CARNET PORTUGAIS
On quitte à regret la maison dans les bois, la terrasse et les oiseaux. Uier, un œuf est tombé du nid d’hirondelles. Il a attiré une colonne de fourmis. Nous retrouvons à Vendas Novas la RN4 qui nous emmène jusqu’à Montijo en face de Lisbonne. Nous traversons des cultures maraîchères et horticoles. Le revêtement de la chaussée est en très mauvais état. Toujours la même observation : de magnifiques autoroutes vides et un réseau secondaire mal entretenu. A Montijo nous montons sur l’autoroute A12 puis sur le Pont Vasco de Gama. Avant le pont nous voyons des marais avec des flamants roses, puis des marais salants en exploitation. Le pont Vasco de Gama est spectaculaire, suspendu à de haubans triangulaires. En face, Lisbonne se profile hérissée de tours modernes. L’aéroport est très facile à trouver, le retour de la voiture se fait dans un parking souterrain.
A 11h, nous sommes dans un taxi avec nos trois valises. Le métro a une belle bouche de céramique rouge sur le parvis de l’aéroport mais nous sommes vraiment trop chargées et la valise verte ne roule pas. Cela nous coûtera 20 € (16 au compteur)le chauffeur n’est pas d’humeur à rendre la monnaie, ni nous à contester.
L’hôtel Estrela do Mondego, calçada do Carmo, est juste au dessous de la gare du Rossio dans un vieil immeuble. Pas de réception en bas, un bouton d’interphone. Je grimpe au deuxième étage par un escalier ciré . Heureusement, il a un ascenseur ! On nous offre d’abord une vaste chambre à deux litsavec une salle de bain (reliée par un très étroit passage). Nous n’avons pas encore déballé la valise que le réceptionniste vient nous annoncer qu’il faut déménager. La nouvelle chambre est étrange, elle est précédée d’une sorte d’antichambre avec – grand luxe ! – un frigo, une sorte de canapé mais pas de salle de bain ni toilette. La douche est bien dans la chambre, perchée sur une estrade, en plein milieu. On a collé du vénilia à fleurs sur la paroi transparente. Le lavabo est minuscule, pas de tablette pour le verre à dents. Un tube de néon éclaire le lit (cela fait hôpital). Des fleurs artificielles, cela fait cimetière. En revanche par la fenêtre une vue très agréable sur une placette sous la gare avec les terrasses de restaurants. Le soir, sur une estrade, il y même de la musique vivante. Les dîneurs ont une bougie dans un photophore, très classe ! Nous allons rester 3 nuits. Il faudra nous adapter et surtout sortir le plus possible :
Premier objectif : acheter une carte de transports pour 3 jours. Cela se vend à la Casa do Sorte(la maison de la chance ? pas si étrange, c’est une boutique qui vend des billets de loterie et des jeux à gratter et accessoirement des titres de transport. 18€ pour 72h, la carte des 7 Collines qui donne droit au tramway, métro, autobus et ascenseurs mais pas aux ferry pour traverser le Tage.

Deuxième objectif : chercher un restaurant pour le déjeuner. Notre rue Calçada do Carmo est occupée par les tables de deux restaurants pour touristes(menu en 4 langues), prix pour touristes (sardines 8.5€ alors qu’on avait payé 6.5€ le repas complet à la mer).
La Calçada débouche sur la grande Place du Rossio où Dom Pedro IV est en majesté. Belles terrasses de la Pastelleria Suiça et de Nicola qui ne correspondent pas à ce qu’on cherche. Nappes chics, prix encore plus élevés. Les rues adjacentes sont elles aussi remplies de restaurants touristiques.
En face du kiosque de l’information touristique, je découvre la cantine idéale (depuis 1840 !)6 tables rondes des chaises en aluminium. Self-service à des prix défiant toute concurrence. On va au comptoir choisir la marchandise, on la rapporte soi-même sur un petit plateau ! soupe 1.20€, bacalau 2.20€, rissois de crevette, bolhinos de bacalau…. Le problème est de trouver une table. Elles sont toutes occupées. Deux jeunes femmes qui terminaient le café et le dessert nous proposent de partager leur table. La soupe est délicieuse, haricots blancs chou, la morue aurait pu être plus dessalée elle s’éffeuille avec de grosses arêtes mais elle a bon goût.

