CARNET SÉNÉGALAIS

La route nationale 2 relie Dakar à Saint Louis. Nous suivons un autobus plus que bondé avec une grappe d’hommes accrochés à l’arrière avec l’apprenti-chauffeur. Sur le bord de la route on vend des pastèques.
Premier arrêt dans un village spécialisé dans la vannerie. Des petits salons, des lits, des étagères sont confectionnés avec les côtes des feuilles du palmier rônier On vend également le fruit du palmier rônier.

Le second arrêt: un vénérable baobab Adamsonia digitata en raison de sa feuille qui ressemble aux cinq doigts de la main. Nous avons vu au marché le fruit du baobab, pain de singe, dont on casse la coque pour sortir la pulpe blanche – immodium local – selon notre guide. Avec la sève, on fait la gomme arabique, colle utilisée pour faire les tableaux de sable. Les feuilles séchées sont réduites en une poudre verte que l’on mélange au couscous de mil sénégalais. L’écorce sert à faire des cordages.
Les baobabs sont sacrés pour les animistes. Au bout de 400 ans ; un baobab se creuse. On enterrait, autrefois, les griots dans la vaste cavité. Léopold Sédar Senghor a interdit cette pratique, au principe que les griots ont droit à une sépulture comme les autres. La superstition expliqua que la décennie de sécheresse de 1970 à 1980 avait pour cause l’abandon de cette pratique, cause de cette une malédiction. Entre temps ,un autre cycle climatique plus pluvieux s’installa pour donner tort à cette théorie.
Dans les champs, nous voyons du manioc. La RN2 est excellente, refaite à neuf récemment (par Wade explique Bouba). On entre dans le fief wolof autour de Louga.