CARNET BULGARE

Notre hôtel le « Complexe Rojen » est composé de deux bâtiments de deux étages, blancs avec une galerie de bois clair en angle autour d’une belle piscine bleue au périmètre un peu compliqué, d’une bonne longueur. A côté, il y a aussi une petite taverne sous une tonnelle.
Notre chambre donne sur le balcon avec une balancelle où je suis installée pour écrire. Elle a une belle salle de bain, la climatisation et une belle télévision à écran plat et un mobilier de bois clair verni.
A la taverne, le service est lent et bulgare. Un seul serveur parle un peu anglais ; peu efficace il est venu prendre la commande sans carnet. Résultat, une attente interminable pour voir arriver 2 plats de légumes au lieu d’un seul, une salade shopska monstrueuse (pour 2) et des kebabs délicieux. L’addition : 21levas correspond à ce qui a été apporté et pas à ce que nous avions commandé.
Nous restons jusqu’à 4heures à la piscine.

Première exploration : nous trouvons la piste venant de Pirin qui passe sous une pyramide sableuse dans un tunnel. Puis vers le monastère de Rojen où nos tenues « indécentes » nous en interdisent l’entrée. Comme c’est dimanche il y a du monde, nous reviendrons lundi.
Première visite de Melnik : hôtels et restaurants s’alignent de part et d’autres du ruisseau. Il y a des très belles maisons blanches trop restaurées qui sont occupées par des hôtels ou des caves à vin qui est à l’origine de la richesse de la ville autrefois avant que les Grecs qui en faisaient commerce ne soient exilés. Cela fait beaucoup d’exils ! Les purifications ethniques des Balkans ne datent pas d’hier. Curieusement, j’avais confondu Grecs et Turcs hier, incapable de reconnaître un type physique ou un costume dans ces paysans du début du 20ème siècle.
Je gagne la maison Kordaropoulos qui se détache sur la colline. Edifiée par un négociant,en vins à la fin du 18ème siècle, c’est la plus vaste maisons que ‘aie visité(en dehors du Musée ethnographique de Plovdiv). La distribution des pièces et l’ameublement est toujours le même : banquettes, tables basses, niches en guise de placards, kilims, tapis, couvertures. Les plafonds sont des chefs d’œuvres en bois ouvragé à motif central, peints à l’orientale en couleurs fraîches. Seuls ceux des palais marocains peuvent rivaliser avec eux. Les frises alternent des motifs floraux avec ceux des cyprès très turcs. Les baies largement ouvertes sont colorées de vitraux multicolores. La visite se termine à la cave avec des dégustations que j’évite en passant d’un pas pressé. Pas question de goûter par cette chaleur étouffante de 37°.
Redescendant, ja passe devant les ruines de l’église Sainte Barbara au sol dallé de marbre, de belles dimensions mais sans plafond ni murs.
Nous restons à la piscine jusqu’à ce que le soleil ait disparu derrière les pyramides.
Au diner je ne commande qu’un seul plat pour éviter les confusions : foie de volaille à la villageoise, servis très copieusement mais avec moins de champignons qu’à Geravna mais des poivrons verts, mais pas de couteau. Vais-je sortir mon canif qui est dans ma poche comme un paysan ? La bouteille d’eau minérale ce midi était tiède. Si j’ai soif j’irai me servir de la gratuite et fraîche à la pompe !
Après avoir passé un bon moment sur la balancelle du balcon, le choix est rude : laisser ouverte la fenêtre et entendre la sono de la piscine ou fermer et mettre la climatisation qui souffle un air glacial et avoir mal à la gorge. Heureusement, faute d’auditeurs, le rap bulgare s’arrête tôt !
une belle piscine au milieu de ce paysage paradisiaque cest le reve. les arbres la nature…
Patricia
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