Joan Ponç : Diabolo au Musée de Céret

CARNET CATALAN

Joan Ponç au Musée d’Art Moderne de Céret : Diabolo

Exposition temporaire du 3 mars 2018 au 27 mai 2018

Ponç

Joan Ponç (1928 Barcelone– 1984 Saint Paul de Vence)

Diabolo : Démon ou Jeu d’adresse ? L’exposition répond : « Allusion au sens ludique de Joan Ponç jouant avec l’ambivalence que le nom d’acrobatie chinoise entretient avec le diable ».

Dans la vidéo présentée en introduction, un ami du peintre catalan raconte que Ponç aurait entretenu une conversation à Sao Paolo avec un homme prétendant être le diable.

La première salle confirme plutôt l’hypothèse démoniaque en montrant ses premiers tableaux des années 40 :

1940 – 1948 : Présages, délires,  hallucinations, avec des influences du totémisme africain ou du hiératisme des œuvres romanes et des enluminures. La plupart de ces « suites » sont des œuvres sur papier, encres et gouaches. (sous-verres j’ai eu du mal avec les reflets pour les photos). Des œuvres plus anciennes « dessins pourris » ou serviettes ressemblent à des dessins d’enfant ou à des graffitis mais quand on prend le mal de les observer on constate que le dessin est très soigné et précis.

1948-1952 : Oracles, exorcismes, magisme démonisme. Une série de grands tableaux, huiles sur toile, à fonds très sombres présentent des personnages étranges, arlequins et jongleurs aux noms bizarres « Fanafana » ou » Barracha »(pour ce dernier c’est peut être moins bizarre en catalan ou espagnol).

Ponç

1953-1962 : Joan Ponç part pour le Brésil sur les recommandations de Miro

Des tableaux « suite instruments de torture » et une nature morte aux aiguilles montre des tableaux plus dépouillés, peu colorés, caractérisés par des pointes agressives, assez effrayants que j’ai beaucoup moins aimés.

Une salle est titrée : « Mais que crient donc ces visages que je ne  peux entendre tant ils crient fort »

Ponç visage

En face d’une photo de l’artiste coiffé d’un chapeau d’Arlequin 5 tableaux sur le même modèle : visages à l’horizontale et chapeau pointu et en face une « suite oiseaux » au becs pointus répondent au chapeau d’Arlequin

Ponç en arlequin

1963 – 1967 : Retour du Brésil : paysages nocturnes où domine le bleu

Ponç tableau bleu

1968 – 1969 : Géométries de l’Être : dans son atelier l’artiste est accompagné du portrait d’Einstein et de la formule E = mc2. Ces tableaux géométriques dépouillés avec des volumes et dégradés de couleur m’ont moins intéressée. De même que Iridescence montrant des fragments de corps humain, oreille, organes en dégradé de couleurs.

Ponç

1974 -1979 :  Fonds de l’Être je retrouve les tableaux avec des dessins précis et fantastiques que j’avais aimés au début de l’exposition, Arlequin, les diables, des cyclistes infernaux…. »l’artiste devient narrateur des rêves qui montrent la misère humaine […] comme en son temps Hiéronymus Bosch ou Breughel l’ancien » ai-je copié dans le commentaire.

1980 – 1984 : Collioure, Céret, Saint Paul de Vence :  sur des fonds encore sombres il peint des paysages, des hommages à Cézanne.

 

Avatar de Inconnu

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

6 réflexions sur « Joan Ponç : Diabolo au Musée de Céret »

      1. Peut être que ce qui t’as gêné, c’est qu’il s’ouvre sur une page de présentation. Les derniers articles sont listés dans la colonne de gauche. Merci de ta visite.

        J’aime

Laisser un commentaire