouverte à tous les vents, le moulin à farine qui fonctionne, le pressoir à huile à la meule de pierre. Des fromages de chèvres sèchent dans des formes. Mais, de clé d’église, aucune trace.

Retour dans l’enclos paroissial d’ Agios Nikolaos pour un pique-nique agréable. On trouve même le savon pour se laver les mains.

La route tortille à travers la montagne ; Ramni est bloqué par un chantier. Elle passe par des gorges à Maheri, aboutit à Néo Chorio puis à Armeni que nous traversons sans nous arrêter à la taverne sous le platane célèbre. Pour atteindre Kalives un tunnel passe sous la New Road. Le charme des villages de campagnes est totalement oublié : Kalives est une station balnéaire avec des locations, des supermarchés, fast food.. . la plage est invisible, cachée par les terrasses des restaurants.

A l’entrée d’ Almirida, une grande mosaïque romaine et les fondations d’une grande basilique des premiers Chrétiens sont visibles de la route derrière un grillage. La plage d’Almirida est agréable, de sable fin bordée de tamaris sans parasols ni lits de plage. Chacun apporte sa chaise longue. Des courageux se baignent.

Notre circuit devrait suivre le rivage par Plaka et Kokino Horio puis Gavalhori. La route de Plaka est coupée. Nous errons parmi les constructions récentes « the perfect house in  the perfect place », maisons contemporaines, belles piscines ou cubes « cycladiques » plus modestes. On construit partout. Les petites routes qui mènent aux maisons neuves ne sont pas répertoriées. On arrive par mégarde à Gavalhori.

Les  grands murs blancs de Gavalhori sont chaulés, percés de portes aux « arcades vénitiennes ». Derrière l’une d’elles, je trouve des pressoirs à huile avec trois meules.La coopérative des femmes propose des broderies (fermé : 16h, sieste). Un très joli kafénéio, fermé lui aussi se trouve près du musée ethnologique (recommandé par Hachette et le Guide Vert), fermé hors saison.

Après une courte promenade dans les rues vides nous allons à Kokino Horio  où auraient été tournées des scènes du film Zorba le Grec en 1964 ; hélas la modernisation, le tourisme, les constructions, ont bien défiguré le « village typique ». Ce n’est pas ici que je ferais e remake de Zorba !

Promenade sur la plage de Kienti, bordée elle-aussi de tamaris et encore sauvage.

Nous avons terminé la soirée à Kalami à la terrasse du kafénéion d’angle aux chaises bleues ; Café frappé et ouzo, comme d’habitude. L’ouzo est servi avec des olives noires minuscules, un peu desséchées mais goûteuses et avec des croutons au sésame et à l’anis (ou cinnamome).

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

2 réflexions sur « Villages à l’Est de la Canée : Stylos – église de Kiriakoselia-Gavalhori »

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