MITTELEUROPA : UN MOIS A TRAVERS L’AUTRICHE, LA HONGRIE ET LA CROATIE
Concert Liszt

Nous mettons nos plus beaux atours et partons à l’avance pour avoir les meilleures places au concert Liszt. Deux trams, en un quart d’heure nous sommes sur place.
Il faut acheter une nouvelle Budapest Card puisque la nôtre expire ce soir. Ibusz est fermé le samedi, à la gare, un bureau de change nous en vend.

La salle de concert est pleine, il y a surtout des vieilles dames endimanchées mais aussi des enfants avec leurs parents. Certains sont venus avec des sacs en plastique de supermarché contenant une serviette éponge pour la piscine.
La pianiste est une grande et grosse blonde aux cheveux crêpés, très maquillée, en robe longue grenat. Elle a passé sa tête entre les rideaux et a l’air morte de trac. Comme s’il ne faisait pas assez chaud, on ferme fenêtres et rideaux. Je dégouline. La pianiste commence à massacrer Beethoven, la Pathétique. Dominique qui l’a jouée, relève les fausses notes, et met certaines sur le compte des doigts qui glissent avec la chaleur. Ensuite au programme, la grande Polonaise, Dominique me donne des coups de coudes, « c’est trop difficile, elle n’y arrivera jamais« . Malgré le lieu mythique nous n’assistons pas à un concert exceptionnel. Viennent ensuite des pièces de Kodaly que nous ne connaissons pas, Dominique a envie de partir, moi, je veux attendre Liszt. On se sauve entre deux mouvements et écoutons la fin du concert dans l’entré e où la fenêtre ouverte donne un bon courant d’air. Bizarre impression, quand on ne voit plus la grosse dondon avec ses chairs molles qui tremblent, la musique est plus belle.
Bains Gellert

Le hall d’entrée des bains Gellert est rempli de touristes, beaucoup de Français mais aussi des Espagnols, des Italiens. Nous payons prix réduit avec la Budapest Card mais nous nous retrouvons dans un vestiaire collectif avec des consignes pleines et une employée désagréable. Dans les bains les plus sélects on doit se déshabiller devant tout le monde. Heureusement! on a pris nos précautions !

Après avoir parcouru de longs couloirs (encore !)Nous arrivons à la piscine extérieure entourée de marbre rose avec un mur en petites pierres et carrelage Art Nouveau, sculptures et colonnes, un filet d’eau descend en cascade d’une série de vasques en escalier. Le décor est somptueux mais il y a vraiment foule.

Nous préférons la piscine intérieure recouverte d’une verrière coulissante beaucoup plus calme et surtout plus belle. Le bassin est entouré d’une colonnade en céramique crème a motifs Art déco géométriques rappelant la mer. Le bord est de marbre rose, les murs bleu marine sont décorés de potiches de porcelaine de chine. Au fond une vasque avec une naïade qui porte dans ses bras des canards. Des lions crachent de l’eau.

Derrière une porte verrouillée qui s’ouvre discrètement quand on sonne, le hammam des femmes. On peut quitter son maillot et se baigner nue dans des piscines chaudes (38° ou34°). Au mur des mosaïques bleues roses et dorées, des pavés de verre laissent passer le jour donnant une lumière très douce comme dans les bains turcs.

Budapest by night
Nous avions prévu une croisière sur le Danube mais devant l’affluence des touristes qui arrivent en troupeaux pour le week-end nous nous ravisons et décidons de marcher sur les quais du Danube côté Pest.
la Bastille
Sur le quai d’en face, l’Institut français a construit une Bastille bleue Blanc et rouge, installé un podium décoré de ballons tricolores pour fêter le 14 juillet.
Nous attendons que la nuit tombe et que les lumières s’allument sur la colline du château. Le Pont des Chaînes s’illumine de toute une guirlande. Plus loin le bastion des Pêcheurs. Nous longeons le fleuve, il y a vraiment beaucoup de monde. Soudain une barge s’immobilise au milieu du Danube, une fusée explose et nous assistons au plus beau feu d’artifice du14 juillet donné en spectacle par l’Institut français.
C’est vraiment une jolie surprise, nous aurions pu choisir n’importe quel autre soir pour notre promenade nocturne.
Dominique n’a vraiment pas de veine, elle se relève de la pelouse où nous étions assises avec le short complètement trempé, il y avait une flaque ! Le retour se fait un peu sauve -qui -peut.
Et bien, voilà un concert d’anthologie ! En lisant tes billets, je regrette que mes souvenirs s’estompent un peu trop, mais mon premier voyage date quand même de plus de cinquante ans.
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@Aifelle : mes souvenirs anciens s effacent aussi. D ou l intérêt des carnets devoyages
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l’architecture est magnifique et puis écouter Liszt en Hongrie c’est un must
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Ces bains sont magnifiques Miriam ! génial.
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La pauvre dondon entre le trac et la chaleur ! Tu es impitoyable ! Ces bains sont vraiment très beaux. J’en garde le souvenir précieux!
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@claudialucia : c estvrai je n ai pas été très gentille avec la pianiste. Nous attendions sans doute trop .
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