LIRE POUR LA TURQUIE
J’ai été enthousiasmée par Mon nom est Rouge que j’ai lu il y a quelques années alors qu’une exposition à L’Institut du Monde Arabe présentait des miniatures. Thème de la peinture, opposition etre la technique de la miniature et la peinture italienne avec portraits et perspective au débbut du 19ème siècle quand Bellini a portraituré le Sultan.
Dans le Château blanc on trouvé également la confrontation entre l’Occident et le monde Ottoman. Mais le thème est différent : il s’agit de sciences. Un jeune italien cultivé, est capturé par des pirates turcs et réduit en esclavage. Peu désireux de devenir forçat, il se présente comme médecin, exerce la médecine et se fait remarquer par un Pacha désireux de faire un feu d’artifice éblouissant. Autre thème de ce livre, une sorte de gémellité, l’Italien est présenté à son double, le Maître qui est pratiquement son sosie, un peu plus âgé. Le pacha cède l’Italien comme esclave au Maître, à charge de lui enseigner les sciences, l’Astronomie mais aussi la physique. Les deux hommes vivront face à face dans le projet d’instruire le Sultan-enfant. Ensemble, ils élaboreront des théories sophistiquées, écriront pour le Sultan des traités ou des contes qui devraient l’édifier et lui donner le goût de l’étude. Le Sultan a une ménagerie et adore les animaux. Les deux compères inventeront un bestiaire fantaisiste pour le plaisir du souverain. Il veut connaître l’avenir : astronomie et astrologie sont voisines !
Une épidémie de Peste se déclare à Istanbul, deux écoles s’affrontent : celle des conservateurs qui voient dans le fléau la main d’Allah qu’il est interdit et inutile de contrarier, celle des scientifiques qui pressentent la contagions et qui préconisent au Sultan des mesures de prophylaxie élémentaires. L’épidémie est vaincue, c’est le triomphe du Maître qui remplace l’Astrologue du Sultan.
Le Sultan part en campagne, en Hongrie, en Pologne. Les deux associés inventent une machine infernale destinée à terroriser l’ennemi, sorte de tank avant l’heure (il faudrait que je revoie les machines inventées par Léonard de Vinci).
Ce qui m’a charmé, c’est la rencontre avec Evleya Celebi dont j’ai lu les relations de voyage récemment. On retrouve les scènes fantastiques mêlées avec la relation quasi scientifique des contrées visitées. Evleya n’a pas vu l’Italie, il demande à l’Italien de la lui raconter. J’aime quand mes lectures dialoguent .
Cependant, le Château blanc n’a pas l’envergure de l’œuvre d’Evleya qui est absolument géniale. Il n’atteint pas non plus la densité de Mon nom est rouge que je lui ai nettement préféré. Toutefois, je vais continuer à explorer l’œuvre de Pamuk qui est tout à fait passionnante

C’est dommage qu’il n’est pas la valeur de l’autre titre car le sujet me paraît passionnant; Encore un auteur que je ne connais que de nom!
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@claudialucia : commence par Mon Nom est Rouge, il en vaut vraiment la peine
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Horreur! corrige ma faute d’orthographe : « il n’est » sinon je suis déshonorée!
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