Ce « jardin suspendu » se trouve sur une pente très raide dominant l’estuaire du Jaudy.
Son histoire remonte à 1880 quand Aristide Tallibart, un marchand revenant de Constantinople, fut mis en quarantaine au pied du roc et imagina d’y construire une villa d’inspiration orientale. Son fils bâtit au début du XXème siècle un manoir néo-breton. En 1965, le nouveau propriétaire, ingénieur agronome, dessina un jardin où se mêlent essences exotiques et indigènes. C’est donc un parc bien installé avec des arbres de haute taille, acclimatés depuis des décennies, pour figurer des zones climatiques (méditerranéenne, australe, himalayenne). Des sentiers serpentent en longues boucles, descendant la pente pour arriver au bord de l’eau pour arriver au manoir fleuri (salon de thé).
Kestellic
Cette promenade est un enchantement parmi les hortensias et hydrangeas, aux grosses têtes fleuries bleues, blanches ou roses, certaines très originales. On passe des ruisselets qui vont de sources en bassins sous des bosquets.
Kesetellic hydrangéa bleu
Il était temps de venir : ce sont les derniers jours avant la fermeture hivernale!
Pique-nique au « Parking du Lude » à Carolles que j’ai vainement cherché lundi. Beau panorama sur le Rocher du Diabledont le nom vient d’une légende où Saint Michel aurait combattu là le Diable. J’emprunte le sentier de le promenade du Lude qui suit le ruisseau jusqu’au Port du Lude : une crique de galets et de rochers pittoresque et sauvage d’abord difficile par la mer.
Le Port du Lude
Le Château de Chantoreà Bacilly ne se visite pas : c’est un hôtel. Le parc de 19 ha est ouvert à la visite de 14h30 à 18h30 (prendre rendez-vous par téléphone). Pour les Journées du Patrimoine la visite est guidée par le propriétaire. Chantore fait penser à Moulinsart. Autrefois, ce fut une demeure du XVIIIème siècle délicate. les propriétaires sous le Second Empire décidèrent de l’embellir à la mode de l’époque : ostentatoire! Au Second Empire il n’était pas honteux d’être riche, au contraire la richesse s’étalait! Le château s’agrandit, la toiture gonflée il fut repeint rouge brique (fausses briques) pour être plus voyant.
Promenade littéraire : chaque arbre remarquable est associé à une anecdote et à une courte lecture.
Les camélias ont une histoire piquante : les Anglais, grand buveurs de thé pensaient rapporter de Chine des graines de théiers. Les Chinois, peu désireux de perdre leurs exportations les trompèrent en leur donnant des graines de camélias. Le Camelia alba renvoient à la Dame au Camélia : Dumas ou Verdi!
le Tilleul évoque tantôt les Arbres de la Liberté, tantôt la tisane : lecture du paragraphe de la madeleine de Proust.
Savez-vous que le nom de Séquoia a été donné à l’arbre en l’honneur de Monsieur Séquoiah, un cherokee qui inventa un alphabet pour écrire les langues des Amérindiens qui étaient des langues orales .
Certains de mes compagnons de visite sont déjà venus et assurent que chaque année la visite est différente. Elle se termine par une promenade libre dans le parc où je m’émerveille devant la floraison des cyclamens au pied des hêtres.
Prévert est venu à la Hague en 1930, et il y est revenu régulièrement. En 1970 il achète cette maison à Omonville-la-Petite où son ami Trauner , le décorateur de cinéma, en possédait une. Il y a fini ses jours et il est enterré dans le petit cimetière du village.
