BALADE NORMANDE – COTENTIN

Continuant la Route des Caps vers le nord qui n’est pas une route bien définie mais une succession de très petites routes, presque des chemins creux étroits et goudronnés où il est difficile de se croiser reliant des hameaux et des villages aux belles maisons de pierre. Nous traversons donc Siouville, Heauville, Vasteville et Biville.

De là, nous descendons sur Vauville par l’étroite Route du Thot,qui traverse un petit aérodrome herbu puis descend raide jusqu’à un mirador d’où nous dominons les marais de Vauville. une pièce d’eau aux contours ondoyants occpue le centre de la zone humide. Un peu plus loin, les dunes herbues ont des reliefs compliqués. Encore plus loin les vagues se déchaînent à l’assaut de la longue plage de sable. Succession de crêtes blanches jusqu’au large. Presque la tempête. Des écriteaux préviennent que des amphibiens, crapauds, tritons et salamandres protégés sont susceptibles de traverser la route pour rejoindre leur lieu de reproduction dans l’étang du marais et enjoignent les automobilistes de ne pas les écraser; Fin Août, la période de reproduction doit être terminée, seuls les escargots se promènent.
le jardin botanique de Vauville

Selon l’écriteau de la billetterie, prévoir 1 heure 15 pour visiter le jardin. je décline le prêt d’un parapluie qui me gênerait pour les photos. Visiter un jardin sous la pluie n’est pas désagréable, cela devient une habitude même depuis l’Ecosse et l’Irlande. Il me semble que les plus beaux jardins se visitent dans des contrées pluvieuses.
Le plan donné à l’accueil s’avérera bien utile pour s’orienter dans les 5 hectares du parc aménagé en 20 chambres de verdurequi communiquent les unes avec les autres par des cheminements scénographiés. Abrité par la colline de 200m d’altitude, tempéré par présence de la mer et du Gulf stream à 300 m, protégé par des masses d’arbres robustes qui font brise-vent, le jardin bénéficie d’un microclimat qui a permis l’acclimatation d’une végétation tropicale et exotique. Planté dès 1948 par le parfumeur-voyageur Eric Pellerin, c’est un véritable dépaysement que cette promenade qui commence dans un Théâtre de Bambous se prolonge dans une palmeraie (il y en a même deux, une haute palmeraie et une autre plus basse, Cyprès et eucalyptus ont pour certains été plantés dès 1950 et forme un bosquet d’arbres impressionnants protégeant les végétaux les plus fragiles des vents froids. On passe par l‘allée des hydrangeas, encore bien fleuris alors que rhododendrons et camélias n’offrent que leurs feuillages vernis et brillants.

Jeux d’eau avec le Bain d’oiseau, ou l’abreuvoir et son petit canal, jardin d’eau ou bassins des gunéras .
Gunéras aux feuilles énormes, fougères arborescentes donnent une impression d’étrangeté.
Au hasard de la promenade on découvre le petit château dans son écrin de verdure.

C’est vraiment une promenade enchantée qui vous retient bien plus que l’heure et quart annoncée. Une petite angoisse : comment sortir de ce labyrinthe? Même avec mon plan j’ai dû m’y reprendre à plusieurs fois avant de trouver la sortie.
Ce qui fait la beauté du jardin, c’est la présence de grands arbres qui ont pris leur temps pour s’épanouir, certains ont plus de 70 ans. Trois générations de jardiniers ont construit étape après étape au cours des années un ensemble impressionnant et fantaisiste.
alors que j’ai visité plusieurs fois la Bretagne, je ne connais pas la Normandie. Tes belles photos me donnent d’autant plus envie de réparer ce manque ! Mais je en sais pas si je te l’ai dit, c’est en Picardie que je vais aller à la Toussaint. (le « pays » de Francis)
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@claudialucia : à prévoir après la Picardie que je connais mal et qui m’a réservéde belles surprises l’an passé. passe le bonjour aux phoques!
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Je l’ai visité par temps de canicule ; tu as eu plus de chance que moi en le voyant sous la pluie, il est fait pour ça ! Ça ne m’a pas empêchée de l’apprécier.
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@ Aifelle ; par temps de canicule, l’ombre et l’eau c’est pas mal aussi et ce jardin est très ombragé avec ses grands arbres
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