CARNET PÉLOPONNÈSE ET CRETE 1999

La route d’Epidaure tortille dans les collines de l’Argolide, plantée d’oliviers, d’orangers, de tabac. Au hasard de la route, une tombe mycénienne avec des blocs cyclopéens.
Les costumes de scène du Festival d’Epidaure sont exposés dans des vitrines.Ils sont très modernes. La mise en scène est contemporaine.
Le spectacle ne commence qu’à la nuit tombée. En attendant, nous observons les spectateurs qui s’installent dans le théâtre antique. Peu de toilettes, l’ambiance est cool, beaucoup de touristes, des enfants avec leurs parents, des militaires en uniforme venus par camions entiers. Les gens se déplacent, ils mangent, fument…. Il n’y a aucun contrôle des billets. Nous restons en haut, notre rangée a des dossiers !
Le site est merveilleux, les gradins sont taillés dans la colline. En toile de fond, de belles montagnes boisées de pins et d’oliviers . Nous arrivons juste pour le coucher du soleil.

J’ai lu Choéphores et Euménides. J’ai un peur qu’on s’ennuie. ces pièces manquent d’action, les dialogues sont interminables. J’envisage une sortie avant la fin.
La mise en scène nous a ravi. Le chœur antique, vêtu de noir se livre à une véritable chorégraphie. Le costume des choristes se transforme grâce à des voiles noirs, blancs, des manches pendantes. Tantôt veuves voilées, esclaves dans les Choéphores, elles deviennent Erynies sans visage dans les Euménides. Les mouvements d’ensemble se passent de paroles. Les costumes des dieux Apollon, Athéna et du Coryphée représentant les anciennes divinités sont éblouissants, dorés, éclatants.

La musique est contemporaine sur des gammes antiques. Le spectacle peut se regarder comme un ballet. Je suis attentive au texte. J’arrive à capter de temps en temps des bribes de phrases qui me permettent de suivre en français sur le livre de Ladja que je tiens sur mes genoux. Heureusement, la lecture est très récente et j’ai encore bien en tête le texte. C’est vraiment une soirée mémorable : la magie du théâtre a opéré son charme et nous n’avons pas eu un seul instant l’envie de nous éclipser.
Le retour en Panda est épique. Nous ne trouvons pas les phares. Dominique doit tenir la manette comme si elle faisait des appels de phares permanents.

Quelques heures après le coucher, la climatisation s’arrête, j’ai la très mauvaise idée d’ouvrir la fenêtre, c’est ensuite une nuit de bataille contre les moustiques..
ambiance particulière, en effet!
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Quelle merveilleuse aventure théâtre! Ce soir je vais à la carrière Boulbon à défaut d’amphithéâtre!
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