Eglise et cimetière d’Omonville-la-petite
Dans la maison peu d’objets rappellent Prévert. A l’étage on a reconstitué l’atelier où il travaillait, dessinait, faisait des collages. Les pièces sont donc occupées comme salles d’exposition. En ce moment, l’exposition met l’accent sur l’oeuvre cinématographique de Jacques Prévert et de son frère. Photos de tournages, affiches de films, distribution et acteurs. C’est un cinéma que je connais mal. Je connaissais (comme tout le monde) Prévert poète et les chansons sur des textes de Prévert, moins son rôle dans le cinéma.
jacques Prévert
je ne connaissais pas du tout son oeuvre graphique ou ses collages
Jacques Prévert : collage
Beaucoup plus émouvant que la maison : le jardin en hommage à Prévert .
jardin en hommage à Prévert
Caché dans un vallon humide sur le bord d’un ruisseau, dans un endroit que le poète aimait beaucoup sa femme et ses amis ont commencé les plantations dès 1981 . Des écriteaux signalent parfois à quel ami de Prévert correspond tel arbre, tel endroit. Des poèmes, des bribes de poèmes, sont dispersés ça et là. C’est le jardin le plus naturel, le plus fantaisiste, le moins ordonné qui soit. Le propriétaire m’avait prévenu : après la pluie, il est très glissant. « méfiez vous des petits ponts de bois » . Du bois humide, j’ai un cuisant souvenir, j’ai franchi les petits ponts avec un maximum de précautions, pour m’étaler dans la gadoue d’un chemin alors que j’avais une parka blanche tout juste sortie de la machine à laver.
Continuant la Route des Caps vers le nord qui n’est pas une route bien définie mais une succession de très petites routes, presque des chemins creux étroits et goudronnés où il est difficile de se croiser reliant des hameaux et des villages aux belles maisons de pierre. Nous traversons donc Siouville, Heauville, Vasteville et Biville.
Le marais de Vauville vu du mirador de la route de Thot
De là, nous descendons sur Vauville par l’étroite Route du Thot,qui traverse un petit aérodrome herbu puis descend raide jusqu’à un mirador d’où nous dominons les marais de Vauville. une pièce d’eau aux contours ondoyants occpue le centre de la zone humide. Un peu plus loin, les dunes herbues ont des reliefs compliqués. Encore plus loin les vagues se déchaînent à l’assaut de la longue plage de sable. Succession de crêtes blanches jusqu’au large. Presque la tempête. Des écriteaux préviennent que des amphibiens, crapauds, tritons et salamandres protégés sont susceptibles de traverser la route pour rejoindre leur lieu de reproduction dans l’étang du marais et enjoignent les automobilistes de ne pas les écraser; Fin Août, la période de reproduction doit être terminée, seuls les escargots se promènent.
le jardin botanique de Vauville
Fougères et bassins
Selon l’écriteau de la billetterie, prévoir 1 heure 15 pour visiter le jardin. je décline le prêt d’un parapluie qui me gênerait pour les photos. Visiter un jardin sous la pluie n’est pas désagréable, cela devient une habitude même depuis l’Ecosse et l’Irlande. Il me semble que les plus beaux jardins se visitent dans des contrées pluvieuses.
Le plan donné à l’accueil s’avérera bien utile pour s’orienter dans les 5 hectares du parc aménagé en 20 chambres de verdurequi communiquent les unes avec les autres par des cheminements scénographiés. Abrité par la colline de 200m d’altitude, tempéré par présence de la mer et du Gulf stream à 300 m, protégé par des masses d’arbres robustes qui font brise-vent, le jardin bénéficie d’un microclimat qui a permis l’acclimatation d’une végétation tropicale et exotique. Planté dès 1948 par le parfumeur-voyageur Eric Pellerin, c’est un véritable dépaysement que cette promenade qui commence dans un Théâtre de Bambous se prolonge dans une palmeraie (il y en a même deux, une haute palmeraie et une autre plus basse, Cyprès et eucalyptusont pour certains été plantés dès 1950 et forme un bosquet d’arbres impressionnants protégeant les végétaux les plus fragiles des vents froids. On passe par l‘allée des hydrangeas, encore bien fleuris alors que rhododendrons et camélias n’offrent que leurs feuillages vernis et brillants.
