Petra : les grands tombeaux et la Khubta

CARNET DE JORDANIE

Les grands tombeaux : le Palace

Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt !

Premières au petit déjeuner : Houmous, tomates olives et fromage genre feta que je parfume avec du thym et d’autres herbes moulues, une part de khalva et une datte ; après avoir composé un petit déjeuner oriental je boude les viennoiseries et les saucisses tronçonnées…

La seule spécialité que je snobe, malgré la jarre métallique bizarre, c’est le foul, fèves, haricots ou lentilles ne me disent vraiment rien au saut du lit.

J’arrive tôt pour avoir le Sik pour moi seule. Impression d’être dans un couloir de mystère, passage secret vers le Trésor. Il m’importe que ce passage vers le monde des Nabatéens se fasse dans le silence… troublé par uen famille de Sud-Africains en mal de photos de famille. Je remarque les figues bientôt mûres sur les figuiers qui s’accrochent dans les interstices de la falaise et qui pendent au dessus de ma tête.

Devant le Trésor, le banc est disponible, j’essaie de dessiner histoire de mieux observer ; je trouve les Dioscures Psychopompes. La jeune fille au visage abimé est-elle Isis entourée des amazones. Je cherche les symboles d’Isis avec la lune entre les cornes sans les trouver, ni les cornes des chapiteaux. J’aurais dû prendre les jumelles.

Tombeau de l’urne

Je poursuis la promenade au Tombeau de l’Urne abandonnée hier soir et suis l’itinéraire de la colline de la Khubta. Le Tombeau  de l’Urne fut transformé tardivement en église byzantine. Plus loin les énormes façades des Tombeaux corinthiens. Celle du Palace est surchargée de colonnes : j’en compte 18 sur deux niveaux. L’érosion a eu raison de leur décor, colonnes et frontons semblent avoir coulé. Cet aspect décadent leur donne plus de charme. Dans leur neuf ils devaient être prétentieux.

Tombeaux de la Rue des Façades

La piste Jabal-al-Khubta monte à l’assaut de la montagne. Les escaliers usés de grès multicolore ont été remplacé la plupart du temps par des marches de pierres taillées. Je monte seule, dans le calme avec seulement  les cris des oiseaux (et des poules). Même si aucun monument ne balise ma route, le paysage me suffit. En revanche cela monte drôlement raide sans paliers pour se reposer comme au Monastère. Une femme descend, je lui demande si cela vaut la peine de continuer. « Oui pour la vue ! » J’arrive à un sommet.

vue sur le théâtre

Ensuite la piste descend sur du cailloutis ; je me méfie des cailloux qui roulent en descente et qui sont traîtres. Il n’y aura personne pour me ramasser si je tombe. J’ai eu tort parce qu’on surplombe un peu plus loin le Trésor. Sur le chemin du retour, je croise deux françaises décidées à aller jusqu’au bout qui m’invitent à les accompagner (je n‘ai pas envie de doubler les marches) Je les retrouverai deux jours plus tard à wadi Rum. Même sans la récompense du Trésor, c’est une superbe balade.

 

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

4 réflexions sur « Petra : les grands tombeaux et la Khubta »

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