CARNET SÉNÉGALAIS

A l’entrée de Thiès , des panneaux géants vantent les bienfaits des moustiquaires imprégnées.
Thiès est une ville administrative, carrefour ferroviaire au temps de la colonisation. Nous passons devant un énorme lycée, la place de France avec son grand podium pour meetings, concerts ou cinéma de plein air. Le marché africain est construit comme les souks arabes avec d’étroites allées couvertes qui sont principalement occupées par les marchands de tissus, de chaussures et d’articles de mode, mais dans le désordre sans le rassemblement de boutiques qui vendent le même article comme au souk. Quelques tailleurs et coiffeurs ont installé leur échoppe. Les herboristes présentent les « médicaments » traditionnels dans des bassines : blocs irréguliers blanc éclatant du pain de singe, le fruit du baobab, paquets de feuilles, écorces en fagots ou enroulées dans les feuilles du rônier. Le choix des légumes est varié : petits choux pommés, tomates-cerises, tomates amères, salades vertes d’une fraîcheur étonnante sous le soleil, aubergines, navets…poissons frais.

Bouba a retenu pour nous une calèche. Le cheval trottine tranquillement dans une large avenue bordée de caïlcédrats, s’arrête devant la cathédrale à l’heure de la messe. Les prêtres et les enfants de chœur officient en grande tenue mais l’assistance plutôt sage est clairsemée. Dans le quartier on voit de nombreuses institutions catholiques. Le restaurant est au coin de la rue.

Nous déjeunons dans une cour à l’ombre d’un caoutchouc aux racines aériennes impressionnantes. La température est idéale : 28°C. Nous goûtons au plat national, le Tiéboudienne : poisson blanc, riz et légumes vairés : chou, tomate amère, patate douce, navet aubergine. Pastèque au dessert. Encore une fois, c’est excellent.