Bain d’oiseau
Jeux d’eau avec le Bain d’oiseau, ou l’abreuvoir et son petit canal, jardin d’eauou bassins des gunéras .
Gunéras aux feuilles énormes, fougères arborescentes donnent une impression d’étrangeté.
Au hasard de la promenade on découvre le petit châteaudans son écrin de verdure.
Château de Vauville
C’est vraiment une promenade enchantée qui vous retient bien plus que l’heure et quart annoncée. Une petite angoisse : comment sortir de ce labyrinthe? Même avec mon plan j’ai dû m’y reprendre à plusieurs fois avant de trouver la sortie.
Ce qui fait la beauté du jardin, c’est la présence de grands arbres qui ont pris leur temps pour s’épanouir, certains ont plus de 70 ans. Trois générations de jardiniers ont construit étape après étape au cours des années un ensemble impressionnant et fantaisiste.
Nous avons décidé de profiter de notre agréable cottage et de rester dans les environs . Il y a trois épiceries au village. La plus grande, une superette offre des produits de base, des surgelés et a un distributeur de billets. En face, le marchand de légumes propose des produits bios y compris des médicaments. Plus loin, le Magasin Général, épicerie à l’ancienne vend de la viande fraîche et des poissons fumés artisanalement. Problème : il ouvre tard – 10heures – et ferme à 17 heures.
Jardins à l’anglaise
Géraniums bleus et mélange coloré
Le château de Dunveganest entouré de jardins et d’un parc qui, à eux seuls, valent le déplacement. Des jardins à thème : jardin rond avec des buis taillés à la française, « jardin entouré de murs », jardin d’eau, jardin sauvage. Le contraste entre les paysages austères de la lande désolée et des prairies rases, et l’exubérance des jardins, leur variété, me rappelle l’opposition entre désert et jardins, au Maroc. Là-bas, le jardin est symbole du Paradis. La couleur verte et l’eau de la fontaine sont objets de délices inouï. En Écosse, le vert est une banalité et non un luxe, c’est plutôt la profusion des fleurs qui croissent à l’abri des murs ou des grands arbres. Grande sophistication du jardin à l’anglaise, rien ne doit trahir l’artifice. Tout doit sembler naturel. On mélange géraniums simples, campanules et digitales qui poussent à l’état naturel mais avec des variétés extrêmement élaborées. Au lieu de rares clochettes sur une hampe unique, les campanules forment des touffes bleues fournies avec des tiges ramifiées portant de véritables bouquets. Peu de place est accordée aux rosiers en buissons taillés bas comme chez nous. Les rosiers d’Ecosse sont grimpants, leurs fleurs sont simples comme de églantines à peines teintées de jaune, mais au parfum suave, ils s’appuient sur des arbres ou arbustes. On ne sépare pas la clématite aux fleurs rouges éclatant du rosier. Les lianes s’enchevêtrent avec bonheur. De même, on laisse se développer mousses, lichens et fougères sur les arbres. Ces épiphytes deviennent un élément du décor. Un sorbier est envahi de lichens velus ? Peu importe ! Son tronc et ses branches revêtus de gris vert seront plus décoratifs que son feuillage atrophié.
Le château des MacLeod
Le château des MacLeod, propriété de famille depuis le Moyen Age, a la silhouette d’un château fort malgré les rajouts du 16ème au 19ème .Un crépi gris cache les pierres anciennes et gâche un peu l’aspect extérieur .
Comme à Cawdor, c’est un château habité. Il ne faudra pas chercher l’authenticité historique ou la reconstitution des décors d’époque. Plutôt une accumulation de beaux objets à travers les siècles. Le plus intéressant : la collection de portraits des différents châtelains. Jusqu’au 19ème siècle, ils portaient l’habit et la culotte de soie de la noblesse et non le kilt. C’est sir Walter Scott qui a fixé « l’accoutrement » (sic) du seigneur pour la cérémonie en l’honneur de la venue de George IV à Édimbourg (cette cérémonie, nous en avons entendu parler plusieurs fois). C’est depuis cette époque que les MacLeod se sont fait peindre en kilt.
