Berck : les phoques – moules frites – concert à Merlimont

ESCAPADE NORDISTE

Les phoques de Berck

Les phoques de Berck

Midi, marée basse, les phoques sont bien là, de l’autre côté du chenal dans la Baie de l’Authie. Ils se prélassent au soleil sur le banc de sable. Phoques ou veaux marins ? Un panneau explique les différences, l’un d’eux a une cassure au niveau du museau mais lequel ? C’est amusant de les voir se déplacer avec la graisse qui ondule. La couleur de la fourrure varie de jaune paille à gris foncé, le plus gros est tacheté. Planant au-dessus d’eux, les goélands sont bien bruyants. Les curieux sont venus en foule, parfois tirant un berger allemand en laisse. Est-ce malin d’emmener le chien ? Pas si bêtes, les phoques n’y prêtent aucune attention. Ils savent qu’avec le courant il est impossible de traverser le chenal. Les chiens sont intéressés, retenus par leurs maîtres. Un pêcheur commente « les phoques ne font pas attention aux chiens, ils les tolèrent ». Ils sont aussi beaucoup plus lourds et puissants. De temps à autres, un groupe va à l’eau. La colonie est divisée en petits groupes.

l’épi dans la baie de l’Authie

De l’autre côté de l’épi empierré et verdi par les algues, un autre groupe est à l’eau. Deux phoques qui nageaient tranquillement démarrent une course effrénée. Ils nagent vraiment très vite. Quel est le motif de la course ? une proie invisible ou le plaisir du jeu ?

les phoques et les badauds

Déjeuner au restaurant

Sur la digue, en face de la plage de Berck, les restaurants se touchent. Les terrasses sont protégées par des vitres (on est plus habitué au vent froid qu’à la canicule. Restaurants chics avec nappe et belle vaisselle au fast-food où les frites sont servies sur un papier, toutes les nuances et prix existent. Sans parler du camion de frites où les files sont bien longues. Si les présentations différent, la frite est une constante.

moules&frites

Nous mangerons des frites ! Le problème est de garer la voiture. Sur la corniche les parkings sont complets, il faut tourner attendre qu’une place se libère.  Nous choisissons l’Horizon, une brasserie qui a une terrasse vitrée et quelques tables sur le trottoir ; spécialité moules-frites. Au choix : marinières, à la crème, au pastis, au fenouil, à l’antillaise, à la moutarde….Servies dans des marmites émaillées d’un litre, une cuiller prise dans les anses, verticale pour fixer le couvercle dans lequel on dépose les coquilles vides.

Je choisis marinière, tout simplement, délicieuses moules de bouchots de Berck. Fraîches bien sûr, bien remplies, cuites juste à point. On a remplacé le persil et le bouquet garni par du céleri en branche qui se marie très bien avec les moules. Frites évidemment ! Service très agréable.

Promenade sur le sable jusqu’à Merlimont

La mer monte l La plage est encore bien dégagée. Cinq kilomètres séparent Berck de Merlimont-plage. Hier, en me baignant, j’avais clairement distingué les immeubles et la grande roue de Berck. Je m’étais promis de parcourir la grève les pieds dans l’eau. 24°, journée idéale. Comme la marée monte il faut faire attention aux bâches qui se remplissent très vite et les traverser avant qu’elles ne soient trop profondes.

En quittant Berck la plage était moins peuplée, plus personne dans l’eau (ou presque) un pick-up traverse le sable mouillé à grande vitesse : ce sont les secours. Un maître-nageur sur un quad siffle les imprudents qui sont sur un banc de sable bientôt isolé par la bâche qui se remplit. Ils seront bientôt au milieu de l’eau.

Tout à coup la densité des baigneurs augmente : des hommes debout, très peu de femmes et pas de famille sur cette plage naturiste. La posture debout, immobile de statue antique est un peu étrange ; sur les plages « habillées » les gens sont plutôt allongés sur leurs serviettes ou assis sur des sièges bas. J’observe les vestiges des blockhaus de plus en plus écroulés et noyés, support des graphs.

Concert accordéon/violoncelle

A l’église de Merlimont : concert accordéon violoncelle. Au programme : Dvorak, Vivaldi, Bach. Je suis étonnée de ce duo inhabituel. Que cache-t-il ? Natalia Ermakova est la violoncelliste Eric Blin, l’accordéoniste. Ce dernier présente avec l’énergie d’un animateur de radio-crochet sa musique « classique » en martelant le mot cla-ssi-que et en faisant la leçon au public. Il insiste sur les usages : ne pas applaudir à la fin d’un mouvement, attendre la fin de l’œuvre, ne pas se déplacer. Leçons bien hors de saison : le public est poli, bien habillé comme s’il assistait à un festival de renom. Je ne connais pas assez la Symphonie du Nouveau Monde pour apprécier ses arrangements mais cela me plait bien, j’aime surtout la violoncelliste. Massacre du Printemps de Vivaldi, morceau tellement connu que les interprètes n’ont pas droit à l’erreur. Quant à Strauss, il entraîne le public à taper des mains, on se croirait dans un club de vacances qu’à un concert dans une église et réussit tout juste à gâcher l’impression favorable du début.

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

3 réflexions sur « Berck : les phoques – moules frites – concert à Merlimont »

  1. Ton impression du concert me fait rire, tout est possible dans ces cas-là 😉 Je t’envie d’avoir vu les phoques, j’en ai seulement vu de loin au Hourdel, nettement plus bas (dans la Somme)

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