MITTELEUROPA : UN MOIS A TRAVERS L’AUTRICHE, LA HONGRIE ET LA CROATIE
. Pecs, château de Siklos, Mosquée, thermes(2)

On nous avait dit « vous aurez chaud à Pecs !». Ce n’est vraiment pas le cas. Il fait gris.
en excursion dans les environs: Siklos
Le château de Siklos est perché sur une colline entouré d’un double rang de remparts. Sous la pluie, c’est un bon abri. La chapelle Renaissance est toute blanche, claire, vide, cela repose du Baroque et des restaurations du XIXème siècle. Les cachots et les oubliettes sont bien conservés.
Dans la partie plus « neuve » du château, deux expositions présentent des gants, ombrelles et bas du début du siècle, c’est désuet suranné et joli à regarder.
A l’étage, de l’art contemporain : des artistes locaux exposent des gravures, peintures, et sculptures en terre, rien d’extraordinaire, quelques trouvailles sympathiques.
Entre temps la pluie a cessé.
Mosquée
La Mosquée renferme des objets turcs et possède une curieuse charpente en bois visible.
Parc de sculptures
Nous cherchons ensuite un « parc de statues », une carrière de « marbre » a offert la pierre et le site à de nombreux sculpteurs. Les « sculptures », souvent brutes, ont un air inachevé et peu d’entre elles représentent quelque chose d’identifiable. On a vaguement l’impression qu’on se moque de nous, d’autant plus que l’entrée est payante. La plus jolie trouvaille de cette visite : une grenouille ou peut être un crapaud (la peau est verruqueuse) tachetée de vert et blanc avec de jolies taches arrondies avec la forme de camouflage.
Harkany
La station thermale d’Harkany est très vantée par la documentation. .A la caisse, des petites vieilles en jupe froncée noire ou marron, au gilet serré et en fichu noir, font la queue avec leurs affaires dans leurs cabas. On dirait qu’elles sont en costume folklorique. D’où viennent-elles ? En Hongrie nous avons vu des vieilles en tablier mais jamais avec cette allure. D’ailleurs elles ne parlent pas Hongrois. .Après avoir payé 500forints, nous pénétrons du coté « plage ». Pour atteindre les bains thermaux, il faut prendre un autre billet, refaire une autre queue qui donne l’entrée à une piscine couverte pleine de monde ouverte sur une jolie « plage » avec des palmiers et des bâtiments 1900.
Le complexe aquatique comprend aussi un toboggan et une piscine à vagues. Aujourd’hui, mardi, après la pluie, c’est désert. Comme à Hajduszoboslo des boutiques proposent des maillots de bain, des ballons.
Je fais des traversées dans l’immense bassin (eau entre 28 et 32°), je n’ai jamais vu de piscine aussi vaste! Déjeuner: une demi-pizza et un chausson aux prunes achetés dans une petite guinguette.
Pecs en couleurs!

A deux heures le ciel s’éclaircit. Finalement cette matinée pluvieuse a été bien remplie. Nous allons enfin voir Pecs en couleurs ! Nous recommençons la visite d’hier en quêtes de photos et remontons dans la petite rue où se tiennent tous les musées de la ville.
Musée Zsolnay

Le musée Zsolnay rassemble des céramiques provenant de la fabrique Zsolnay. Certaines pièces extrêmement fines datent de la fin du XIX et du début du XXème siècle. Les objets les plus anciens évoquent les céramiques turques utilisant les mêmes motifs floraux avec des couleurs un peu moins vertes peut être, mais avec un même usage des rouges et des fleurs. D’autres influences sont visibles : porcelaine de Delft, chinoise ou rococo.
Sécession
Les plus beaux objets sont d’inspiration Sécession. Décidément, depuis quelques temps cette école nous poursuit ! A Vienne c’est Klimt qui m’a le plus impressionnée, le Pavillon Sécession et le Métro. Par hasard, nous y avons découvert Tiffany et ses abats jours. Et voilà qu’on retrouve à Eger des céramiques Art Nouveau, pour terminer par Zsolnay. Sans parler des façades de Budapest de Kecskemét et de Pecs. Aimable réaction aux exagérations et aux lourdeurs des architectes historicistes avec le Néoclassique, le néo renaissance et le néogothique terriblement pompeux et ennuyeux.
Mes souvenirs d’Histoire du XIXème datent du lycée, ils ont été un peu dépoussiérés mais il faudrait y revenir. Envie de relier l’Histoire de l’art à l’Histoire politique et industrielle. de comparer la stabilité du règne de François-Joseph et le règne de Victoria et celui de Napoléon III. Aussi de penser à la réaction d’un pouvoir qui se souvient des révolutions à barricades de 1848 et comment cela se traduit en architecture et en urbanisme. Peut être que j’ai tout faux, je ne mesure que trop mes lacunes.
Art moderne? De qui se moque t on?
Verdammte Sammlung von Scheisse ou von Kacke!
En voilà une exposition ! Dominique a encore l’impression très prononcée qu’ »on se moque de nous ». Dans le cas de Dieter Roth, le provocateur, c’est sûrement le cas. Haute élaboration du graphisme pour un résultat totalement illisible et gratuit. Je peux admirer la dextérité du tracé, la démarche intellectuelle de translations, répétitions, superpositions, mais l’émotion est totalement absente, le but décoratif n’est pas atteint, aucune envie d’accrocher cela sur un mur !
Autre musée : peinture hongroise fin XIX début XXème,
peu intéressant et souvent très sombre.
Vers 17 h on se retrouve place Széchenyi pour prendre les dernières photos, malheureusement le soleil est du mauvais côté pour prendre la Poste et l’immeuble Sécession.
Tour de la télévision
Après une visite au supermarché, nous profitons de la jolie lumière pour monter à la Tour de la Télévision située sur une colline culminant à 537m, la tour elle même en béton fait 150m. Une rotonde à 75m contient un restaurant .Nous traversons des quartiers perchés avec des bâtiments modernes bien intégrés à la topographie, terrasses fleuries en escalier adossées à la colline, puis des villas avec des jardins pour arriver enfin à la forêt de pins et chênes Cela nous rappelle notre tour sur la Hohenstrasse dans les collines de Vienne avant de quitter la ville.
Je dépense les dernières pièces de monnaie hongroises pour payer l’ascenseur. De la terrasse panoramique on voit très loin. Je découvre à l’arrière de la colline de Pecs un véritable paysage de montagne couvert d’une épaisse forêt éventrée par une mine à ciel ouvert. Du côté sud, la ville s’étend loin, le centre est petit mais les quartiers neufs poussent partout. Puis on voit la plaine noyée dans la brume vers l’Est.
Nous quittons la Hongrie demain sans regrets. Nous avons exploré, sondé, examiné tout ce que nos guides nous proposaient, nous avons passé 18 jours bien remplis. Nous aurions, peut être, pu rester un peu plus à Budapest, profiter mieux de la montagne à Eger, mais la météo a dicté sa loi.
je continue avec plaisir ce voyage avec toi!
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Tu es la bienvenue ! Prochaine étape : la mer
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Avec plaisir!
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