Pas de leçon d’histoire comme à Armadale, des anecdotes concernant des objets précieux conservés au château. Le drapeau des fées est le plus précieux d’entre eux. Soierie tissée à Rhodes, elle apporte la victoire à qui livrerait bataille en sa présence. A-t-elle été donnée par une fée ? A-t-elle été rapportée de Croisades ? Est elle parvenue par le commerce des Vikings avec Byzance ? Autres trésors : une corne de bovins décoré d’argent ciselé pour en faire une corne à boire, des tabatières…On nous montre le cachot, les escaliers dérobés dans l‘épaisseur du mur.
Rencontre avec un berger en kilt
rencontre avec des vaches écossaises et leur berger
Retour à la plage de Corail pour terminer la promenade retrouver les phoques à marée basse. Le troupeau des vaches chevelues paît tout près de la route. Occasion de faire des photos « typiques ». Pour une fois, nous nous comportons en touristes exécrables. Nous approchons de bien trop près ces pauvres ruminants qui aimeraient brouter en paix. Je m’avance d’un air décidé vers celle qui porte les plus belles cornes effilées. Du haut de la colline d’en face, on m’interpelle en français : – « Reculez en arrière ! –laissez cette vache ! »D prend la mouche, croyant qu’il s’agit d’un touriste muni d’un téléobjectif furieux parce que nous lui gâchons la photo. Elle lui répond de manière peu amène et même grossière. J’ai bien vu que l’individu portait un kilt de tartan, en regardant mieux, il n’a pas d’appareil photo mais de grosses jumelles. C’est peut être le berger ou le propriétaire des vaches. Nous regrettons notre confusion. Nous aurions pu aller le voir, bavarder, le questionner au sujet du troupeau, de Skye…Survient un Français narquois :
– « Alors, comme cela, vous embêtez un berger écossais ! »
qui remonte dans son camping car immatriculé en Savoie.
La sieste des phoques
Les phoques sont bien là, sur leur îlet. C’est l’heure de la sieste. L’eau s’est retirée très loin. La plage de corail est frangée d’un cordon de galets gris. Un passage permet même de gagner à pied la petite île situé en face. Plusieurs touristes s’y aventurent. Ils m’agacent parce j’ai peur qu’ils ne dérangent la colonie de treize phoques en train de prendre leur bain de soleil. Dimanche dernier, à la marée montante, les phoques faisaient des cabrioles. Ils étaient plus amusants.
Les Tables de MacLeod
Les Tables de MacLeod sont les deux sommets de Dunvegan. Leur nom local Healabhal vient du norvégien.
« La légende raconte qu’autrefois ils étaient pointus. Lorsque St Columba vint évangéliser Skye le moine fut chassé après que le chef local li ait dit qu’il ne trouverait aucun abri sur ses terres. Aussitôt eut il prononcé ces paroles, un énorme grondement vint des profondeurs de la Terre et l’ai se remplit de poussière. Quand la poussière se dissipa les sommets étaient aplatis faisant ainsi un lit et une table pour Columba.
Le nom anglais de Table de MacLeod vient du 16ème siècle quand MacLeod rendit visite au roi Jacques V à Edimbourg. Au cours du banquet, provoqué par les chefs du continent, MacLeod se vanta d’avoir une plus belle salle de banquet sur Skye. Le défi fut lancé. Tous les participants au dîner d’Edimbourg, le roi compris, furent conduits sur Healabhal où un anneau d’hommes portant des torches faisaient le tour du sommet. Par chance il faisait beau et les étoiles brillaient « (traduit d’après Chris Touwnsend, livre de randos sur Skye)
Filets et casiers
Le petit port de Dunvegan est bien caché. C’est un vrai port de pêche avec des casiers à crustacés et de vrais bateaux de pêche. Nous rentrons au gîte sous un beau soleil mais aussi un vent frais. Encore une belle journée !
