Un samedi, à Thomery, chez Rosa Bonheur

 

atelier de Rosa Bonheur

Samedi, ou mercredi de 14h à 17h, l’atelier-musée de Rosa Bonheur est ouvert au public (3€)

Demander à l’Office de Tourisme, à côté de la Mairie, rue de la République, la pochette des promenades (5€)

thomery, murs aux vignes, église

Par un samedi de printemps frileux, nous avons pris la route de Melun, Fontainebleau et Avon pour trouver à l’entrée de Thomery, au coin, le château de By flanqué de l’atelier de l’artiste, briques et tourelles d’un Second Empire tarabiscoté.

Comme il était trop tôt, nous avons flâné dans Thomery, village bordant la Seine, à flanc d’une douce colline abritant un vignoble renommé autrefois. Sur la place de l’église, Les Jardins Salomon,  remplacent les Établissements Salomon,encore en activité en 1960, producteurs de fruits, chasselas et pêches de luxe, dans des serres de forçage construites en 1861, afin de vendre du raisin frais tout au long de l’année. Serres de forçage, murs abritant le chasselas, étaient la spécialité de Thomery, ainsi que des arbres en pot qu’on présentait sur la table au dessert pour que les invités cueillent eux même grappes ou

pêches.

Une autre brochure est consacrée à l’église Saint Amand, église toute simple et sobre. Elle présent la reconstitution des transformations de l’église d’une manière tout à fait pédagogique et ludique. Nous nous sommes amusées à chercher les contreforts, les arcs et les bandeaux de grès.

Le circuit du port d’Effondré m’a conduite en bord de Seine, grosse de toutes les pluies de l’hiver avec ses péniches nombreuses. Suivant pas à pas la brochure, j’ai découvert des murs à vigne qui m’ont menée aux Bains du Roi, célèbres depuis Henri IV quand la cour séjournait à Fontainebleau. De l’autre côté du fleuve on découvre le château des Pressoirs du Roi (François 1er). Ce circuit permet de petites découvertes, jolies surprise, ici le porche d’une briqueterie, là une maison construite pour l’Exposition Universelle, une auberge, la maison du passeur, un port pavé de grès…et toujours le motif du chasselas décidément très présent dans le village. Le port exportait le raisin.

Trois autres circuits ont été détaillés par l’Office du Tourisme. Il suffit de guider les yeux des visiteurs vers un porche, une girouette, une frise en majolique, ou les trous alignés dans un mur en terrain inondable pour rendre la promenade passionnante.

By : atelier de Rosa Bonheur

Nous sommes 8 devant l’entrée très discrète de l’atelier-musée de Rosa Bonheur au château de By. On ne visite pas les pièces d’habitation seulement un bureau aux murs cramoisis, aux vitrines remplies de couleurs, de moulages d’animaux en plâtre, d’esquisses ou de petits tableaux. Je remarque une tête de chien  en plâtre de chasse aux oreilles pendantes devant un petit panneau de bois peint à l’huile avec ce même animal. au murs sont accrochés de nombreux portraits de l’artiste, sa légion d’honneur, le certificat de Permission de Travestissement, à l’époque, porter le pantalon ou un vêtement masculin était puni par la loi, sauf dérogation; amenée à fréquenter les marchés aux bestiaux et les foires aux chevaux, l’habit de maquignon était plus adapté que l’ample robe.

Dans un petit couloir est exposé le costume indien de Buffalo Bill et un portrait de lui. L’atelier construit par Rosa Bonheur est très haut de plafond, éclairé par de hautes verrières orientées au nord comme il le faut pour l’atelier d’un peintre. Au fond la cheminée est surmontée de nombreux trophées de chasse, même celui d’un  élan, offert par un admirateur. Sur une corniche un héron, un faisan, et nombreux oiseaux empaillés.

Les tableaux les plus connus, le labourage Nivernais (exposé au Musée d’Orsay) et la foire aux chevaux (exposé au Metropolitan), immenses toiles sont reproduites en photo.Sur un chevalet, devant la cheminée un grand tableau est inachevé, tout juste commencé, une horde de chevaux est esquissée. A côté du portrait en pied de Rosa Bonheur pendent deux blouses bleues, sur une chaise trainent ses guêtres…Malheureusement le jeune guide n’est pas à la hauteur et les autres visiteurs le poussent dans ses retranchements. Nous fuyons le groupe pour nous attacher aux objets.

Je ne prise que peu la peinture animalière, peut-être le face à face avec les originaux j’aurais eu une révélation? De même ce décor gothique Second Empire au chiffre RB ne m’enchante guère. La figure de rosa Bonheur, en revanche est fascinante.

J’ai lu sa biographie par Gonzague Saint Bris, biographie un peu fade, mais personnage fascinant. Il compare  à plusieurs reprises la personnalité de Rosa Bonheur à celle de George Sand, femmes de caractère, personnalités reconnues dans leur époque, mais pourtant si différentes.

 

 

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

2 réflexions sur « Un samedi, à Thomery, chez Rosa Bonheur »

  1. Que voilà une belle balade, ma première rencontre avec cette femme date de mes années d’enfance par chance une collection d’images m’ a mené vers ce peintre

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