LIRE POUR PALERME
Ce court roman, une centaine de pages, est traduit en Français et édité par Noir et Blanc. Par inadvertance j’ai téléchargé la version italienne. J’ai pensé qu’un petit livre se lirait plus facilement. C’est sans compter la richesse du vocabulaire et le style dont j’en ai goûté la saveur en ayant recours plus que de coutume au dictionnaire. Cette lecture lente m’a permis de passer un bon moment à Palerme que je connais un peu et qui me fascine.

Tragique et burlesque.
Innocence du regard des deux enfants Mimmo et Cristofaro qui sont plongés dans une réalité sordide d’une violence sans limites où le vol, le chantage les coups, le meurtre font partie de la vie ordinaire. Couteau et pistolet sortent facilement de leur cachette. Carmela, la pieuse putain, enferme sa fille dans une sorte de cage sur le balcon pour recevoir ses clients. Le quartier résonne des plaintes de Cristofaro que son père bat quand il est ivre.

Il est pourtant plein de vie, ce vieux quartier près du port. L’auteur nous fait sentir la proximité de la mer, l’odeur du pain, les effluves de la viande, des légumes du marché. Il se prépare à la fête paroissiale attendue avec impatience. L’auteur passe de l’action d’un véritable thriller à des moments de contemplation et de tendresse. Tendresse et naïveté de Nana, la jument, confidente des enfants.
Un concentré de poésie, d’action, de tendresse, un roman très noir aussi!
Belle analyse Miriam pour un livre que j’ai aimé aussi. Votre dernière phrase est parfaite !
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un roman à la fois très dur et très poétique !
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Il se passe de nos jours ? Ce que tu en dis me tente bien.
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@aifelle : peut être à la fin du siècle dernier? le 20ème? Peu d’éléments pour situer l’action dans le temps
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