Pour aller au sud il faut plus d’une heure, 50km sur une route à 2 voies où la circulation est plus dense que sur autres routes de l’île. D’abord nous passons entre le vert fluo et l’eau qui s’insinue partout dans des bras de mer tortueux et compliqués. Après Sligachanl’imposante silhouette du Cuilindomine tout le paysage et accroche les nuages. Les couleurs changent : brun, rose des bruyères, vert foncé des fougères. Des dégoulinades pierreuses évoquent des coulées anciennes décolorées. Peut être des pierriers dus à l’érosion ? Vers Broadford, Skye est plate. Les cottages avec leurs panneaux B&B se succèdent. Le tourisme n’est pas agressif, pas de faute de goût, pas d’immeubles, des petites maisons blanches derrière leur jardin. Mais le charme est rompu. Plus de solitude, de landes ou de vertes prairies peuplées seulement de moutons.
Des petits panneaux bleus étoilés signalent que la route de Sleat est financée par la Communauté Européenne. Elle est large de 2 voies, avec (luxe !) des bas côtés faisant trottoir et même une piste cyclable ! La route la plus large que nous ayons fréquentée depuis bien longtemps. Là aussi, cela casse l’ambiance ! La côte sud est la « Côte d’Azur de Skye » : le climat est plus doux, les agaves fleurissent, les fuchsias forment de gros buissons rouges, presque des arbres, poussant, sauvages, sur le bord de la route. La côte est également plus construite de jolies villas avec des jardins magnifiques.
Armadale
Chardon de collection? ou chardon écossais?
Le Château du clan Macdonald est entouré de jardins. Le « château » est une ruine gothique de 1815 et qui a brûlé quelques dizaines d’années plus tard. L’aile plus ancienne est une belle bâtisse rectangulaire. Une autre ruine se trouve dans le jardin devant le lavoir. Les jardins sont plus intéressants : mélange « naturel » de plantes cultivées et de fleurs sauvages. Des primevères composées, super-coucous à plusieurs étages de 60 cm de haut. Des fuchsias arbustifs, des agaves au feuillage et aux hampes florales violettes.
Le musée est ultra moderne. On y prête un audio guide très bien fait. Sans cet auxiliaire, l’exposition de textes et de photos aurait été bien austère et indigeste. Mais le commentaire est intelligent. Nous entendons une nouvelle version de l’histoire de l’Ecosse à travers la version du clan Macdonald.
Les origines celtiques des Gaëls sont bien expliquées. Comment faire des Hébrides et de Skye le centre du monde ? En affirmant que les Vikings ont « découvertl’Amérique », en étendant leur domaine d’influence jusqu’à l’Empire byzantin et même à la route de la Soie. On imagine alors que les marins abordant Skye échangeaient des informations venant du monde entier. L’ancêtre des Macdonald, Sommerled, marié à une princesse norvégienne, établit – dit on – sa supériorité en dotant son drakkar d’un gouvernail. Les Macdonald étaient les Seigneurs des Iles. Leur domaine s’étendait jusqu’à l’Irlande.
Le nom de Flora Macdonald est lié à celui de Bonnie Prince Charlie. Les guerres Jacobites sont aussi très bien expliquées. C’est une bonne mise au point après notre visite au château d’ Édimbourg.
Une pièce est consacrée aux tartans, cornemuses, et autres accessoires romantiques ou folkloriques mis en scène par Walter Scott puis par l’Angleterre victorienne. Ce folklore est repris à son compte par une Écosse actuelle toujours nationaliste.
