CYCLADES

amari – piétonnier en saison – les restaurateurs ont remisé les tables des terrasses. Peu de tavernes bon marché. Seul le chic a pignon sur rue ! Nous décidons donc de rentrer au studio et d’acheter des feuilletés. Depuis le temps que nous venons en Grèce, je devrais pourtant savoir qu’on ne trouve plus de tyropita après midi. C’est un plat pour le petit déjeuner. Sofia l’hôtelière de l’hôtel Thrassa à Tichero s’était moquée de nous et nous avions eu la même expérience en Bulgarie avec la banitsa.
15h, après une courte sieste nous partons explorer les environs.

Au dessus d’Emborio – le bourg le plus proche de Périvolos -où nous faisons nos courses – une colline est coiffée de 8 moulins à vent. La route court sur l’arête et se termine devant une petite église perchée sur la falaise, presque dans le vide. Cubique, surmontée d’un clocheton à trois cloches, ramassée sur elle-même. Un vent terrible souffle tant que j’ai du mal à cadrer les photos. Impossible de dessiner.

Les blés sont agités devant les moulins. La campagne est plantée de vignes. Avec le vent, les ceps ont pris une curieuse forme, enroulés sur eux-mêmes, ils forment une corbeille au ras du sol. Vues d’en haut, les parcelles forment un curieux puzzle dont les pièces seraient décalées verticalement. Ces marches sont-elles le résultat de séismes ? (il y en a eu un très destructeur en 1956) ou de l’érosion ? Ou simplement des terrasses édifiées par les viticulteurs ? La strate superficielle qui affleure est une couche de téphras très claire, de ponces très poreuses dans laquelle les habitants ont creusé des habitations troglodytes ou des caves. Les moulins ont tous perdu leurs ailes et souvent leurs toits. Sous l’enduit, on voit qu’ils sont construits de gros moellons noirs de basalte. La balade sur la route est très agréable malgré le vent ; les fleurs et le blé embaument. La vue est très étendue.

Un peu plus loin, la route de Vlichada descend vers le petit port Limanaki traversant des vignes et au détour de la route des chantiers navals. De vraiment très gros bateaux de plaisance sont sur cale. Plus loin, deux cheminées d’usine, des bâtiments industriels très ruinés, l’un d’eux recrépi de neuf et transformé en habitation. La falaise de ponces a un aspect très étrange sous l’effet de l’érosion.
Sur le quai sous un auvent quatre tables, et quatre autres au soleil. Exactement l’endroit rêvé pour un café – café grec – le café frappé ne me dit rien par cette température.
Le patron est déçu, il arrivait déjà avec sa nappe en papier à la main. L’endroit est délicieux mais nous avons déjà déjeuné sans compter que els prix sont particulièrement élevés 8€ pour une salade grecque et 55€ le kg de poisson. U peu plus loin, dans le petit port attendent de gros voiliers et un magnifique catamaran. Les skippers viennent sans doute dîner ici !

Nous cherchons un endroit pour admirer le coucher du soleil sur la caldeira. Entre Emborio et Megalochori, un écriteau publicitaire invite au coucher de soleil à la terrasse d’un hôtel. La route bifurque le long de la falaise devant des villas luxueuses avec piscines à débordement d’une eau verte opaline dans une cour pavée de galets.
Retournant sur nos pas, dépassant une église, nous trouvons un pré fleuri encore sauvage juste au dessus de l’eau. C’est là que nous attendrons. D’un côté un sentir part en balcon sur le bord de la falaise, de l’autre il se prolonge vers une pointe rocheuse et se termine en escalier qui descend vers la mer. Les giroflées violettes, les anthémis jaunes, la mauve apportent leur touche de couleur. Nous nous installons dans la voiture pour nous réchauffer. Vers 19h30, le soleil est happé par un banc de nuage. Inutile de prolonger l’attente.
dommage pour le coucher de soleil, mais la journée avait déjà été bien remplie!
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Mer, terre, chapelle, vent= un petit coin du paradis…
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@George : le vent c’est pour faire tourner les moulins, ici c’est très fort!
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