sur la route vers l’ouest : d’Haghpat à Gümri

CARNET ARMÉNIEN

Complexe industriel à Alaverdi

Quittant le village, nous passons sous les « arcs de triomphe » du gaz, tuyaux jaunes faisant de hauts coudes à chaque intersection pour laisser passer les camions. Les compteurs individuels sont dans la rue et les petits tuyaux passent par les jardins. Repassant sur la même route qu’hier, nous découvrons entre Haghpat et Sanahine, perchée sur une butte, une forteresse. La vallée est occupée par les complexes industriels qui rouillent et se ruinent. La route franchit la rivère à Alaverdi ; Un téléphérique monte d’Alaverdi à Sanahine.

A Toumanian, la vallée est aussi encombrée d’usines en ruine ainsi que Vanadzor. Cette désindustrialisation spectaculaire est attristante. Que sont devenus les ouvriers ? Cette industrie lourde des années communistes était-elle viable ? Est-ce la fermeture des frontières, des approvisionnements, des marchés qui a causé cet effondrement ? J’ai oublié sur le moment le séisme de 1988.

la récolte des « asperges »

Après Vanadzor, la route M3 continue vers l’ouest. A droite, les montagnes sont très pelées, l’herbe, rase, pas un arbre, pas un buisson. A gauche, vers le sud, il y a des villages et des arbres en fleurs. La route évite Spitak par un tunnel moderne et bien éclairé. Nous entrons dans la Province de Shirak. Nous traversons alors une plaine où l’herbe est très verte et  constellée de fleurs blanches. Deux femmes courbées déterrent avec un grand couteau des plantes. Ce sont des tiges très blanches puisque enterrées qui portent des feuilles dentées, épaisses brillantes. Elles sont très gentilles, acceptent de se faire photographier : la plus jeune enlève le foulard et libère une belle chevelure brune et brillante. Difficultés pour communiquer. J’appelle Jack avec notre téléphone arménien, passe l’appareil à une des femmes afin qui’il nous donne le nom de la plante énigmatique. Il traduit spontanément « asperge », « non ! les asperges, nous les connaissons ! » Il fera une recherche plus poussée sur Internet et rappelle : c’est une plante endémique qui ne pousse que dans certaines régions d’Arménie .

Qui connait ces herbes?

Nous passons un col à 2000m où se trouvent encore des névés. Un peu plus loin se trouve une série de monuments (tout en arménien, incompréhensible) deux colonnes, une fontaine et une stèle de basalte gris. Plus loin, un aigle sur un grand monument rouge.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

2 réflexions sur « sur la route vers l’ouest : d’Haghpat à Gümri »

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