Je n’ai pas appris grand-chose de nouveau qui ne soit pas dans le Gallimard mais c’est une bonne illustration. A force de répétition, l’histoire de l’Ecosse commence à rentrer !
végétation exotique
Pointe de Sleat
Vers la Pointe de Sleat, la route à 1 voie monte et descend comme sur les montagnes russes de la foire. Pendant la montée on ne sait ce qu’on va trouver en haut de la côte. Il vaudrait mieux ne pas se croiser dans la pente. Heureusement il y a peu de voitures pendant l’heure du déjeuner et chacun fait bon usage des passing places. Pour aller au bout de la Pointe il faut continuer à pied sur une grande piste qui pourrait être carrossable et qui, comme la route, monte et descend. A la Pointe : une petite plage de sable blanc, quelques maisons, un petit port. C’est une agréable promenade – un peu sportive – d’un peu plus d’une heure et demie en marchant d’un bon pas.
Les fuchsias égaient et ensoleillent la côte sud
Les loutres de Kylerhea
Des naturalistes ont installé une cabane d’affût pour observer une colonie de loutres. Le parking est aménagé 1 km sur un bon chemin qui descend progressivement. On a de très belles vues sur le Sound of Sleat, très étroit, qui sépare Skye de l’Ecosse. Un petit ferry fait des navettes entre des débarcadères rudimentaires. A l’affût des magnifiques jumelles sont attachées au rebord de bois. On cherche les loutres et on trouve des phoques sur un îlot couvert de laitue de mer. Un cormoran et perché. Deux hérons parcourent gravement la grève. Les goélands escortent bruyamment le bac. Après une bonne demie heure d’affût nous rentrons.
Le retour est encore bien long sous un soleil radieux jusqu’au Cuilin qui est comme auréolé d’un nuage comme aspiré vers le sommet donnant une impression d’estampe japonaise. Le soleil baigne le nord de Skye.
Nous passons le barrage sur la Rance, et trouvons une plage à Le Minihic bien calme, un peu verdie par les ulves, A la recherche d’un coin pique-nique digne du menu : langoustines, avocat et gâteaux. Trois gamins jouent au rugby après le match, arrivent des véliplanchistes qui ont bien du mal à porter leur voile dans le vent jusqu’à l’eau.
sentier au bord de la Rance
De la plage du Goret, part le sentier côtier « domaine du piéton » qui monte à couvert sous des châtaigniers, des chênes et des frênes. Il est très bien entretenu, abrité par cette voûte d’arbres automnaux, le sol est jonché de feuilles ce qui demande une vigilance accrue. Il est peut être piégé par des racines cachées ? Le chemin en balcon ne reste jamais à niveau, des marches ont été pratiquées soutenues par des rondins, dès qu’on s’approche de l’eau, il faut remonter. Les promeneurs sont assez nombreux mais pas trop. . Cette promenade est délicieuse. La Rance ressemble un peu aux abers du Finistère-nord en plus doux et plus civilisé
Après les deux Pointes du Crapaud et du Thon, je descends à la cale sèche où autrefois on construisait des bateaux de bois, bisquines et gabares ou doris. Je découvre un restaurant chic à la cale de Jouvente, une Ferrari bleue est même garée devant. Bleue ? Cela n’a pas d’allure, une Ferrari doit être rouge ! Je retrouve D. à l’Anse du Mont Marin, jolie crique barrée par une construction en ruine : l’ancien moulin à marée et dominée par le château de Mont Marin.
Malouinière
malouinière architecture classique
Le château de Mont Marin est une Malouinière, gentilhommière construite par les armateurs de Saint Malo(1760). Le parc, tout à fait remarquable,se visite.
(6€) ouvert jusqu’au 31 Octobre.
La cour d’honneur est ornée d’un bassin de marbre blanc de Carrare aux sculptures originales. La façade est classique (Louis XV). Le parc comporte deux parties : un jardin « à la française » sur les terrasses, inchangé depuis le XVIIIème siècle, et un parc à l’anglaise créé vers 1885. Les hortensias, agapanthes dont s’enorgueillit le parc sont défleuris fin octobre mais les tapis de cyclamens roses à la base des grands arbres sont tout à fait merveilleux. On descend par des pelouses jusqu’à la Rance.